Par Serge Alain Koffi
Un mandat d’arrêt international a été émis contre l’ancien président du Burkina, Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en octobre 2014 suite à un soulèvement populaire, a annoncé lundi Radio France internationale, citant une source judiciaire burkinabé.
L’ancien président est visé par ce mandat d’arrêt pour son implication présumée dans la mort de l’ex-chef de l’Etat Thomas Sankara, tué en 1987 lors d’un putsch.
C’est ce même coup de force qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.
M. Compaoré (64 ans) a été contraint à la démission sous la pression de la rue le 31 octobre après qu’il a introduit un projet de révision constitutionnelle, devant lui permettre de briguer un autre mandat après 27 ans de pouvoir.
SKO
Les résultats du test ADN de Thomas Sankara « seront communiqués mercredi » (justice militaire)
Par Hassimi Zouré
Le directeur de la justice militaire burkinabè, Sita Sangaré, a annoncé lundi à la presse que les résultats des tests ADN de l’ex-président Thomas Sankara, tué dans un coup d’Etat en 1987, seront officiellement dévoilés « mercredi » à Ouagadougou.
Les résultats ADN du capitaine Thomas Sankara « seront certainement communiqués mercredi à la presse », a déclaré le colonel Sangaré évoquant « une exigence légale » qui stipule que soient d’abord informées les différentes « parties » impliquées dans le dossier.
« Le juge va s’entretenir (lundi) avec les parties sur les résultats du test ADN et le parquet va communiquer mercredi », a-t-il précisé.
Le 7 décembre, le général Gilbert Diendéré qui a pris la tête du coup d’Etat avorté la mi-septembre, a été mise en examen, pour son implication présumé dans l’assassinat du « père de la Révolution » burkinabè (1984-1987) et de 12 de ses compagnons.
En plus du général Diendéré écroué depuis l’échec du putsch à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (Maca), au moins sept autres soldats de l’ex-garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré (1987-2014), ont été inculpés dans le cadre de l’enquête sur la mort du capitaine Sankara.
Thomas Sankara qui a dirigé le Burkina Faso de 1984 à 1987 a été tué dans un coup d’Etat qui a laissé Blaise Compaoré, alors numéro deux de la Révolution, seul au pouvoir.
Après l’éviction du pouvoir de Blaise Compaoré fin octobre 2014 par de violentes manifestations, le gouvernement de la transition arrivé aux affaires a relancé en mars le dossier sur lequel la justice burkinabè s’était déclarée incompétente.
En mai, les tombes présumées de Thomas Sankara et celles de ses compagnons ont été mises sous scellés en vue de procéder à l’exhumation des corps. Les résultats de l’autopsie relèvent qu’il a été « criblé de balles ». Il aurait eu 66 ans mercredi.
HZO
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Les commentaires sont fermés.