Par Connectionivoirienne
Trois heures de storytelling –
« J’ai eu une éducation bété », affirme-t-il
Communiquant, véritable laboratoire à inventer des concepts, Fabrice Sawegnon a fait son meet-up à Sofitel Hôtel Ivoire dimanche 21 janvier, après-midi. Un rendez-vous avec admirateurs et détracteurs qui aura duré plus de trois heures au cours desquelles il a relaté sa vie avant de se prêter au jeu de questions-réponses. Un pari réussi devant un public sélect.
A travers des diapos, le fondateur de Voodoo Group a retracé sa vie, de son enfance à la vie active et professionnelle. Il n’a rien occulté même la lancinante question de sa nationalité qui semble être son principal talon d’Achille aux yeux de ses détracteurs. Sans gêne aucune Fabrice Sawegnon a affirmé que ses deux parents sont béninois et qu’il est né le 12 janvier 1972 au moment même, dit-il, où le droit de sol prévalait en Côte d’Ivoire avant son abrogation. « Je suis né Ivoirien. Je n’ai pas à me justifier, c’est un fait juridique. Le plus important, c’est : qu’est-ce qu’on fait pour son pays. Moi je représente la Côte d’Ivoire à l’extérieur », prévient-il après avoir affirmé auparavant : « J’ai eu une éducation bété ». L’orateur raconte photos à l’appui, qu’après le décès de son père, sa mère a épousé un ancien cadre de la Ran qui vivait au Plateau, M. Djoro, originaire de Saïoua. C’est ce dernier qui a assuré son éducation avec comme valeurs, la vérité et le courage. « Recentrons les débats sur les choses concrètes plutôt que sur les nationalités », invite-t-il avant d’ouvrir la série de questions. D’ailleurs sur la question de sa nationalité, il dira que l’un des maires qui a positivement impacté le Plateau, Edmond Basque était d’origine malgache et burkinabé.
Quand il balance le film « Le Plateau, l’envers du décor », plus d’un dans la salle sont médusés. Il montre ce que l’auteur (Sawegnon) appelle l’autre Plateau ou le Plateau de gauche. Une commune qui, à l’ombre de ses buildings et autres édifices impressionnants, cache la misère d’une population presqu’abandonnée dans l’insalubrité, la promiscuité et le désarroi. « Ce film est important et il justifie ma raison de m’impliquer. C’est ce que j’ai constaté quand je suis revenu au Plateau. Deuxième élément, à un moment donné chacun a la responsabilité de s’impliquer pour que la salubrité soit aux normes, pour que la saleté ne soit pas jetée partout. On peut, au niveau local, changer et améliorer les choses. On ne peut pas tout mettre sur le dos de l’Etat central. Il ne peut pas tout faire », explique-t-il dans un langage limpide et apprécié du public qui ne manque pas d’applaudir chaque fois que séduit.
Morceaux choisis
Plusieurs participants ont posé des questions pertinentes qui ont permis au futur challenger d’Akossi Bendjo de s’étaler largement sur sa vision du Plateau et sur sa vision du monde.
« De quel courant politique réclamez-vous ? ».
La réponse de Sawégnon est sans ambiguïté : « En tant qu’entrepreneur je suis un libéral. En tant qu’homme de cœur, je suis social. Donc je suis un social-libéral. »
Et si le parti de Ouattara vous proposait d’être sa tête de liste ?
Et si je restais indépendant pour gagner calmement ? J’ai une conviction forte…
Quelles sont vos faiblesses ?
J’étais quelqu’un de très nerveux mais Laurence (son épouse qu’il a rencontrée en 1997) m’a aidé à tempérer mes ardeurs. Je suis aussi à la fois sur beaucoup de choses, c’est le reproche qu’elle me fait souvent.
Cela dit, l’ex-cadre commercial de Jal Afrique et de Mc Cann a répondu à bien d’autres questions qui lui ont permis de disséquer son ambition pour le Plateau, une commune de 7 à 8 mille habitants mais dont la population électorale est passée de 5 mille à un peu plus de 69 mille électeurs entre 2001 et 2018. Entre deux réponses, il présente les membres de son équipe qu’il qualifie de ‘’transgénérationnelle’’ et de ‘’transparti’’. On y retrouve des gens de la société civile, des membres du bureau politiques du Pdci, des proches du Rdr (la fille de Djéni Kobénan), des militants ou sympathisants du Fpi. Justement à l’évocation du nom de Porquet, fils de l’ancien directeur de campagne de Laurent Gbagbo pour la commune du Plateau, des hourras d’approbation se sont élevés de la salle surtout quand il fait le ‘’V’’, signe de ralliement.
Sawegnon envisage de changer le Plateau avec cette équipe composite qui reste, selon lui, ouverte. Un ‘’projet ville nouvelle’’ tel est l’ambition sur laquelle il va bâtir sa stratégie dont il a passé en revue les quatre piliers essentiels : – La transformation par la modernisation des services – La vie qui comprend le social, l’éducation, la santé et la culture – L’attractivité par le business, la sécurité et le transport – Le vert par la préservation de l’environnement, la gestion de la pollution, l’amélioration du bien-être et l’aménagement.
« Pour renverser les idées reçues il nous faut des talents », répond-t-il à une question de savoir comment il comptait renverser une grosse machine enracinée depuis des années, celle de son adversaire, le maire sortant. C’est un combat de David contre Goliath affirme Sawegnon qui dit s’accommoder de son pseudonyme Kirikou que lui ont donné les habitants du Plateau.
