• Honorables invités ;
• Chers Travailleuses et Travailleurs ;
• Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Grand merci d’avoir bien voulu effectuer personnellement le déplacement de ce jour pour prendre part à la fête du travail, ce 1er mai 2014 à la Primature, Institution que vous connaissez très bien pour l’avoir dirigée à la sortie de la crise ivoirienne ;
Nos vives félicitations pour la belle rentrée parlementaire tenue le mercredi dernier à laquelle six (6) hauts Représentants d’Institutions parlementaires ont pris part ;
• Monsieur le Président de la Commission Electorale Indépendante ;
L’année dernière, vous étiez avec nous ici à la Primature. Cette année encore, vous nous honorez de votre distinguée présence. Merci !
• Monsieur le vice-Président Tiémoko Yadé Coulibaly, représentant le Président du Conseil Economique et Social ;
C’est avec plaisir que nous vous accueillons ce jour, à la Primature. Hier, nous étions côte à côte avec vous à l’ouverture de la 1ère Session de l’Assemblée Nationale.
• Monsieur le Président de la Haute Autorité chargé de la Gouvernance ;
Nous sommes heureux de votre présence amicale et réconfortante. Merci !
• Madame et Messieurs les Représentants des autres Institutions de la République. Merci pour votre présence distinguée !
Il me plaît aussi de saluer la présence remarquable du représentant adjoint du Secrétaire Général de l’ONU.
Merci aussi de la présence distinguée du Représentant du BIT.
Je salue aussi la présence nombreuse et distinguée des membres du Gouvernement à cette grande fête de travail.
Grand merci à tous nos illustres invités qui ont bien voulu faire le déplacement de la Primature ce jour.
La fête du 1er mai, célébrée dans la plupart des pays, est une institution incontournable du monde du travail pour commémorer le mouvement revendicatif des travailleurs en faveur d’un mieux-être.
En Côte d’Ivoire, la fête du Travail est une journée solennelle et, en même temps, un moment privilégié de dialogue ouvert entre les travailleurs et leurs employeurs, mais surtout, entre les travailleurs et le Gouvernement. En effet, ces retrouvailles annuelles nous offrent l’opportunité d’examiner, ensemble, le chemin parcouru en ce qui concerne les cahiers des doléances reçus au cours de l’année précédente et les préoccupations nouvelles du monde du travail.
C’est pourquoi, je voudrais, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, vous adresser mes plus vives salutations, et me féliciter de votre présence nombreuse et chaleureuse à la cérémonie de ce jour.
Je voudrais que vous me permettiez de saisir cette occasion pour rendre, au nom du Chef de l’Etat et de l’ensemble des membres du Gouvernement qui m’entourent ici, un hommage mérité aux travailleuses et aux travailleurs de tous les secteurs d’activité de notre pays pour leur sens du devoir, leur attachement à la nation, leur abnégation et, parfois, leur sens du sacrifice !
Oui, je veux rendre hommage à l’engagement et au courage de toutes celles et tous ceux qui œuvrent sans répit, à un niveau élevé ou à des échelons modestes, dans nos villes comme dans nos villages, de façon visible ou discrète, directement ou indirectement, au développement économique et social et culturel de notre pays.
Une fois n’est pas coutume, permettez-moi d’être plus long et plus explicite dans ces hommages à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui ont permis un redressement rapide de notre pays, après la grave crise que nous avons traversée.
Hommage aux travailleuses et aux travailleurs de l’ensemble des Administrations publiques et parapubliques, qu’ils soient des services centraux, des services déconcentrés ou des collectivités décentralisées ! Ils sont les piliers sur lesquels repose l’efficacité de notre Administration.
Hommage aux travailleuses et aux travailleurs du Secteur privé dans toutes ses composantes ! Ils sont les instruments par lequel le Secteur Privé devient effectivement et chaque jour davantage, le principal moteur de la croissance de notre pays.
Hommages aux promoteurs des micro-entreprises et des Très Petites Entreprises, aux commerçants et aux artisans qui, non seulement s’auto emploient, mais souvent, emploient des membres de leur famille ou de jeunes apprentis dans des activités pérennes, temporaires ou saisonnières. Hommage à toutes celles et à tous ceux qui exercent une activité, même modeste, pour leur propre compte. Ils contribuent à la lutte contre la pauvreté et à l’intégration sociale en milieu urbain et rural !
