Dakar (Sénégal), le 2 février 2017 – A l’appel de l’Organisation Non Gouvernementale Urgences Panafricanistes (URPANAF), des militants et mouvements citoyens panafricains ont rendez-vous le 11 février, dans 25 pays et une trentaine de villes du monde, pour dire STOP au Franc CFA et à la présence militaire étrangère en Afrique.
Créé par décret le 26 décembre 1945, le Franc CFA est le fruit du système monétaire obsolète hérité de la colonisation. Il est en cours aux Comores et dans quatorze Etats en Afrique : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, République du Congo, Sénégal, Tchad, Togo.
Après la mobilisation historique du 7 janvier, les citoyens et mouvements panafricains se mobilisent à nouveau pour dénoncer les effets pervers de cette monnaie postcoloniale, réclamer la fin de la servitude monétaire et une vraie indépendance des pays africains.
En Amérique, comme en Europe et dans les pays de la Zone Franc CFA, de nombreuses actions ponctueront ces rassemblements transcontinentaux prévus dans une trentaine de villes*. Personnalités politiques, experts économiques, militants et représentants de la société civile débattront des principes et conditions pour sortir du Franc CFA et créer une nouvelle monnaie.
A Paris, des personnalités se réuniront autour du panafricaniste Kemi Seba : l’animateur Claudy Siar, Nicolas Agbohou, économiste et auteur du livre “Le franc et l’euro contre l’Afrique” et Toussaint Alain, ancien conseiller de Laurent Gbagbo. Pedro Biscay, Directeur de la Banque Centrale de la République Argentine, est l’invité spécial de la session parisienne.
Dans une quinzaine de villes d’Afrique, des hommes politiques et des universitaires prendront une part active à la sensibilisation. A Abidjan, Mamadou Koulibaly, professeur d’économie, auteur de nombreuses publications en matière économique et monétaire, traitera des transformations indispensables devant déboucher sur l’abandon du Franc des Colonies Françaises d’Afrique.
L’Amérique du Sud marque sa solidarité avec le Front Anti-CFA en se mobilisant lors de cette journée symbolique. A Buenos Aires, l’ex-président de la Banque centrale de la République Argentine Alejandro Vanoli dirigera un débat axé sur la sortie tricontinentale du système néocolonial financier.
Initié en 2016, le Front Anti-CFA n’a pas vocation à se limiter à une simple conférence, ni à un seul jour de mobilisation : il s’agit surtout d’un événement citoyen et militant, cogéré localement par les représentants de l’ONG URPANAF, dans une logique horizontale de convergence, afin d’assurer la participation du plus grand nombre.
Basée à Dakar, l’ONG URPANAF est chargée de coordonner le processus d’internationalisation du Front Anti-CFA. Elle assure le lien entre les différentes associations ou actions et appuie la réalisation de celles-ci. L’organisation identifie aussi les sources de financement des activités liées à la campagne Anti-CFA.
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