Le Qg de campagne Abidjan Sud d’Alassane Ouattara a reçu sur sa tribune de débats, le mardi 21 septembre 2010, le conseiller spécial du Groupe Mayama Edition, Raphael Lakpé. Ce dernier n’est pas passé par quatre chemins pour relever que la Refondation n’a pas répondu aux attentes des Ivoiriens.
«La Refondation est un échec. Ce n’est pas nous qui le disons. Ce sont les refondateurs eux-mêmes qui le reconnaissent et l’affirment. Vous remarquerez que chaque fois que l’on reproche à Laurent Gbagbo de n’avoir rien fait de ses dix années de pouvoir, ils ne disent pas que ce n’est pas vrai. Ils justifient leur échec en disant : c’est à cause de la guerre ». Ce sont les propos exprimés par Raphael Lakpé, le conseiller spécial du PDG du Groupe Mayama Edition au QG de campagne d’Abidjan Sud. Il introduisait ainsi son exposé qui avait pour thème ‘‘La Refondation ou l’échec programmé’’. Le conférencier a ajouté que contrairement à ce que les partisans du chef de l’Etat pensent, les causes de l’échec de la refondation sont endogènes. Aux dires de Raphael Lapké, le concept ‘‘refondation’’ a spirituellement une connotation négative. Elle consiste, selon lui, à détruire ce qui est déjà construit. «En un mandat de 5 ans, la Refondation devait détruire pour reconstruire. Effectivement, elle a réussi à détruire. Mais malheureusement, l’on ne l’a pas vue reconstruire », a laissé entendre l’ex journaliste de ‘‘La Voie’’. Qui a martelé que l’échec de la Refondation est également lié à trois facteurs. A savoir, le manque d’expérience de ses principaux animateurs, le décalage entre les préoccupations des populations et la mission dont la Refondation croit être investie, ainsi que la personnalité du chef de la Refondation et sa vision du monde. Selon Raphael Lapké, sous le régime Front populaire ivoirien (Fpi), la Côte d’Ivoire est tombée bas avec les routes dégradées, l’augmentation du taux de chômage et de pauvreté et les déchets toxiques. Aussi les Forces de défense et de sécurité (Fds) ont-t-elles été transformées, constate-t-il, en des machines à tuer. C’est pourquoi il a invité ses hôtes , en majorité des nouvelles adhésions à la cause d’Alassane Ouattara, à se déplacer par groupe de cinq personnes pour aller voter le 31 octobre afin de pouvoir faire face à d’éventuels actes de violence. Raphaël Lakpé leur a surtout conseillé de tuer la peur en eux. En tout cas, l’ex-compagnon du président Gbagbo dit n’éprouver aucun remords de soutenir Alassane Ouattara. «Si j’étais toujours au Fpi, j’aurais sur ma conscience les crimes qu’ils ont commis », a-t-il expliqué
Touré Abdoulaye
L’Intelligent d’Abidjan
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