Côte-d’Ivoire CPI les dessous du nouveau report de l’audience de Gbagbo

Photo CPI

L’audience de confirmation ou de non-confirmation des charges contre l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo, est pour la seconde fois reportée. Information rendue public ce vendredi matin par la CPI [lire communiqué ici bas]. Initialement prévue pour le 18 juin dernier, cette audience s’était vue une première fois reportée au 13 août. La CPI avance des raisons juridico-techniques, des problèmes d’agenda, état de santé du président Gbagbo… Des sources proches des milieux politiques à La Haye que Connectionivoirienne.net a pu joindre, laissent transparaitre des raisons politico-judiciaires. En effet, l’actuel chef de l’état ivoirien, Alassane Ouattara, n’a pas manqué récemment de manifester son souhait de voir son prédécesseur jugé en Côte-d’Ivoire. « Mon souhait, c’est de juger tous les Ivoiriens en Côte d’Ivoire » fut la réponse d’Alassane Ouattara à une question du journaliste Christophe Boisbouvier, sur un éventuel transfèrement de l’ancienne Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, à la Cour pénale internationale (Cpi). C’était samedi dernier, à l’émission ‘’Invité d’Afrique’’ de Radio France internationale (Rfi). Se faisant, Alassane Dramane Ouattara laisse induire de façon implicite son désir de voir Laurent Gbagbo jugé en Côte-d’Ivoire. Selon nos sources, la réalisation d’une telle résolution politique resterait compliquée, en dépit des récents voyages d’Alassane Ouattara chez les membres du Conseil de sécurité: Chine, France, Grande-Bretagne et USA [un peu plus tôt]. Cela signifierait selon ces sources, la prolongation du système d’impunité mis en place par les politiciens ivoiriens de tous bords, comme ce fut déjà le cas pour les crimes de la rébellion de 2002, avec pour résultat final les « 3000 » morts officiels de l’ONU durant la crise postélectorale. Une majorité de pays anglo-saxons et de « puissantes » ONG internationales restent farouchement attachées aux jugements de toutes les personnes soupçonnées de crimes en Côte-d’Ivoire, y compris Alassane Ouattara [himself] et Soro Guillaume, l’ex chef rebelle, ex premier ministre et ex ministre de la défense. Alassane Ouattara pourrait donner plus de poids à sa vision des choses, en faisant des « gestes d’apaisement » à l’occasion de la fête de l’indépendance ivoirienne, le 7 août prochain. Des proches de l’ex président Gbagbo en prison, pourraient ainsi bénéficier de la liberté provisoire, en attendant de se voir octroyer une grâce présidentielle ou profiter d’une nouvelle loi d’amnistie, comme celle sortie des accords de Marcoussis-klebber en 2003.
Connectionivoirienne.net

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ICC-CPI-20120803-PR830

Communiqué de presse de la Cour pénale internationale (CPI) en date du 03.08.2012 reçu à 11h04 heure d’Amsterdam

Affaire Gbagbo : L’ouverture de l’audience de confirmation des charges est reportée

Le 2 août 2012, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé de reporter l’audience de confirmation des charges dans l’affaire à l’encontre de Laurent Gbagbo jusqu’à ce que l’évaluation médicale de son aptitude à y participer soit faite. L’ouverture de l’audience était initialement programmée le 13 août 2012.

A la demande de la Défense, la Chambre avait, le 26 juin 2012, désigné trois experts médicaux pour procéder à un examen médical de M. Gbagbo dans le but d’évaluer son aptitude à participer à la procédure portée contre lui. Les rapports médicaux confidentiels ont été communiqués le 19 juillet. Dans sa décision du 2 août, la Chambre a ordonné au Procureur et à la Défense de soumettre leurs observations sur les rapports médicaux, respectivement, les 13 et 21 août. Au vu de l’importance de cette question, la Chambre a reporté l’audience de confirmation des charges jusqu’à ce que cette question soit tranchée.

Le titre est de Connectionivoirienne.net

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