Sortie de crise BEN Soumahoro Waraba dit non au 31 Octobre et propose une vraie transition de 3 ans


L’Intelligent d’Abidjan-13/9/2010

Son envergure personnelle, son intelligence, son aura et son charisme suffisent à expliquer son implication en première ligne dans la campagne électorale chaque fois que la CEI provoque une poussée de fièvre en proposant une date hypothétique pour tous. Un adage populaire affirme que : ‘’Les grands hommes ne naissent pas dans la grandeur, ils grandissent’’. Laurent GBAGBO n’a pas seulement grandi; sa dimension exceptionnelle acquise dans la durée et au prix d’une lutte bien comprise par le peuple ivoirien fait de lui aujourd’hui le futur gagnant réel des élections à venir. Mais ses adversaires n’ont pas encore intégré cette donnée de fait dans leur raisonnement et dans leur observation de la scène politique nationale. Laurent GBAGBO s’est imposé à la Communauté Internationale sans brutalité alors que tout l’y contraignait. Il a su réprimer en lui toute velléité d’arrogance, alors même que tout son entourage proche aurait aimé plus d’une fois l’inciter à une réaction insolente avec les grandes puissantes qui cherchaient et qui cherchent encore à le renverser.
Seul un grand dirigeant ayant une classe exceptionnelle pouvait accepter de conduire un gouvernement à lui imposé par des principes conçus ailleurs en Occident après une guerre inspirée et soutenue par les mêmes occidentaux dont l’intention à peine cachée était d’installer à sa place un homme de leur choix. GBAGBO Laurent a souffert de toutes ces agressions comme il a souffert de devoir porter tout seul tous les malheurs subis par son peuple. ‘‘ Le choix’’ des occidentaux se prélassait pendant ce temps au bord de sa piscine de marbre sur la Côte d’Azur. Pendant que les prétendus ‘‘Grands Economistes’’ prennent un malin plaisir à procéder aux mariages de tous leurs enfants à Nice avec des personnalités payées pour honorer ces actes d’état civil de leur présence plutôt ‘‘tendance’’ et pour faire bien, GBAGBO Laurent lui, procède à l’union de tous ses enfants avec leurs conjoints ici-même à Cocody et à Blockhaus. Pouvez- vous croire un instant que le peuple de Côte d’Ivoire ne voit pas la différence de comportement de ces dirigeants ?
Quoi de plus normal que GBAGBO Laurent capitalise ce retour d’attention et d’affection qu’il a pour son peuple ? Laurent GBAGBO aime véritablement les Ivoiriens et la Côte d’Ivoire. A ce stade de la réflexion je voudrais vous livrer une anecdote qui saura vous expliquer encore mieux le succès obligé de GBAGBO aux prochaines élections : Au cours d’une interview à la radio nationale, un animateur plutôt espiègle me demande d’expliquer deux choses contradictoires. D’une part la force d’un Félix Houphouët Boigny qui n’utiliserait que parcimonieusement la radio et la télévision, d’autre part tous ces dirigeants militaires qui abusaient de leur position dominante en accaparant tous les médias dans le but d’imposer leur image et leur autorité. Félix Houphouët-Boigny était déjà connu du monde quand il accédait au pouvoir dans son pays en 1960. Il avait une histoire personnelle prestigieuse et le respect à la fois de ses pairs et même de l’ancien colonisateur. Son rapport au peuple ivoirien était presque charnel. Félix Houphouët Boigny n’a pas fait que du bien en trente trois ans de pouvoir absolu, mais personne ne peut douter du fait que les Ivoiriens de ce contexte là aimaient vraiment leur Chef. Ceux de ce contexte-ci aiment réellement Laurent GBAGBO.
Qui a dit que l’histoire ne se répète pas ? Celui-là s’est assurément trompé. Laurent GBAGBO gagnera à coup sûr les élections, non pas parce qu’il est supérieurement intelligent, ni parce qu’il est mentalement plus fort, ni même parce qu’il ‘’connait’’ la politique. Cet homme-là battra tous les autres qui rament désespérément derrière lui, pour une seule et unique raison : il aime les Ivoiriens et les Ivoiriens l’aiment. Point final. L’homme politique, le chef que les Ivoiriens attendaient depuis la nuit des temps est arrivé : il s’appelle Laurent GBAGBO, ils ne le lâcheront pas pour quelques vieux chevaux de retour ou quelque touriste aventurier et professionnel de la déstabilisation de pays paisible. Si vraiment ‘’le monde appartient à celui qui le rend meilleur’’, cette Côte d’Ivoire qui a vu tout le monde à l’œuvre depuis 20 ans a trouvé son fils. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest ce pays attend Laurent GBAGBO. Il suffit d’observer les signes du destin. La Côte d’Ivoire n’a jamais connu une telle ferveur spirituelle à travers toutes les religions monothéistes ou syncrétiques, nouvelles ou anciennes, nationales ou étrangères. Tout le monde aujourd’hui prie dans les Eglises, les Temples, les Synagogues, les Mosquées pour que Dieu nous donne pour de bon le Chef que nous appelons de tous nos vœux.