Hommage aux agricultrices et aux agriculteurs, grands planteurs ou modestes paysans, producteurs de cultures de rentes ou de cultures vivrières ! Hommage aux éleveurs et aux pêcheurs ! C’est sur eux qu’a reposé et repose encore le développement de notre pays.
Hommages aux travailleuses et aux travailleurs de tous les secteurs et catégories socio-professionnelles ! Ils contribuent tous à la diversification et au dynamisme de l’économie de notre pays.
Hommage à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui travaillent dur et parfois veillent pour que les autres dorment en sécurité ! Hommage à celles et ceux grâce à qui nos compatriotes peuvent se soigner, manger, boire, se déplacer, se loger, être éduqués et se former, se vêtir, s’éclairer… ! Ils sont le soutien précieux et indispensable pour l’épanouissement de l’ensemble de nos concitoyens.
Hommage à toutes les travailleuses et aux travailleurs du monde du Savoir, de la Recherche, de la Culture, des Arts, des Sports, de la Communication, de la Presse, des Medias… ! Ils sont au départ, au cœur et à l’arrivée de tous nos efforts de développement.
Hommage à toutes ces femmes et à tous ces hommes souvent oubliés, qui travaillent dans les services ou dans nos domiciles, cuisinières et cuisiniers, chauffeurs, gardiens, femmes ou hommes de ménages, gardes d’enfants, blanchisseurs, jardiniers… ! Ils sont des appuis nécessaires qui nous soulagent des tâches quotidiennes essentielles, nous permettant ainsi d’affronter chaque jour nos charges dans la quiétude.
Hommage, enfin, aux mères qui restent à la maison pour prendre soin de leur famille. L’apport social de ces braves travailleuses non déclarées est tout aussi important que celui des salariés, car c’est sur elles que reposent bien souvent l’équilibre de la famille et l’éducation des enfants, avenir de la Nation.
• Honorables invités,
• Mesdames et Messieurs,
A l’occasion de la célébration de la fête du travail le 1er mai 2013, j’ai pris l’engagement d’avoir un espace d’échanges avec les représentants des centrales syndicales de notre pays.
Cette rencontre qui s’est déroulée le 17 avril dernier, nous a permis de passer en revue les différentes préoccupations qui avaient été formulées. En effet, il est important dans toute œuvre de construction qui place le dialogue et la paix sociale au cœur des priorités, de savoir d’où l’on vient, où l’on en est et vers quoi l’on se projette. Le tout devant se réaliser dans un contexte où la confiance entre les parties en présence doit être privilégiée, de même que la conviction commune en l’idéal d’une Côte D’Ivoire prospère et au travail pour la création toujours accrue de richesses en vue d’un développement humain durable.
Nous avons donc réalisé cet exercice, et notre tâche en ce jour s’en trouve relativement facilitée aujourd’hui, dans la mesure où le regard rétrospectif que nous avons jeté à cette occasion, nous permet de mesurer plus aisément la qualité des initiatives entreprises par le Gouvernement.
Ainsi, plusieurs décisions qui participent de façon directe à l’amélioration du niveau de vie des populations ont-elles été prises et mises en œuvre par le Gouvernement en 2014.
Il s’agit, notamment, de la revalorisation du SMIG et de l’augmentation des salaires et du déblocage des avancements des fonctionnaires.
En ce qui concerne les vaillantes populations paysannes, l’augmentation de leurs revenus a été plus rapide qu’en milieu urbain. L’évolution favorable constatée en 2013 se confirme en 2014 avec notamment le prix du kilogramme de cacao fixé à 750 FCFA pour la petite traite. Il est important de préciser que, pour l’ensemble des produits agricoles incluant le vivrier, ce sont plus de 3.360 milliards de FCFA de revenus qui ont été redistribués en 2012 au monde paysan et 3.442 milliards de FCFA en 2013.
Au titre des actions sociales, la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle tant attendue par toutes les populations sera effective dès janvier 2015. La loi qui institue ce nouveau dispositif important dans la stratégie de protection sociale du gouvernement a été adoptée par l’Assemblée Nationale.
Par ailleurs, en ce qui concerne le logement, je voudrais rappeler que le programme de logements sociaux initié par le Président de la République est destiné en priorité aux travailleurs même disposant des revenus les plus faibles. Il en a même fait une priorité d’extrême urgence, tant il lui tient à cœur que se réalise en Côte d’Ivoire, ce projet : « Un travailleur, un toit ! ». Ce programme global de construction de cent cinquante mille (150.000) logements sociaux économiques devrait donc permettre de combler en partie le déficit en logements, notamment pour les économiquement faibles. Les premières tranches des maisons seront livrées à leurs souscripteurs dès cette année.
