Le Jeudi 16 Septembre 2010, exactement quarante cinq (45) jours avant la date des élections du 31 Octobre 2010, l’Union pour le Développement et les Libertés, s’appuyant sur les dispositions légales, a cru faire le dépôt de la candidature du Dr Martial Joseph Ahipeaud.
C’est d’abord la direction générale des impôts, arguant qu’elle n’a pas reçu de directives dans le sens de la délivrance de l’attestation de régularité fiscale pour les candidats aux élections présidentielles, qui a refusé de donner ce document au candidat Ahipeaud. Qui plus est, elle a affirmé que ce dernier, n’ayant pas de compte contribuable, n’avait pas vraiment besoin d’une attestation.
Par la suite, les responsables de la CEI qui ont reçu la délégation du parti ont estimé que les délais étaient clos pour le dépôt des candidatures.
L’UDL, parti respectueux de la Loi Fondamentale, entend dénoncer le non respect de la Loi non seulement par la CEI mais par une direction de l’administration.
En effet, le code électorale, en son article 52, établit clairement que le dépôt des candidatures est ouvert jusqu’à un mois de la date officielle. Par ailleurs, l’article 17 précise que tout électeur peut faire acte de candidature aux élections dans le cadre des conditions précisées par celle-ci. C’est dire clairement ici encore que l’ouverture des candidatures ne peut être tant que nul ne sait qui est électeur ou pas. L’ouverture des candidatures en Septembre 2009, exactement ici encore 12 mois avant la validation définitive de la liste électorale, en Septembre 2010, est donc frappée d’une illégalité absolue. C’est d’ailleurs ce qui a justifié les tentatives de fraude que le pays a connu ces derniers mois.
Enfin, l’article 22 alinéa 2 de l’ordonnance d’Avril 2009 modifiant partiellement le code électoral, dit clairement que les élections se tiennent quarante cinq (45) jours après la validation de la liste des candidats par le Conseil Constitutionnel. C’est aussi dire que la liste des candidats pour les élections de 2009 ne peut aucunement servir pour les élections de 2010 tant que le Conseil Constitutionnel ne prend pas une décision officielle qui confirme la première liste comme valable pour les prochaines élections.
Dans notre pays, la Loi est devenue la prostituée et sa violation permanente, le principe. L’UDL s’insurge contre cette pratique. Il est important que les partis politiques et les institutions de la république appliquent la loi, non pas en fonction des intérêts des individus, mais certainement de la lettre et de son esprit.
C’est compte-tenu de ces remarques préalables que l’UDL
1. S’indigne du rejet de la candidature du Dr Martial Joseph Ahipeaud sur des bases absolument illégales et frappées de nullité
2. Invite la CEI au respect strict des textes qui la régisse en acceptant les candidatures pour les élections du 31 Octobre 2010 jusqu’au 30 Septembre 2010 conformément à l’article 52 du code électoral
3. Invite le Conseil Constitutionnel à prendre sa responsabilité en statuant dans la forme comme dans le fond sur notre démarche. Dans le fond, il s’agit clairement de dire si oui ou non, la procédure du dépôt des candidatures doit être conforme à l’article 52 du code électoral. Par ailleurs, il s’agit aussi pour le Conseil Constitutionnel de dire si les candidatures acceptées pour l’élection du 30 Novembre 2009 sont reconduites de fait pour celle d’octobre 2010 .
4. S’offusque du traitement politicien et tortueux que certaines presses ont voulu faire de notre démarche de dépôt de candidature. L’UDL, parti légaliste, ne se mettra jamais dans la position de ceux qui utilisent la violence pour imposer leur vision à la nation, encore moins, la guerre comme arme politique. Auteur de nombres de propositions tactiques – dont les accords de Ouagadougou – qui ont fait avancer le processus de paix, l’UDL n’est pas un parti qui triche avec les principes de liberté, de justice et de probité.
5. Appelle le peuple de Côte d’Ivoire à ne point se laisser distraire par ceux qui refusent le débats intellectuels et utilisent des échelles courtes pour assouvir leurs intérêts. Nous mettons au défi quiconque qui voudrait douter de notre capacité à diriger notre pays vers la modernité et la prospérité d’accepter des débats contradictoires sur toutes les questions qui sont les préoccupations actuelles des Ivoiriens.
Car pour l’UDL, ce qui compte, reste bel et bien la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien. La question n’est pas d’être candidat mais de travailler non seulement au retour de la paix et au redémarrage économique et social de notre pays. Et cela, nous en sommes capables et nous sommes prêts, au grand dam des esprits chagrins et étroits. Et nous avons foi en l’article 2 de la constitution qui dit clairement ceci : « La personne humaine est sacrée. Tous les êtres humains naissent libres et égaux devant la loi. Ils jouissent des droits inaliénables que sont le droit à la vie, à la liberté, à l’épanouissement de leur personnalité et au respect de leur dignité. »
Service Presse UDL
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