Crimes Novotel/Sifca en Côte-d’Ivoire: Absent au procès d’Yves Lambelin, que «cache» Jean-Louis Billon ?

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Connectionivoirienne | Par Sylvie Kouamé avec GDA

L’ex-ministre ivoirien du Commerce Jean Louis Billon, patron du colosse agro-alimentaire SIFCA, n’a pas témoigné au procès sur les assassinats de trois de ses collaborateurs [Chelliah Pandian, Raoul Adeossi et Yves Lambelin] en 2011, en pleine crise poste électorale.

Officiellement, l’ancien ministre est absent de la Côte-d’Ivoire et « le procès ne saurait attendre le retour » de cet important témoin, selon le président de la cour d’assises, Mourlaye Cissoko.

L’absence de Billon pour les raisons évoquées, laisse de nombreux observateurs de ce procès fort médiatisé, sur leur faim. Car, sur Lambelin qui fut son collaborateur durant de longues années, il se raconte beaucoup de «petites choses» à Abidjan. Des «petites choses» que le natif de Dabakala ne saurait totalement ignorer, selon un avocat des accusés que nous avons pu entendre.

Les «petites choses»

Billon était-il au courant du fait que son vieux collaborateur Lambelin avait demandé à l’armée française de l’exfiltrer du Novotel vers l’Ambassade de France ou le 43e BIMA, comme l’a affirmé à la barre le témoin Salif Belem le mercredi 22 mars ?

Lambelin aurait pour héritier un certain Alassane Doumbia, l’enfant d’un de ses jardiniers, d’origine burkinabée.

Lambelin et Alassane Doumbia seraient des amants.

Lambelin et la famille Billon ne s’entendraient pas bien, seraient même à couteaux tirés.

Lambelin aurait payé les impôts de SIFCA sur l’année fiscale 2010 au pouvoir Gbagbo, alors que la «République du Golf» était déjà en place.

Voilà pêle-mêle quelques-unes des allégations entendues dans les milieux judiciaire et politique d’Abidjan, qui faisaient que de nombreux observateurs du procès attendaient des éclairages de l’ancien ministre.

Mille fois hélas que Jean-Louis Billon ait refusé de témoigner. Son témoignage nous aurait peut-être aidés à percer un peu plus l’énigme de ce procès.

SK

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