L’UEMOA (Union économique et monétaire Ouest africaine) organise du 13 au 17 septembre 2010 à Abidjan, un atelier à l’intention des acteurs de la finance, des parlements et des organisations de la société civile. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la communication et de la sensibilisation sur la directive portant code de transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l’Union. L’ouverture a été présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi.
L’atelier de communication et de sensibilisation sur la directive de l’UEMOA N°01/2009/CM/UEMOA, portant code de transparence dans la gestion des finances publiques s’adresse principalement aux acteurs de la finance, parlements et aux organisations de la société civile. Il fait partie des dispositions contenues dans ladite directive, en ce qui concerne la compréhension des acteurs sur l’opportunité d’une harmonisation de la réforme des finances publiques au sein de l’UEMOA. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, en tant que parrain, représentant du Premier ministre et par ailleurs acteur desdites directives, a, à l’ouverture de la rencontre, à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, donné quelques astuces. «L’atelier revêt des caractères particuliers, pour deux raisons principales : il s’agit d’une part des impératifs communautaires et d’autre part des défis à relever à l’échelle nationale dans le contexte actuel de normalisation de la situation socio-politique et de la reprise économique post-crise », a dit l’argentier ivoirien. S’agissant des impératifs communautaires, le ministre de l’Economie et des Finances, a fait savoir que l’adoption de la nouvelle directive s’inscrit dans une vision d’intégration régionale. C’est dans cet élan, souligne-t-il, en juin 2009, 5 directives portant respectivement lois de finances, règlement général sur la comptabilité, nomenclature budgétaire de l’Etat, plan comptable de l’Etat et tableau des opérations financières ont été adoptées. S’agissant des enjeux de la nouvelle directive, au niveau national, le ministre a souligné qu’elle cadre avec la vision du gouvernement. Celle de faire en sorte que la reprise des activités post-crise intervienne dans un environnement institutionnel et réglementaire favorable. En outre, les directives introduisent des innovations majeures dans la gestion des finances publiques, notamment à travers l’instauration de règles permettant le renforcement de la pertinence, la transparence et la rigueur, a ajouté Charles Diby Koffi. Avant de rappeler que la réforme des finances publiques s’inscrit dans une optique de modernisation par la prise en compte des dispositions contribuant à garantir la qualité et la viabilité des finances publiques. «La réforme des finances publiques constitue un pilier important dans la dynamique engagée pour la convergence et un gage pour notre capacité à apporter des réponses pragmatiques, concertées et efficaces faces aux chocs extérieurs et aux enjeux de la globalisation des échanges», a-t-il indiqué. «Les défis de la réforme sont importants et exigent la mise en place d’un dispositif d’appropriation par l’ensemble des acteurs notamment, l’administration publique, le secteur privé, la société civile, les populations et les partenaires au développement», a ajouté le ministre Diby. A l’en croire, c’est l’une des conditions pour garantir une meilleure compréhension, faciliter les transpositions et rendre aisée la mise en œuvre effective du nouveau cadre de gestion des finances publiques. A l’ouverture, de l’atelier, El Adj Abou Sakho, commissaire à l’UEMOA a fait une présentation des enjeux qui découlent de la nouvelle directive. Durant les cinq jours, il aura la possibilité d’expliquer tout afin que chacun s’en imprègne.
Honoré Kouassi
L’Intelligent d’Abidjan
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