Par Connectionivoirienne
Le jeune Ivoirien de 23 ans a battu le Britannique Lutulo Muhammad en finale olympique du Taekwondo [moins de 80 kilos], dans la dernière seconde d’un combat serré et épique sur le score de 8-6. L’histoire de la Côte-d’Ivoire retiendra que Cheik Sallah Junior Cissé est devenu le premier médaillé d’or Olympique du pays le 20 août 2016, durant les jeux olympiques de Rio de Janeiro au Brésil.
Un peu plus tôt, Ruth Gbabi (Ceinture noire, 3ème Dan) avait remporté dans la catégorie Dame des moins de 67 kgs, la médaille de Bronze. Ruth Gbabi a cloué face contre terre l’Azerbaïdjanaise Farida Azizova, la battant par le score sans appel de 7 points contre un.
De toute son histoire, la Côte-d’Ivoire n’avait remporté qu’une seule médaille d’argent aux JO de Los Angeles en 1984, remportée par Gabriel Tiacoh sur 400m.
Liman Serge
La Côte d’Ivoire a trusté deux médailles (Bronze et Or) à Rio de Janeiro grâce au Taekwondo
Le parcours de Cheick Sallah Junior Cissé aux Jeux olympiques (Jo) 2016, est comme un conte de fée. À peine arrivé à Rio de Janeiro que son père le joint au téléphone pour lui annoncer la bonne nouvelle. »Mon fils, tu viens de nous honorer encore plus. Le Chef de l’État va te distinguer », lance Abdelkader Cissé à son fils. Le 6 août 2016, le jeune Cheick Sallah Junior Cissé (23 ans) reçoit le Prix d’excellence 2016 du meilleur sportif ivoirien de l’année. Un chèque de 10 millions de Fcfa est remis à son géniteur lors de la cérémonie de distinction dans le salon cossu et feutré du Palais de la Présidence au Plateau. À l’absence de son fils, le père de Cheick Sallah reçoit les honneurs du Chef de l’État ivoirien, himself, Alassane Ouattara. Chaude poignée de main, accolades… le Président Ouattara n’imaginait pas qu’il venait de donner l’onction à la famille Cissé. « C’est la volonté de Dieu et les efforts de plusieurs années qui sont couronnés par l’honneur que nous fait le Président de la République », disait le géniteur du Taekwondo-in.
Coup de tonnerre ! Cette joie qui s’estompe très vite au lendemain de la cérémonie de distinction. Les informations qui viennent de Rio de Janeiro font cas d’une histoire rocambolesque qu’aurait provoqué Cheick Sallah Junior Cissé. Un fait divers est attribué au champion ivoirien l’accusant d’avoir fait du harcèlement à »une charmante brésilienne ». Cela a tout l’air d’un coup savamment monté. »C’est archi faux! », se fâche Me Azoumana Ouattara (Ceinture noire, 5eme Dan), secrétaire général de la Fédération ivoirienne de Taekwondo. Comme pour défendre son neveu. Ce dernier est, par ailleurs, l’oncle de Cheick Sallah. Une fausse affaire qui vient écorchée la réputation du triple champion d’Afrique. Cheick Sallah défraye la chronique à Rio. Un fait certainement prémonitoire du revirement qui allait se produire dans le Dojang de Rio. « Je ne me laisse pas perturber par cette affaire qui n’existe pas », se motivait-il.
Son coach Attada Tadjou (Ceinture noire, 6eme Dan) met en priorité la préparation mentale de son poulain. « Je devais vite le faire travailler pour ne pas qu’on le brise mentalement. Nous nous sommes concentrés sur les aspects techniques et la concentration. En plus, il a eu le soutien du Président de la Fédération Bamba Cheick Daniel et tous les autres Taekwondo-ins. Nous avons donc travaillé le coup pour assurer un bon parcours », révèle Attada Tadjou.
Sur le tatami de Rio, l’entrée en lice de Cheikh Sallah se passe sur des chapeaux de roue.
Et le vendredi 19 Août 2016, devient un jour historique pour lui. Le Tae Kwondo ivoirien sourit au pays du Roi Pelé. Cheick Sallah Junior Cissé aligne les victoires des huitièmes de finale (de la catégorie des – 80 Kgs) jusqu’à à la finale. L’ivoirien enchaîne : 8-2 contre le polonais Piotr Panzinski (8ème de finale), 7-1 contre l’allemand Tahir Gulec (1/4 de finale), 7-6 contre le tunisien Oussama Ouestlati (1/2 finale). Ce tremplin pour la finale sonne comme une vraie revanche pour le champion ivoirien. « Le tunisien a toujours été la bête noire de Cheick. Nous sommes heureux pour lui. Surtout battre Oussama qui lui créait toujours des problèmes dans les Open internationaux. C’est une belle revanche. En plus, une qualification à la finale des JO. C’est fort ce qu’il a fait »,Nous relate la Tae Kwondo in, Nadège Ahou N’Dri (Ceinture noire, 1ère Dan). Restée en Côte d’ivoire et qui analyse à distance les techniques de combat de son condisciple de la sélection nationale ivoirienne de Taekwondo.
À la finale, Cheick Sallah se mesure au britannique Lutalo Muhammad. Le triple champion d’Afrique des moins de 80 kgs multiplie les enchaînements, les retournés et les cuts avec sa jambe avant pour faire chuter le britannique. 8 points contre 6. Et voilà Cheick Sallah Junior Cissé, médaille d’Or au JO.
L’enfant de Dar es Salam de Bouake (Né le 19 Novembre 1993), impose ses 80 kgs et son 1’86 m pour offrir la première médaille olympique au Tae Kwondo ivoirien. Et surtout la deuxième médaille olympique (toutes compétitions confondues ) pour la Côte d’ivoire après l’Argent de feu Gabriel Tiacoh en 1984 sur l’épreuve de course du 400 m d’athlétisme . C’est simplement géant… 32 ans après.
Une belle inspiration qui rejaillit également sur l’autre Tae Kwondo in. L’Ivoirienne Ruth Gbabi (Ceinture noire, 3ème Dan). Elle remporte (dans la catégorie Dame des – de 67 kgs) la médaille de Bronze en clouant face contre terre l’Azerbaïdjanaise , Farida Azizova par le score sans appel de 7 points contre un.
ADAM KHALIL
FratMat.info
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