Au titre de la relance économique et de la création d’emplois, surtout en faveur des jeunes qui constituent le fer de lance du programme de Son Excellence Monsieur le Président de la République, la politique de création d’emplois jeunes bénéficie d’un allègement fiscal en faveur des entreprises privées et un crédit d’impôt a été institué au profit des employeurs qui forment une personne et lui donnent son premier emploi. Il en est de même pour ceux qui créent des emplois et embauchent des ivoiriens.
Les problèmes liés aux concours d’accès à la Fonction Publique sont quasiment résolus avec l’organisation de plusieurs concours directs et professionnels de recrutement (informaticiens, personnels de santé, ingénieurs de santé), ainsi que le lancement du concours d’entrée à l’ENA.
En ce qui concerne les droits et la promotion de la femme, le principe de l’égalité des chances entre hommes et femmes est une réalité de plus en plus visible. Elles bénéficient désormais et notamment des mêmes avantages que l’homme au regard du nombre de parts à prendre en considération pour le calcul de l’Impôt Général sur le Revenu (IGR).
Au titre de la prévoyance sociale et de la protection des travailleurs, des inspections conjointes (CNPS, Inspection du Travail, Médecine du Travail et AGEPE) ont été initiées pour faire respecter la législation en la matière.
En matière de dialogue social, la création d’un Conseil National du Dialogue Social (CNDS) en remplacement du Conseil National du Travail, est inscrite au chapitre des questions examinées par le Gouvernement en prélude aux prochains Conseils des Ministres.
Au titre des dispositifs législatif et réglementaire du monde du travail, les avant-projets de révision du Statut Général de la Fonction Publique et du Code du Travail sont en cours d’analyse et de validation au Gouvernement.
Au titre des conditions de travail, de vie et des cas particuliers, il faut relever :
L’augmentation de la prime versée aux agents de santé ;
l’effectivité de la révision de la liste des maladies professionnelles indemnisables de même que l’institution d’un observatoire des accidents du travail et maladies professionnelles ; deux décrets ont été pris à ce sujet en août 2013 ;
pour ce qui est des sites des artisans et ferrailleurs, le Gouvernement en accord avec les chefs coutumiers a trouvé des espaces appropriés à Abobo-N’Dotré et à Port-Bouët Petit-Bassam (les purges des droits coutumiers sont en voie d’achèvement) ;
Au titre de la liberté syndicale et particulièrement de l’application effective des conventions n° 87 sur la liberté syndicale et n° 98 sur la négociation collective, une disposition plus protectrice de cette liberté a été insérée dans l’avant-projet modificatif du Code du Travail à l’article 102.7 qui prévoit des peines d’amendes.
Outre ces différents centres d’intérêt caractéristiques des revendications satisfaites, on peut relever pour celles dont la résolution est en cours :
la détermination du nouveau montant du SMAG pour lequel les discussions sont en cours ;
la mise en place effective d’une assurance maladie pour tous qui pointe à l’horizon avec le démarrage de la phase pilote prévue au 1er trimestre 2015 ;
la question de la représentativité, si importante pour les centrales syndicales, est un chantier qui a démarré et des échanges sont ouverts avec les partenaires sociaux, à travers notamment le Conseil National du travail et le Ministère en charge du Travail.
• Messieurs les Secrétaires Généraux des centrales syndicales ;
• Chers amis travailleuses et travailleurs des secteurs publics et privés ;
J’ai vu votre mobilisation. J’ai entendu vos différentes doléances. Je les ai écoutées avec grande attention et beaucoup d’intérêt. Je peux vous assurer que le Gouvernement, sous la haute autorité de Son Excellence Monsieur le Président de la République, a entendu les préoccupations abordées par vos représentants et pris la pleine mesure de vos attentes, notamment en matière de liberté syndicale, de cherté de la vie, de sécurité des personnes et des biens, de création d’emplois et de sécurité sociale.
En conjuguant nos efforts et en maintenant le cap de la concertation permanente, nous trouverons, ensemble, des solutions adaptées à vos préoccupations qui, soulignons-le encore une fois, sont légitimes. Dans cette perspective, il nous faut consolider la plate-forme de concertation du Gouvernement avec les syndicats. C’est pourquoi, je propose la poursuite de rencontres périodiques d’échanges, tous les 6 mois, avec les hauts responsables des différentes Centrales syndicales.