Qui ne connaît l’histoire de Moïse ? Seul celui qui a souffert avec nous tous les martyrs de la guerre, des coups d’Etat, des restrictions de l’aide extérieure, de la pression de la dette accumulée par les autres, de la partition de notre pays, de l’immixtion de faux amis dans nos affaires ; seul celui la, c’est- à- dire Laurent GBAGBO saura répondre à l’appel du seigneur. Ne vous y trompez pas : il y a d’un côté Laurent GBAGBO et de l’autre les ennemis de notre Pays. Et l’Evangile les a déjà identifiés et montrés du doigt. Ils sont vaincus parce que leurs discours sont creux. ‘’Car ils ne parlent pas de paix, ils méditent la tromperie contre les gens tranquilles du pays…’’ (Ps 35 ; 20). A partir de quoi il est délicieux de se rappeler la magnifique phrase de l’académicien français Maurice Druon qui s’applique comme un gant à l’Historien Laurent GBAGBO:
‘’Chaque homme en venant au monde est investi d’une tâche souvent inconnue de lui-même et que tout le pousse à accomplir avec l’illusion de la liberté’’.
.Une seule question demeure sans réponse : Les Ivoiriens veulent-ils vraiment l’organisation des élections ? question subsidiaire : A quelle date veulent-ils les élections ?
Si vous interrogez les cadres dans leurs bureaux climatisés et dans leurs salons cossus et douillets de Cocody et de Marcory résidentiel ou de la Rivera Golf- Hollywood, ils vous répondront l’air contrit et la mine renfrognée qu’ils en ont marre des reports successifs des dates orchestrés par Laurent GBAGBO et le Camp Présidentiel qui n’attendent qu’un signe certain de leur victoire pour enfin admettre la proposition de la CEI. Comme ces propos vous l’indiquent clairement, ces cadres sont des opposants au pouvoir Laurent GBAGBO. Il y a pire : le Camp Présidentiel lui-même est truffé de cadres tous bien en vue, bien placés, parfois même membres du gouvernement ‘’Nzassa’’ et qui ont largement profité des postes auxquels Laurent GBAGBO les a nommés sans que forcément ils ne répondent à aucun critère de mérite et de compétence. Ceux la s’agitent comme les cadres de l’opposition prêts à sauter dans le train qui arrive en sens inverse parce qu’ils ont désormais les poches pleines, seule motivation de leur présence dans les rangs du groupe qui a porté Laurent GBAGBO au pouvoir. Quand Laurent GBAGBO dit qu’il voit le dos des nageurs, il faut penser qu’il ne parle pas que des prédateurs de l’ancien régime. Ce groupe (honni je l’espère) dit vouloir les élections ici et maintenant. Bien entendu personne ne croit leur profession de foi hypocrite même quand l’un et l’autre crient à la misère du peuple qui ‘’ a trop souffert’’. Pour ces deux sortes de cadres Laurent GBAGBO reste leur dernière préoccupation. Le statut quo est en réalité pour eux un moindre mal. Pour l’instant tout va bien pour eux. Ils roulent carrosse, les grosses cylindrées se bousculent dans leurs parkings privés, leurs maisons de rapport poussent comme des champignons à la Riviera Palmeraie. Les anciens barons en difficulté financière bradent leur maison au cœur de Cocody à de fringants PDG qui n’ont aucune limite de budget pour la rénovation de ces vieilles bâtisses par des architectes de renom. Donc ‘’tout va bien Madame la Marquise’’ EXIT les élections !
Ces cadres de gauche ou de droite ne sont hélas pas les seuls à raisonner de cette manière. Il est vrai que nous sommes en régime présidentiel mais notre démocratie est largement représentative.