Evariste Méambly a été invité à partager son expérience de la gestion du Guémon. Pour Sawegnon, il est un modèle. De même Noël Dourey, l’artiste et militant Pdci a apporté son soutien parce que pour lui, le Plateau a changé de façon négative et il faut le relever.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Les ivoiriens doivent, bien-sûr, éviter les amalgames sur la nationalité ivoirienne. Il y a plusieurs façon d’obtenir la nationalité ivoirienne au regard du code de nationalité. On peut être ivoirien lex ou jus soli (lien ou droit de sol), c’est à dire si l’on est né en Côte d’ivoire et qu’on a au moins un parent ivoirien (avant 1972, même avec les deux parents ivoiriens on pouvait jouir de ce statut). On peut être ivoirien lex ou jus sanguinis (lien ou droit de sang), c’est à dire par filiation (si on a au moins un parent ivoirien). On peut aussi devenir ivoirien par naturalisation, par mariage ou par adoption. Il faut éviter de croire qu’un individu possédant un patronyme d’origine étrangère est systématiquement étranger.
Pardon j’ai, bien-sûr, voulu dire qu’en 1972 même avec les deux parents étrangers on pouvait être ivoirien jus soli.
« « J’ai eu une éducation bété ». L’orateur raconte photos à l’appui, qu’après le décès de son père, sa mère a épousé un ancien cadre de la Ran qui vivait au Plateau, M. Djoro, originaire de Saïoua. C’est ce dernier qui a assuré son éducation avec comme valeurs, la vérité et le courage. »
Comment peut-on revendiquer une pareille éducation (qui s’administre ne principe pas la mère et non le père, en général souvent absent) et militer pour un bonhomme, OUATTARA, qui aura menti sur toute la ligne sur ses origines, sa compromission burkinabé/voltaïque, avant de se découvrir a plus de 40 ans ivoirien par intérêt et par derivation.
SAWEGNON aurait-il été tout simplement attiré par l’argent issu du sang des ivoiriens ?
Aussi il faut savoir que les ivoiriens se prononcent, librement, en leur âme et conscience. Si on juge un énergumène étranger, quelque soit le papier qu’il brandira, il sera considérer comme tel. C’est la liberté d’opinion, même si elle peut provoquer des marginalisations injustes basées sur le faciès ou le patronyme. Mais il faut comprendre les ivoiriens, ils ont tellement souffert de la prédation étrangère, surtout pendant la crise ivoirienne qui a vu de nombreux étrangers venir égorger les ivoiriens en masse, pour de l’argent ou pour le pouvoir.
Enfin, produire un film pour montrer les travers du plateau, c’est utile pour vilipender les gestions passées ou actuelles, mais cela n’est pas du tout constructif, car aucune vision n’est présentée dans ce film. Que des mots, des mots et des mots pour justifier une candidature qu’on croit pouvoir booster à coup de millions ici et là, adossés à une campagne media hollywoodienne qui ne fera que confirmer le rejet populaire.
On sait ce que valent les gens qui disent venir avec des solutions, qui finalement causent encore plus de problèmes qu’avant. Notre cher OUATTARA aura promis l’émergence, mais il aura aussi consolidé la division entre ivoirien, durablement et définitivement, après avoir envahi toutes les arcanes sociales et politiques ivoiriennes avec ses moutons flingueurs.
Cela se voit et se lit sur ce site !!
Bref, que SAWEGNON fasse son cinéma et passe son chemin.
Pop !!
Quelle andouille ce robot @666, cet enfant d’une endiablée !
Il n’y a aucun amalgame. Les seuls amalgames sont tes piètres tentatives de vouloir réciter les évidences que tous savent et avec des erreurs de surcroit. Encore un cancre microbe qui se croit « érudit » alors qu’il n’est qu’un nabot. Fais-toi peur encore…Okay…Essaie encore…
Ko… Pardon… Riresss… Tu demandes pardon pour quoi ? je parie que ta porcine de mère peut utiliser ce pardon et les « cock-illes » qu’elle adore !
On avance. Bonne chance Sawegnon ! Moi, en tant qu’observateur, je me réjouis que ton « éducation bété » n’ait pas pris le dessus car les bétés, on les connait… J’ai rien dit oh !!!!
Je suis tombé par hasard sur un support gratuit de la commune du Plateau : couverture à dominante bleue, photos floues, impression ratée, sans profondeur ni style avec des tentatives maladroites de valorisation de l’œuvre de Akossi Benjo (imitant ce qui se fait pour Treichville Info avec Amichia). Ne parlons même pas du choix des photo du maire, avec une tête empruntée et poudrée… Et j’ai tout compris du titre qu’affichait un journal récemment, une adresse de Sawegnon à Benjo : « l’heure de la retraite a sonné ».
Oui, il y a un monde entre l’approche des 2 hommes, une transition générationnelle comme il y en a eu dans le passé à Cocody entre Usher Assouan et Mel Eg Théodore. Akossi Benjo est dépassé, et il serait temps, grand temps, qu’il passe la main à Fabrice Sawegnon qui vient non seulement avec une fougue toute « juvénile », mais aussi avec des idées plein la besace. Merci et Adieu Akossi Benjo, ainsi est la loi de l’Evolution du Temps : on ne peut pas avoir été et être indéfiniment. L’heure de la retraite a effectivement sonné.