Ce que je puis vous dire, pour l’heure, c’est que le Gouvernement est en train de dégager des perspectives, pour renforcer ses efforts en matière de maîtrise du coût de la vie, de création d’emplois, d’amélioration de la qualité et des conditions de vie des populations.
Je commencerai par la lutte contre la vie chère et l’emploi qui, comme vous le savez, ont fait l’objet d’un important séminaire Gouvernemental le vendredi 25 avril dernier, ceci, pour bien montrer la priorité que le Chef de l’Etat et le Gouvernement attachent à ces deux dossiers.
Ainsi, en ce qui concerne la lutte contre la cherté de la vie, le Gouvernement a retenu de réaliser plusieurs actions dont, entre autres :
1. l’augmentation de l’offre de logement en vue de combler le déficit observé dans le secteur ;
2. la réorganisation des circuits commerciaux en vue de réduire les coûts logistiques et les marges intermédiaires ;
3. la mise en place d’un système d’information qui permettra de mieux ajuster l’offre à la demande, notamment par la mise en place d’une bourse des matières premières ;
4. la reprise de la sensibilisation en vue d’inciter les populations à consommer ivoirien ;
5. la poursuivre sans relâche de la lutte contre le racket ;
6. l’accélération de la mise en œuvre de l’ambitieux programme de construction de logements sociaux, avec un objectif qui passe de 60 000 à 150 000 logements à construire.
En ce qui concerne la création d’emplois, le renforcement du rôle du Secteur Privé comme principal moteur de la croissance économique nous semble être la seule alternative viable. C’est pourquoi, le Gouvernement déploie d’importants efforts pour améliorer l’environnement des affaires et promouvoir les investissements privés nationaux et étrangers, avec d’importantes perspectives de création d’emplois.
Le capital humain est au centre des préoccupations de la politique gouvernementale. Comme chacun le sait : « Il n’est de richesse que d’hommes ». C’est pourquoi, dans ce cadre, l’axe formation-emploi est pour nous essentiel, afin de satisfaire les besoins de l’économie nationale. L’adéquation formation-emploi ne concerne pas seulement la formation diplomante, mais également la formation qualifiante, dans le cadre du recyclage et de la formation continue.
Mais je tiens à souligner l’importance forte que le Gouvernement accorde à la question de l’auto-emploi et au développement des PME/PMI ivoiriennes, grandes pourvoyeuses d’emplois.
De même, nous accordons une importance particulière à la réforme des mécanismes publics de développement et de valorisation des compétences est conduite en étroite collaboration avec les employeurs et les travailleurs. Il s’agit notamment, du dispositif d’apprentissage et du Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (FDFP) et de la mise en stage de qualification des demandeurs de premier emploi, dans le cadre du Programme d’Aide à l’Embauche (PAE) en lien avec le Projet Emploi Jeunes et Développement des Compétences (PEJEDEC).
• Messieurs les Secrétaires Généraux des centrales syndicales ;
• Chers amis travailleuses et travailleurs des secteurs publics et privés ;
• Mesdames et Messieurs ;
Le Gouvernement a conscience qu’en dépit de ce qui a été fait, beaucoup reste encore à faire. Mais soyez rassurés que nous ne baissons pas les bras, et que nous demeurons toujours à l’ouvrage, afin d’améliorer progressivement et substantiellement la qualité et le niveau de vie et les conditions de travail de nos compatriotes.
Je voudrais, une fois encore, saluer votre forte mobilisation et saluer encore votre courage et votre abnégation qui constituent le socle du développement de notre pays. C’est avec vous, chers frères et sœurs, «travailleuses et travailleurs» que la Côte d’Ivoire restera debout, et avancera inexorablement vers son objectif essentiel de devenir « un pays émergent à l’horizon 2020 ».
Je vous invite, à cet effet, à partager cette grande ambition du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA qui veut pour notre pays, pour ses filles et ses fils, ce qu’il y a de mieux.
C’est donc dans la confiance et la cohésion qu’il nous reviendra à toutes et à tous de bâtir un avenir meilleur, pour notre chère Côte D’Ivoire.
Très bonne Fête du Travail à toutes et à tous.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie de votre aimable attention.
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