La région des Lagunes, avec 1 944 482, soit 33, 96% d’inscrits validés pour la liste électorale définitive, est de très loin la plus importante circonscription électorale pour les élections à venir. Le district d’Abidjan, qui fait partie de cette région, se taille la part du lion. La capitale économique totalise, à elle seule, 1 723 917, soit 30, 11% du nombre total de votants inscrits sur l’ensemble du territoire national. En tout cas, c’est ce qui ressort des statistiques de la liste électorale définitive remise sous forme de fichier numérique, samedi 11 septembre 2010, à la Commission électorale indépendante (CEI). Le document électoral, dont nous avons eu copie hier, laisse voir que si la région des Lagunes se détache largement des autres régions du pays, cinq(5) autres zones ont une forte concentration d’électeurs. Ce sont, par ordre d’importance en termes de pourcentage d’inscrits sur la liste électorale définitive : les régions des Savanes (6,55%), de la Vallée du Bandama (6, 48%), du Bas-Sassandra (5,39%), des Montagnes (5,39%) et du Haut-Sassandra (5, 13%). Ces régions, qui ont relativement de fortes concentrations d’électeurs au regard de la répartition au plan national, apparaissent aussi déterminantes dans les futures batailles électorales. Les régions du Worodougou (1,99%), du Moyen-Comoé (1,77%), du Denguélé (1, 36%) et du Bafing (0, 68%) possèdent les plus faibles pourcentages d’inscrits sur la liste électorale définitive. D’autres régions (voir tableau publié) ont entre 4 et 2% de votants sur la liste définitive. A l’analyse de ce document officiel, il est à croire que la présidentielle prochaine se jouera surtout dans la région des Lagunes, notamment à Abidjan. La population de la capitale économique ivoirienne s’est accrue avec la crise armée déclenchée en 2002. De fait, nombre d’Ivoiriens qui résidaient dans la moitié nord du pays, alors occupée par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (Fn), ont dû fuir la zone pour Abidjan et certaines villes du sud. «Pour assurer leur vote, des électeurs qui résidaient pourtant au nord du pays ont préféré s’inscrire, pour la plupart, à Abidjan. Cela explique aisément la forte concentration de votants à Abidjan », faisait remarquer, hier, un spécialiste du processus politique. La crise armée expliquerait aussi le dépeuplement de la ville de Bouaké, siège de l’ancienne rébellion, qui a enregistré un pourcentage de 3, 59% d’inscrits sur la liste électorale définitive, loin, bien loin du pourcentage d’Abidjan. Autre remarque qu’on peut faire, c’est l’important pourcentage de votants dans la région des Savanes. Avec 6, 55% d’inscrits sur la liste définitive, la région des Savanes vient après celle des Lagunes. On peut le dire, les batailles électorales à venir s’annoncent ouvertes et palpitantes. Les candidats devraient convaincre pour tenter d’avoir le maximum de suffrages exprimés.
TRA BI Charles
L’Inter
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