Par Serge Alain Koffi
Le gouvernement gabonais a accusé une cellule de cybercriminels ivoiriens d’avoir conçu une application pirate “pour porter atteinte à la sûreté de l’Etat’’, dans un communiqué publié dimanche.
“Le Ministre de la Défense nationale informe l’opinion nationale et internationale que le Gabon fait l’objet de menaces portant gravement atteinte à la sécurité et la sûreté de l’Etat’’, indique d’entrée le communiqué signé par le Ministre de la Défense, Mathias Otounga Ossibadjouo.
Le texte explique ensuite que ces menaces d’atteinte à la sûreté du pays sont de trois ordres : “cybercriminel, atteinte aux données à caractère personnel et importation illégale de matériel de télécommunication satellitaire et militaire’’.
Pour les deux premiers types de menaces, le gouvernement gabonais accuse “une cellule de cybercriminels ivoiriens’’ d’avoir conçu “une application pirate’’ dénommée “REGAB’’.
En plus de “l’échange de données incontrôlée’’, cette application est “reconnue pour pirater l’ensemble des données personnelles de ses utilisateurs’’, selon les autorités, qui pointent “Yeo Shifowa, de nationalité ivoirienne’’ comme étant le chef de cette cyber-cellule.
Le communique précise que “cet individu est connu des services de renseignements pour des actions similaires dans d’autres pays de la sous-région’’.
Ce communique est intervenu dans un contexte de crispation politique dans le pays, au lendemain de l’élection présidentielle dont le résultat devrait être connu en fin d’après-midi.
Les deux principaux candidats, le sortant Ali Bongo et son principal challenger Jean Ping revendiquent tous les deux la victoire, mettant davantage la pression sur la commission électorale et plongeant le pays dans une incertitude.
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