Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a lancé, hier, le Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) pour mieux sécuriser la ville d’Abidjan.
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Le Gal Yao Brou entre la vie et la mort. Il faudra beaucoup de baraka au directeur général de l’Ecole nationale de Police, pour s’en sortir. C’est que hier soir, au moment où nous mettions sous presse, nous avons été informé de ce que le véhicule de type 4X4 de couleur grise à bord duquel circulait le général Alain Yao Brou a essuyé plusieurs tirs. C’est aux alentours de 21 heures que cela est survenu, non loin Lycée technique, précisément dans le périmètre du Palm-club. Selon toute vraisemblance et comme le laissent penser les premiers éléments d’enquête, il s’agirait d’une embuscade tendue au patron de l’Ecole de Police qui rentrait à la maison, aux Deux-Plateaux, en provenance de l’établissement qu’il dirige. C’est une fois dans les environs du Palm club que les individus qui savaient manifestement l’itinéraire que le général Alain Yao Brou allait emprunter, ont ouvert le feu sur son véhicule. Selon nos informations, il a été atteint de plusieurs balles, notamment à la gorge. Alertés, les secours ont tenté de le prendre en charge sur place puis, constatant la gravité de la situation, ont immédiatement évacué le général de police à la clinique Hôtel Dieu, à Treichville où il a été admis aux urgences. Jusqu’aux environs de minuit, le directeur de l’Ecole de police était encore en réanimation, dans le centre hospitalier où il a été admis. De source proche de l’établissement de formation [EPN] que dirige l’infortuné général de police, l’on soupçonnerait d’anciens pensionnaires de l’Ecole de Police, renvoyés en septembre dernier, d’être à la base de cette embuscade. A plusieurs occasions, certains parmi ces anciens élèves policiers, auraient proféré des menaces aussi bien à l’endroit de la hiérarchie de la police nationale, que des responsables de l’institution. Selon plusieurs confrères qui ont relayé l’information relative au renvoie, c’est pour des motifs de discipline que la direction de l’Ecole de police a cru bon de se séparer de 84 élèves de la promotion 2007-2009. En plus d’eux, elle aurait décidé de recaler près de 200 autres, pour les mêmes raisons. Mais, seules les enquêtes ouvertes pourront dire s’il s’agit vraiment d’une embuscade d’anciens pensionnaires de l’Ecole de police ou s’il s’agit d’un acte de banditisme ordinaire. Plutôt, en début de soirée, des tirs ont été entendus à Yopougon, particulièrement à Niango-Lubafrique. Si selon des habitants, il s’agissait de braquages, des sources policières parlent de policiers qui ont tiré en l’air pour manifester un mécontentement. Au sujet de quoi ? On n’en sait pas plus.
Marc Dossa
Nord-Sud
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