Les Députés parlent et agissent au nom du peuple. Quoi de plus normal ! Ils ne vous le disent pas, mais ils ne sont pas pressés d’aller à des élections maintenant pour le renouvellement de leurs mandats. La guerre qu’ils ont décriée sur tous les tons, avec tant d’énergie y compris celle du désespoir leur a permis de bénéficier de deux mandats, dont un gratuitement (2005-2010), grâce à la résistance de Laurent GBAGBO seul face aux agressions extérieures et intérieures. Lorsque des pressions venues des Nations Unies exigeaient la suspension de l’Assemblée Nationale, la réponse des députés de gauche et celle des jeunes patriotes à M. KOFI ANAN et à son représentant M. ALLAN DOSS a été cinglante et définitive. Acte glorieux et fondateur d’un état d’esprit nouveau dans ce pays. Mais le poids des habitudes et l’inertie provoquée par le partiel blocage du fonctionnement normal de l’Etat ont eu raison de la détermination des Députés à aller aux élections. D’autres raisons plus matérialistes ont fini d’installer le doute chez la plupart d’entre eux quant à leur réélection. Alors, pour les représentants du peuple, élections, pas élections, ALLEZ SAVOIR ! Le discours, lui, est très républicain, très démocrate et très volontaire, mais…
Les Présidents des Conseils Généraux sont à mettre à la même enseigne que les Députés puisqu’ils tirent leur légitimité d’élections démocratiques. Un si long exercice sans renouvellement de leurs mandats est à l’évidence de nature à relâcher les liens qui les unissent à leurs administrés. Là aussi, l’habitude a fait son œuvre et les Présidents des Conseils Généraux qui sont pour la plupart installés à Abidjan voient monter les périls de leur échec aux élections. Tandis qu’ils sont confortablement installés au bord de la lagune Ebrié, leurs concurrents s’activent sur le terrain à l’Intérieur du Pays, d’où leur souhait avoué ou non de ne pas aller maintenant aux élections.
Les Maires dans leur ensemble se tiennent debout sur les freins du véhicule qui doit conduire le pays à des élections. Chaque fois que la date des Présidentielles est fixée, chacun voyant midi à sa porte, les maires redoutent chacun l’organisation de leur propre scrutin. Beaucoup d’entre eux ayant été élus dans des conditions plutôt douteuses, la situation actuelle est pour eux une véritable aubaine. Dix ans supplémentaires au pouvoir sans élections alors même qu’ils n’ont rien demandé à personne. Quel Bonheur ! Cette situation qui leur permet de poser les actes les plus illégaux arrange les plus malhonnêtes d’entre eux. Certains se sont bâti de colossales fortunes et des résidences secondaires dans les plus belles baies de la banlieue Abidjanaise. De véritables palais ont été acquis par d’autres dans les plus belles criques accessibles uniquement en hors-bord. Là, on a véritablement dépassé toutes les limites du vol et de la prédation. En toute impunité. Le pouvoir est occupé par le dialogue direct qui n’a pas encore réussi à nous conduire à des élections directes. C’est à se demander ce que fait le Premier Ministre de la République à part inaugurer les chrysanthèmes, parrainer des manifestations de jeunes opportunistes désœuvrés des bas quartiers d’Abidjan et donner son nom à des promotions ou à des diplômés dont le niveau surpasse le sien. Pendant ce temps, les Maires dansent le Ziglibity. Deux exemples écœurants dont l’un n’a pas laissé le Président de la République indifférent :

. Un Maire d’une commune d’Abidjan vend sans sourciller et signe à ce titre un arrêté attribuant le seul terrain disponible au cœur de la cité la plus ancienne de la capitale économique. Cette opération lui a valu des retombées invisibles mais aussi une superbe résidence secondaire dans la plus belle crique d’une cité de l’Est d’Abidjan. Le Maire est toujours propriétaire de la belle case. Mais le Président a fait raser les quatre bâtiments de très lourde facture dont le Maire a autorisé l’édification contre toutes les règles de l’administration du Ministère de la Construction et de l’Urbanisme. Comment voulez-vous que le Maire, qui a multiplié des opérations de cette nature, souhaite l’organisation des élections dans ce pays ? Pourtant, si vous avez suivi mon regard et que vous avez deviné le nom de ce grand Prédateur, vous découvrirez en même temps qu’il fait partie de ceux qui accusent régulièrement le Président GBAGBO Laurent de bloquer les élections. Plus ils sont véhéments, plus ils souhaitent dans leurs cœurs que les élections ne viennent jamais.
. Le deuxième cas typique d’une administration joyeuse et désordonnée expose un Maire d’une cité qui ‘’touche les deux rives opposées de la Lagune Ebrié’’. Le Boulevard le plus fréquenté de cette cité longe la lagune sur plus de 6 Kilomètres. 4 kilomètres au moins de cette voie, qui devait constituer une plage, ont été tout simplement ‘’donnés’’ à des opérateurs économiques dont vous n’aurez pas de mal à deviner la nationalité. Tout cela s’est fait au mépris de toutes les règles, l’intéressé s’appuyant sur le fait que son parti est au pouvoir. Et personne ne dit mot. Dans quel pays sommes-nous ? Croyez-vous sincèrement que ce Maire voudra des élections tout de suite ?
