Roland KLOHI
Le président de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire, Kanvaly Diomandé, a expliqué lundi que sa « première tâche est de veiller à l’application des règles de gestion des finances publiques », lors d’une cérémonie à Abidjan.
« Ma première tâche est de veiller à la stricte application des règles de gestion des finances publiques », a affirmé M. Diomandé, à sa de prestation de serment, en présence du président ivoirien Alassane Ouattara.
Kanvaly Diomandé a été nommé en février 2015 président de la Cour des comptes, l’Institution suprême de contrôle des finances publiques.
Selon l’article 152 de la constitution ivoirienne, la Cour » contrôle la gestion des comptes des services de l’Etat, des Etablissements publics nationaux, des collectivités territoriales, des Autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat ou d’une autre personne morale de droit public ainsi que de tout organisme bénéficiant du concours financier des entreprises publiques et de leurs filiales. ».
« Avec la mise en place de la Cour des comptes, nous faisons un saut qualitatif dans l’histoire de la juridiction financière en Côte d’Ivoire, et nous conformons pleinement par la même occasion aux dispositions pertinentes du traité de l’UEMOA », s’est réjoui le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
BON COURAGE, HONORABLES MESSIEURS DAMES DE LA COUR !
La première phrase de l’article 152 de notre constitution fait peser une grosse responsabilité sur vos épaules, en particulier celles du Président de la Cour des Comptes :
« La Cour des Comptes est L’INSTITUTION SUPREME DE CONTROLE des finances publiques. Elle a des attributions juridictionnelles, de contrôle et de consultation. »
La suivante ouvre un périmètre très large :
« La Cour des comptes contrôle la gestion des comptes des services de l’Etat, des Etablissements publics nationaux, des collectivités territoriales, des Autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat ou d’une autre personne morale de droit public ainsi que de tout organisme bénéficiant du concours financier des entreprises publiques et de leurs filiales. »
Notre cour a-t-elle en dehors de la bonne volonté, les moyens et l’autorité suffisante d’une telle mission quand d’autres organes de contrôle et de bonne gouvernance de rang subalterne restent très silencieuses ?
A la lecture des rapports « prudents » voire cléments qu’elle produit où les nombreux « La cour prend acte de la réponse donnée » sont trouvés çà et là, le citoyen pourrait s’inquiéter légitimement !
Souvenons-nous simplement qu’il a fallu un fameux rapport d’Audit extérieur des « Dépenses Engagées Non Ordonnancées » (DENO) pour qu’on découvre des malversations dans la gestion des fonds des bailleurs européens dans les années 90 !
Avec tous ces chiffres zigzaguant concernant par exemple les « Dépenses payées avant ordonnancement préalable » et qui d’une année à l’autre disparaissent des comptes comme par enchantement, en dépit de tous les textes règlementaires et de l’orthodoxie comptable, et d’autres éléments de réponse dont la lisibilité et la compréhension donne des maux de tête, il est à craindre qu’un autre audit externe ne vienne un jour aboutir à une autre explication !
Attention, messieurs dames gestionnaires des fonds publics ! Tous les auditeurs ne prendront pas une posture patiente et attentionnée comme « La cour (qui) prend acte de la réponse donnée ».
L’éthique, la probité et la transparence ne sont des vertus encrées dans la psychologie de la très grande majorité des ivoiriens, donc moi je n’attends aucun résultat probant de la part de cette Cour des comptes.
Le business de la corruption n’a jamais été aussi florissant et continue de croître d’année en année alors qu’on a une haute autorité de la bonne gouvernance, une autorité de régulation des marches publics et une institution judiciaire censée être indépendante.
@Petit Balèze
Si « L’éthique, la probité et la transparence ne sont pas des vertus ancrées dans la psychologie de la très grande majorité des ivoiriens », alors il ne faut non plus demander à la Cour des Comptes !
Ce serait lui demander de remplir un tonneau des Danaïdes !
Par contre si vous croyez que la probité est une construction permanente à laquelle CHAQUE CITOYEN DOIT CONTRIBUER, alors l’enjeu vaut la chandelle !
Le business de la corruption et la gabegie des deniers publics ne peuvent prospérer indéfiniment là où le citoyen fait obstacle ! De même que les questions sécuritaires demandent la participation de chacun d’entre nous, la lutte contre la corruption (un des multiples maux à combattre), doit intéresser tous et chacun d’entre nous.
Si dans chaque service public audité les agents eux contribuent à camoufler ou travestir les faits et leurs preuves au détriment de la manifestation de la vérité, alors la Cour des Comptes, ne pondra toujours que …des rapports vides.
Saluons pour l’instant la mise en place de ce dispositif de contrôle essentiel et contribuons tous petit à petit à l’émergence d’institutions de contrôle fortes et non corruptibles !
Peut-être que la Chambre des Comptes devra communiquer un peu plus désormais et rendre visible son action pour que le citoyen adhère davantage à ses missions !
Peu d’entre nous ont en effet écho des résultats PROBANTS des activités des 4 structures qui la composent (Les Comptes de l’État, Les Collectivités Territoriales EST, Les Collectivités Territoriales Ouest, Les Entreprises Publiques) avec tout le personnel de magistrats et de vérificateurs de comptes, conseillers, greffiers qui y exercent.. etc
Faute de quoi, certains franchissent vite le pas en pensant à un autre garage de plus pour hauts cadres amortis !
ça c’est pour @Pop et tous ceux qui pensent qu’on est en voie de devenir emergeant
Resumé: Côte d’Ivoire: « Plus de 80% de la population ivoirienne consomme de l’eau contaminée par la matière fécale » (UNICEF)
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80%
@wara
Cette Cour des comptes ne sera ni plus ni moins qu’un « autre garage de plus pour hauts cadres amortis », en tout cas en l’état actuel de la crédibilité de notre institution judiciaire.
Admettons un instant que la Cour des comptes fasse correctement son travail, après l’étape suivante serait que la justice se saisisse des affaires pour les instruire et c’est justement là que le bat blesse.
La justice ivoirienne n’est pas indépendante et elle est truffée de magistrats corrompus. Et ceux qui sont en lice pour prendre la relève rêvent déjà du même train de vie que ces magistrats corrompus et ils viendront perpétuer le système.
Cour des comptes, HABG, ANRMP….C’est bien beau tout ça mais elles ne servent à rien quand on a une institution judiciaire aussi « bancale » que la notre.
LA PUBLICATION DES RAPPORTS OFFICIELS
Voici un mécanisme qui pourrait contraindre toute tentative de neutraliser la Cour des Comptes.
J’ai consulté les derniers rapports officiels des Cours de Comptes (ce sont des documents accessibles) ceux de notre Cour des Comptes sont bien courtois ! Pour ne pas dire curieux …
Je reste cependant convaincu qu’avec cette installation et cette autonomisation, on va assister à un renouveau. La phase de sensibilisation étant derriere nous !
Une fois le travail terminé et rendu public, l’opinion publique sera prise à témoin.
La difficulté, certains rapports doivent restés confidentiels et à la seule attention du Président…Lui seul appréciant l’opportunité de l’exploitation.
La publication des rapports officiels a du sens si et seulement si il y a quelque chose « d’intéressant » dans ces rapports. Si l’exécutif fait la relecture des rapports avant qu’ils ne soient publiés alors on est pas bien avancé.
On a un vrai problème de probité et de transparence dans ce pays. Virtuellement tout le monde (y compris le président de la Cour des comptes lui-même) a quelque chose a caché.