Côte d’Ivoire, Claude Guéant chez Gbagbo ?

Cette fois pourrait être la bonne. Après plusieurs reports, le secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, est à nouveau annoncé pour la capitale économique ivoirienne. Le bras droit du président, français Nicolas Sarkozy devrait rencontrer le chef de l’Etat Ivoirien Laurent, Gbagbo pour parler des relations bilatérales entre leurs deux Etats. L’information a été livrée par l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique » dans son édition de la semaine du 12 au 18 septembre 2010. Le journal de Béchir Ben Yahmed note en effet qu’après la signature du décret présidentiel portant validation de la liste électorale définitive, les autorités françaises préparent un prochain déplacement à Abidjan de Claude Guéant, le secrétaire général de l’Élysée. « La date n’est pas encore fixée, explique un diplomate français, mais ce sera forcément après la réunion du Cadre permanent de concertation (le 21 septembre, à Ouagadougou) et la certification de la liste électorale définitive par Choi Young-Jin, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies (le 24 septembre, en principe). »,rapporte le journal, citant un diplomate français. Les autorités françaises avaient conditionné la venue du secrétaire général Guéant à Abidjan, par un accord des acteurs ivoiriens autour de la liste électorale et par la publication d’un chronogramme détaillé des élections prévues au 31 octobre 2010. Ces deux conditions ont été remplies, dégageant ainsi la voie à Claude Guéant. Cette visite, faut-il le noter, marquera à coup sûr de bons points dans l’amélioration des relations entre la France et la Côte d’Ivoire, voire la consécration de l’amitié retrouvée entre les deux pays et leurs présidents. Des signaux d’espoir ont été lancés dans ce sens, notamment par le chef de l’Etat ivoirien. Le 31 août 2010 dernier, le président Laurent Gbagbo a, en effet, procédé à l’inauguration du lycée français Jacques-Prévert de Cocody Riviera III, saccagé lors des manifestations contre l’ancienne puissance coloniale, en novembre 2004. Un geste apprécié à Paris, souligne JA. A cette occasion, le président candidat à sa propre succession a indiqué que Paris et Abidjan devraient bâtir des relations sur des bases solides.  » Nous devons reconstruire la digue sur des bases solides  », a-t-il déclaré, faisant ainsi allusion à la rupture intervenue sur l’axe Abidjan-Paris à la faveur de la crise ivoirienne du 19 septembre 2002. Aujourd’hui, les pouvoirs français et ivoirien affichent de bonnes intentions dans le sens de la reprise. Une reprise qui sera certainement totale après les élections présidentielles fixées au 31 octobre 2010.

H. ZIAO
L’Inter

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