Les exemples de ces deux Maires valent pour tous les autres.
. La fameuse Communauté Internationale qui n’a ni amis, ni état d’âme, prend ses avis auprès d’agences spécialisées dans l’analyse des situations sociopolitiques de nos pays sous-développés et tire de ces avis des conclusions qui ressemblent à s’y méprendre à des menaces et à des chantages qui froissent notre amour propre et le peu de dignité qui reste encore aux anciens colonisés que nous n’avons jamais cessé d’être à leurs yeux. ‘’ Allez aux élections tout de suite pour nous rassurer et pour avoir notre soutien ou bien vous n’aurez pas un KOPECK pour la reconstruction de votre Pays’’. C’est tout simplement insultant pour nous. Mais nous sommes pauvres. Quelqu’un a dit un jour que les pauvres ont toujours tort. L’adage prend toute sa signification ici. La Communauté Internationale est pourtant la première à émettre des doutes sur les choix de nos dirigeants, sur leurs décisions et sur les projets des dates des Présidentielles de 2010. Avec force détails, elle n’hésite pas elle-même à prendre en compte les avis motivés de leurs agences françaises privées qui disent déjà que les élections ne peuvent pas se tenir le 31 octobre 2010. De ces rapports savants et chèrement payés, je retiens cependant une vérité qu’ils ont intégrée à leur démarche : ‘’aucune élection n’est possible sans désarmement des Rebelles et des miliciens de tous acabits’’. Voici que la Communauté Internationale se met à enfoncer une porte déjà ouverte chez nous. Je n’ai pas arrêté de dire depuis 2003, donc depuis MARCOUSSIS que les Rebelles ne désarmeront jamais. Dès lors que ce postulat est posé, la priorité devrait consister à rechercher des solutions réelles à ce genre de problèmes qui détruisent tous les efforts déployés par les Ivoiriens pour sortir de la crise.il s’agit une fois pour toutes de savoir si nous voulons la paix ou si nous voulons les ELECTIONS. La même Communauté Internationale se prend les pieds dans les tapis rouges de la maison de Verre de Manhattan en développant des idées dangereuses et gravissimes du type : ‘’en cas de victoire du Président Laurent GBAGBO, le Nord refuserait de réunifier le pays, ce qui pousserait le nouveau Président légitimé par les urnes, à déclencher de nouvelles actions militaires au Nord. Ces offensives se traduiraient par une nouvelle crise, bien plus profonde et une déstabilisation des frontières avec le Mali et le Burkina Faso’’…
Pour la Communauté Internationale, nous ne sommes que l’objet de thèses et d’antithèses, de positions d’experts optimistes ou pessimistes et de suggestions à peine voilées de rébellion d’une région contre les décisions des urnes qu’elle appelle pourtant de tous ses vœux.
A partir de quoi j’affirme ici et maintenant que les Présidentielles d’Octobre 2010 n’auront pas lieu.
Mon choix est clair et sans appel. Je pense que c’est aussi celui des Ivoiriens. La paix plutôt que les élections. Apres dix ans d’atermoiements, de désobéissance civile marqués par des discussions et des accords signés à Ouagadougou, qui couvrent d’un voile pudique les questions essentielles et qui distribuent des satisfecit gratuits à gauche, à droite et même au Premier Ministre -qui laisse clairement entrevoir qu’il a un agenda personnel au milieu de cette crise absurde-, aucune pression ne devrait nous faire commettre l’irréparable. Déjà, quelques fous furieux n’hésitent pas à lancer à leurs thuriféraires et à leurs danseurs de Goumbé : ‘‘Si GBAGBO gagne, descendez dans la rue et tuez tout le monde’’.
Monsieur BAN KI MOON ne peut rien contre ce genre nouveau d’hommes politiques qui polluent l’atmosphère de nos pays trop faibles pour réagir. Ce que le respectable Secrétaire Général des Nations Unies peut faire, c’est consacrer 3 jours de son temps précieux à la côte d’Ivoire, en venant ici prendre lui-même la vraie mesure des problèmes, directement, sans intermédiaire et prendre la décision de reporter ces élections de 3 ans pour éviter un nouveau bain de sang dans notre Pays. Ceci dans le respect le plus strict de notre CONSTITUTION. La France qui manipule toutes les résolutions des Nations Unies quant au règlement de notre crise n’est pas neutre. Elle ne l’a jamais été. La crise devient chronique parce que la France ne parvient pas encore à placer son homme dans le cœur des Ivoiriens, donc dans les urnes. Regardez ce qui se passe en Guinée Conakry. C’est ‘‘le monde selon K’’. Au demeurant, je vous recommande la lecture de ce livre.

