Richard Le Guerinec Source: Afrique-sur7.fr
Les forces spéciales sont présentées comme l’unité d’élite par excellence des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). On pourrait même l’assimiler à une armée dans l’armée tant elles disposent de nombreux moyens qui visent à lui permettre de réussir sa mission. Formés pour être déployés sur la ligne de front en cas de guerre non conventionnelle, ces soldats ont pris le devant des choses lors de l’attaque terroriste de Grand-Bassam. Qui sont-ils ?
Les forces spéciales, une unité post-crise
Les forces spéciales ont commencé à susciter la curiosité des Ivoiriens après leur premier défilé à l’occasion de la fête de l’indépendance qui a lieu à la date du 7 aout. Parés de tenues atypiques, armes au poing et cagoules faites de végétaux, ces militaires chantent à tue-tête avec un ton grave qui impose le respect. Commandé par le colonel Lassina Doumbia, ce détachement spécial des FRCI a bénéficié de plusieurs formations aux États-Unis, en Égypte, au Maroc et en Chine sans oublier l’appui logistique des troupes françaises basées en Côte d’Ivoire. Mais pourquoi toute cette attention ?
Les forces spéciales ivoiriennes, une invention de Guillaume Soro
Après l’investiture du président Alassane Ouattara en mai 2011, il décide de mettre sur pied un commando d’élite aguerri à toute sorte de combats sur instruction de Guillaume Soro. Le projet de création des forces spéciales est ainsi né. Tout de suite, Soro place à la tête de la future unité l’un de ses hommes de main : le colonel Lassina Doumbia (lieutenant-colonel au moment des faits). Composée de deux brigades d’infanterie parachutiste, deux unités commandos, deux bataillons d’assauts aéroportés, un bataillon de chasseurs alpins et une brigade légère de sécurité (BLS), l’équipe de choc est en place.
« La force spéciale sera un ensemble d’unités militaires spécialement formées, instruites et entrainées pour mener un éventail de missions particulières allant des opérations spéciales dans le cadre d’un conflit classique à celles relevant de la guerre non conventionnelle », tel est l’objectif qui lui assigné. L’actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire souhaite que ce démembrement des FRCI soit dirigé uniquement par les anciens chefs de guerre. Sa requête est tout de suite acceptée par le chef de l’État ivoirien. Ainsi sont nommés adjoints du colonel Doumbia, les lieutenants-colonels Morou Ouattara (frère du lieutenant-colonel Issiaka Ouattara dit Wattao), Lossény Fofana alias Loss, Dramane Traoré, Gaoussou Koné dit Jah Gao et Zakaria Koné.
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