Par Manuella Yapi
Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, a déclaré mercredi que la Côte d’Ivoire, dont des ressortissants sont accusés d’ »ingérence » au Gabon, « observe avec la plus grande distance » la situation politique de ce pays, à l’issue d’un Conseil des ministres.
La Côte d’Ivoire « observe avec la plus grande distance ce qui se passe dans ce pays frère (…).Nous essayons de faire en sorte que nous n’interférions pas dans une situation qui est elle-même déjà complexe », a affirmé M. Koné face à la presse.
Relevant le caractère « interne » de la crise postélectorale au Gabon, il a insisté sur le fait que cette situation n’a « rien à voir avec l’Etat de Côte d’Ivoire ».
Le gouvernement gabonais a interpellé de présumés cybercriminels ivoiriens accusés d’ »atteinte à la sécurité et à la sûreté de l’Etat » et accusé Mamadi Diané, alors conseiller spécial du président ivoirien Alassane Ouattara, d’ »ingérence » dans la présidentielle.
L’un des Ivoiriens interpellés, Sihifowa Yéo, a désigné dimanche Jean-Marc Zoé comme son mandataire, le présentant comme un « Ivoirien qui travaille à la présidence de Côte d’Ivoire » en qualité de « chargé de mission ».
Abidjan a démenti toute « action » d’ingérence dans ce pays « souverain », après que le président a démis M. Diané de ses fonctions.
De violents heurts ont éclaté à Libreville et dans d’autres villes gabonaises après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 27 août, donnant le président sortant Ali Bongo Ondimba vainqueur, dans un contexte où son principal challenger, Jean Ping, réclamait lui aussi la victoire.
Plusieurs morts ont été dénombrés, de nombreux actes de pillages et de saccages signalés.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne
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