Par Connectionivoirienne
Le cacao ivoirien s’achète mal dans le milieu des petits planteurs. Dans les régions productrices, ils sont nombreux à se plaindre des manigances des acheteurs qui ont tous les mêmes pratiques et qui ne leur facilitent pas l’existence.
C’est devenu une pratique courante en milieu rural que ces acheteurs, le plus souvent sous-traitants de multinationales, ne paient plus cash le produit, préférant remettre des reçus à régler plus tard. « Pour cette campagne, j’ai vendu une tonne de cacao mais depuis, je fais des va-et-vient en ville pour avoir mon argent. Chaque fois, on me dit que l’argent n’est pas encore là et on me donne juste un peu pour rentrer. Pourtant j’ai des projets à réaliser, des enfants dont je paie la scolarité. Vraiment cette façon de faire ne me plait pas du tout », se plaignait un paysan du département de Zuénoula, joint par connectionivoirienne.
Des témoins rapportent que cette pratique fait perdre chaque année des gains à de nombreux paysans car ils ne rentrent pas dans la totalité de leurs fonds à cause des difficultés créées de toutes pièces par des pisteurs véreux.
A côté de cette tracasserie, les acheteurs ont trouvé d’autres astuces. D’après des paysans, ces derniers leur font toujours croire que leurs fèves ne sont pas séchées et triées dans de meilleures conditions. Et par l’argument de ce défaut de qualité, ils n’appliquent pas le prix du kilogramme homologué. Bien évidemment, ils paient en dessous de ce prix, d’où une perte de gain pour le producteur.
SD à Abidjan
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