La France et la Côte d’Ivoire vont « renforcer dans les prochaines semaines, de manière concrète, leur partenariats militaire et dans le renseignement » pour « gagner la bataille contre le terrorisme », a annoncé dimanche Emmanuel Macron après avoir reçu son homologue ivoirien Alassane Ouattara.
Descendant les marches de l’Elysée, le président français a accueilli chaleureusement Alassane Ouattara, qu’il avait déjà rencontré quand il était ministre de l’Economie.
De son côté, le président Ouattara a promis que la Côte d’Ivoire « jouera(it) sa part » dans la lutte contre le terrorisme au niveau de la sous-région ouest-africaine.
En 2016 un attentat revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait fait 19 morts sur la plage de Grand-Bassam, près d’Abidjan.
M. Ouattara a par ailleurs souligné que son pays, qui affiche une croissance annuelle de 7%, comptait « mettre l’accent sur les investissements dans les énergies renouvelables et l’éducation », et salué les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’Accord de Paris.
Le dirigeant ivoirien a remercié Paris de son soutien pour l’élection de son pays comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies à compter de 2018. « Cela fait un quart de siècle que nous n’avions pas eu la possibilité de siéger au Conseil, c’est une évolution importante pour nous », s’est-il félicité.
Il a enfin remercié le président français de « son engagement à nous aider à démarrer très rapidement le métro d’Abidjan », sans précision sur ce projet auquel participe le groupe Bouygues, mais toujours en stand-by.
Le président français effectuait cette rencontre à quelques heures de l’issue du 1er tour des élections législatives. Le président ivoirien lui a souhaité que « cette fin de journée soit une bonne nouvelle pour vous ».
Avec cette rencontre, suivie lundi de la visite du président sénégalais Macky Sall, Emmanuel Macron pose les premiers jalons d’une politique africaine qu’il veut renouveler en l’inscrivant dans un grand partenariat entre Europe, Afrique et Méditerranée.
Il effectuera une visite de deux jours au Maroc mercredi et jeudi avant de participer au sommet G5 Sahel début juillet, pour mieux coordonner la lutte contre le terrorisme.
La Côte d’Ivoire et le Sénégal sont les deux poids lourds de l’Afrique francophone. Le président Ouattara entretient depuis des années d’excellentes relations avec la France, certains de ses détracteurs et partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo l’accusant d’être l’homme de Paris.
Emmanuel Macron a par ailleurs précisé dimanche qu’il se rendrait au sommet UE-Afrique qui se tiendra fin novembre 2017 en Côte d’Ivoire.
Avec AFP
La Côte d’Ivoire a “subi des chocs’’ mais “va bien’’, affirme Ouattara, après sa rencontre avec Macron
Serge Alain KOFFI
La président ivoirien Alassane Ouattara a assuré dimanche à Paris que la Côte d’Ivoire, se porte mieux après avoir “subi des chocs intérieurs et extérieurs’’ liés au dernier épisode des mutineries, la grogne sociale et la chute des cours du cacao dont le pays est le premier producteur mondial.
“La Côte d’Ivoire a fait des progrès importants ces derniers temps. Le pays va bien. Nous avons subi des chocs intérieurs et extérieurs’’, a déclaré M. Ouattara, face à la presse, à l’issue d’une audience au palais de l’Elysée avec son homologue français Emmanuel Macron.
En dépit de ces “chocs’’, il a également assuré que son gouvernement pensait “tenir (en 2017) un taux de croissance de 7% contre 9% en moyenne les années précédentes’’.
M. Ouattara a remercié son homologue français pour son aide à la construction du métro d’Abidjan. Un projet de train urbain initialement annoncé pour 2017, puis 2019, mais qui ne sera finalement pas mis en service avant 2020.
Ces reports s’expliquent par des négociations âpres entre le gouvernement ivoirien et les entreprises intéressées par le projet, principalement françaises et coréennes.
SKO, avec Noé Michalon à Paris
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Ah ! ce perron de l’Elysée, passage obligé (pour y être adoubés) de tous les présidents africains élus, réélus, putschistes, parachutés, téléguidés, etc. Ou simplement, venus faire acte d’allégeance quand s’installe le nouveau Maître. Il faut voir leur mine ravie, réjouie quand le Maître les flatte d’une tape dans le dos ou daigne leur donner une simple poignée de main. Médor se roulerait sur le dos, langue pendante et queue frétillante. Le Perron de l’Elysée, c’est un peu notre Pont d’Avignon, selon la célèbre comptine.
Ne soyons pas africains uniquement quand ça nous arrange : chez nous, c’est celui qui vient d’arriver qui se déplace saluer, non ? Chez nous, c’est le cadet qui se déplace saluer, non ? Oui mais, bon… Alors, raisonnons comme Duncan revenu la tête basse et les oreilles tombantes de Dakar en 1994 où, enjambant le corps encore chaud de FHB, la France par un simple ministre de la coopération, est venue nous dévaluer « notre monnaie » de moitié : « la main qui donne est toujours au-dessus », avait plaidé laconiquement Daniel Kablan Duncan. Le rapport de force reste présent et dans la balance, notre poids c’est peanut.
Je ne sais pas si le monde politique international d’aujourd’hui se base sur le droit d’aînesse où sur la réalité de la puissance économique et politique de chaque État.
Le monde diplomatique a tout une notre vision qui n’est que les intérêts du moment que les poètes engoués dans leur pseudo panafricanisme et très nostalgiques du colonialisme ou de l’esclavage à eux conter ne pourraient comprendre.
À chaque génération son combat!
Et donc à chacun sa lorgnette !!!