YAMOUSSOUKRO (Xinhua) – La Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), mise en place après la meurtrière crise post-électorale de novembre 2010, est appelée à « accélérer » ses activités pour recoudre le tissu social en Côte d’Ivoire, selon les recommandations d’un séminaire sur la réconciliation nationale tenu à Yamoussoukro (centre, 230 km d’Abidjan).
A l’issue de deux jours de travaux, les leaders d’opinion invités par l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) ont recommandé à la CDVR « de revoir et d’accélérer ses activités » pour favoriser la réconciliation des Ivoiriens.
Un an après sa création et son installation officielle en pompe par le président Alassane Ouattara, la CDVR est taxée d’immobilisme par bon nombre d’observateurs.
La CDVR présidée par Charles Konan Banny est chargée de rechercher la vérité, situer les responsabilités sur les événements sociopolitiques nationaux passés et récents, entendre les victimes, obtenir la reconnaissance des faits par les auteurs des violations incriminées et le pardon consécutifs des victimes comme de la nation.
La CDVR doit également proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à guérir les traumatismes subis par les victimes, identifier et faire des propositions de réalisation des actions de nature à renforcer la cohésion sociale ainsi que l’unité nationale. Sa mission a une durée de deux ans et doit logiquement prendre fin le 31 décembre 2013.
Le séminaire de l’Onuci a rassemblé des élus, des cadres et le corps préfectoral de la région de Yamoussoukro.
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La société civile veut « appuyer » la Commission de réconciliation nationale
(Xinhua) — La Convention de la société civile de Côte d’Ivoire (CSCI) se propose d’appuyer les activités de la Commission dialogue, vérité et réconciliation à travers la mise en place d’un Conseil national de consolidation de la paix.
Selon un communiqué de la présidence ivoirienne publié jeudi, le président de la CSCI, Patrick N’gouan, a informé mercredi le président Alassane Ouattara des recommandations des Journées du consensus national, notamment, la mise en place d’un Conseil national de consultation de la paix (CNCP) dont le rôle consistera à « appuyer » la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR).
« Le président de la République a fait preuve d’une bonne disposition d’esprit », indique le communiqué , citant Patrick N’gouan.
Mardi, M. N’gouan avait rencontré le président de la CDVR, Charles Konan Banny, pour lui présenter le Conseil national de consultation de la paix (CNCP).
« On s’est compris et il a même accepté notre requête de faire des critiques en tant que membres de la société civile et même des contre-propositions dans le sens du travail de la CDVR », avait déclaré à la presse Patrick N’gouan à l’issue de la rencontre.
Le projet de création d’un Conseil national de consolidation de la paix est l’une des principales résolutions des Journées de consensus national organisé du 27 au 30 mars par la CSCI.
Ce Conseil sera chargé d’expliquer aux populations la gestion par la CDVR des dossiers de la réconciliation en ce qui concerne notamment la réforme de l’armée, le dédommagement des victimes, la justice transitionnelle et de réconciliation nationale.
« Démarche inclusive dans toute initiative de consolidation de la paix et de reconstruction post-crise », le Conseil de consolidation de la paix est « une véritable garantie de l’avènement d’une réconciliation vraie et d’une paix durable en Côte d’Ivoire », assure Patrick N’Gouan.
La CSCI a dénoncé récemment sa mise à l’écart du processus de réconciliation nationale, notamment, lors du conclave de Grand-Bassam (sud, 25 km d’Abidjan) qui a abouti fin avril à l’adoption d’un Cadre permanent de dialogue entre pouvoir et opposition.
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