LAST BUT NOT LEAST, voici une affirmation de nature à irriter tous les hommes sincères de ce pays et tous ceux qui ailleurs observent ce pays : ‘’LAURENT GBAGBO s’accroche au pouvoir’’, ‘’LAURENT GBAGBO ne veut pas d’élections’’, ‘‘LAURENT GBAGBO veut être sûr de gagner avant de fixer la date des Présidentielles’’ etc.
En réalité les choses sont infiniment plus simples. C’est GBAGBO et son pouvoir qui ont été attaqués en septembre 2002 alors même qu’il venait démocratiquement d’être porté au pouvoir. Il a été attaqué pour rien par des bandits de grands chemins qui voulaient de cette manière prendre le pouvoir et signer eux-mêmes leurs propres décrets de naturalisation. Ils ont massacré des milliers de pauvres gens innocents pour rien. Ils ont échoué… la suite vous la connaissez. Ce GBAGBO là, nous le retrouvons au milieu de la tourmente et depuis 7 ans, il lutte pour empêcher ce pays de sombrer dans la barbarie et la misère. Au lieu de l’attaquer si bassement en l’accusant de vouloir s’accrocher au pouvoir, il est temps, grand temps, de saluer ses mérites et de reconnaître son talent, sa patience et son grand sens politique qui ont fait que ce pays tient encore debout. Pendant ce temps, ceux qui ont voulu prendre le pouvoir par la force sont reçus dans toutes les officines occidentales et dans toutes les fêtes mondaines organisées par ceux qui accusent GBAGBO LAURENT de vouloir s’accrocher à tout prix au pouvoir et de ruser pour éviter les élections. C’est ne pas connaître Laurent GBAGBO que d’affirmer ces niaiseries. Car en fait, pourquoi pensez-vous que LAURENT GBAGBO devrait se contenter d’un pouvoir dont la France et ‘’MARCOUSSIS’’ ont brisé l’échine ?
La France a imposé au peuple de Côte d’Ivoire sans le consulter un type de gouvernement irresponsable, incompétent et multi partisan.
. 28 ministres dont 8 du camp Présidentiel, tous les autres étant nommés par les chefs de leurs partis politiques et obéissant par voie de conséquence à leurs partis et non au Président de la République.
L’insubordination et l’incivilité sont devenues monnaie courante. Le défi permanent au chef de l’Etat est devenu leur sport favori. La provocation des chefs de partis politiques par Ministres interposés est devenue source de jouissance pour ces derniers. Une seule chose peut rétablir totalement l’autorité du Chef de l’Etat : les élections. Et il se trouve encore des demi-sels et des oiseaux de malheur pour affirmer que Laurent GBAGBO ne veut pas d’élections !
À quoi bon rester au pouvoir pour subir toutes ces incorrections de petits Ministres incompétents qui n’ont aucun sens de l’Etat et qui n’ont aucun respect pour leur Pays.
Je vous vois venir avec vos gros sabots. Parce que la question que vous vous posez à cet instant est : ‘’Pourquoi Laurent GBAGBO ne démissionne-il pas ?’’. Je sais que c’est le souhait de la Communauté Internationale et de ses suppôts à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Tous ceux qui ont un minimum de bon sens dans notre pays pensent qu’il ne doit pas démissionner. Pas plus aujourd’hui qu’il ne l’aurait fait en 2003 après Marcoussis. En effet, jamais Laurent GBAGBO ne doit abandonner le pouvoir pour deux raisons :
.Parce qu’il n’y a personne en face.
.Et parce qu’il n’y a personne en face, son départ provoquerait un véritable séisme politique et social. Le désordre ne pourrait profiter à personne. Pas même à ceux dont l’ambition se résume à la déstabilisation d’un pays qui n’est pas le leur et qui les a plus d’une fois rejetés. Ils ont déjà une dette de sang envers de nombreuses familles que leurs activités funestes ont endeuillées notamment en Septembre 2002 avec la complicité active de la Communauté Internationale qui a cautionné et aidé leurs actes de démolition barbares et inhumains.
En un mot comme en cent, j’ai de très sérieux doutes en ce qui concerne le scrutin du 31 octobre 2010 et comme beaucoup d’Ivoiriens, je demande à Laurent GBAGBO de ne jamais démissionner.

Mamadou Ben SOUMAHORO
Député Indépendant
à l’Assemblée Nationale
Le 11/09/2010

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