Par Connectionivoirienne
C’est officiel, à défaut de fermer, la circulation sur le pont De Gaulle va être réduite pendant cinq mois (2 juin – 31 octobre) pour des travaux de réhabilitation.
C’est un communiqué du ministère des infrastructures économiques en date du 29 mai 2015 qui l’indique. « Ces travaux d’une importance majeure entraîneront une réduction des voies circulables ainsi qu’un ralentissement du trafic habituellement observé sur le boulevard lagunaire et le pont De Gaulle. (…) Un respect strict de la signalisation et des autres mesures de sécurité en vigueur devra être observé pour garantir le bon déroulement des travaux », lit-on dans ledit communiqué. Cette communication cache au moins deux réalités : l’insuffisance du délai pour permettre aux usagers de se préparer à la mesure qui, reconnaît l’auteur du communiqué, créera d’énormes désagréments. Deuxièmement l’information sur la signalisation reste sans précision. Mais il n’y a pas à chercher loin pour se rendre compte que si la circulation est quasi-impossible sur le boulevard lagunaire, la seule possibilité qui reste à l’usager non préparé c’est la déviation vers Cocody en direction du pont à péage HKB. Inutile de dire qu’aux heures de pointe, le pont Houphouët-Boigny sera lui aussi engorgé.
Ces travaux qui démarrent sur le pont De Gaulle après la réhabilitation des chaussées y attenantes sont, certes, nécessaires. Mais leur réalisation est la concrétisation d’une information confidentielle que certains abidjanais prenaient pour une rumeur.
En effet depuis un certain temps, il était fait cas d‘un déficit du trafic sur le pont à péage. Les prévisions au moment des études donnaient un flux de 65 mille véhicules jour. Après l’ouverture du pont à la circulation, ce flux journalier n’était que de 32 mille véhicules en moyenne au premier trimestre 2015. Soit un manque à gagner de 33 mille véhicules. Or une clause dans le contrat de concession, rapporte une source bien informée, fait injonction à l’Etat de Côte d’Ivoire, en cas de déficit de combler le gap financier ainsi créé pour maintenir l’équilibre à 65 mille véhicules jour. C’est cette clause que l’Etat veut respecter vis-à-vis du concessionnaire Bouygues.
Les travaux de réhabilitation de la chaussée selon le communiqué vont durer jusqu’au 31 octobre 2015 soit cinq mois, là où ces mêmes travaux se font habituellement la nuit et s’achèvent au petit matin avant de passer à une autre étape.
Le ralentissement forcé ou la quasi-fermeture du boulevard lagunaire vient donc comme une bouée de sauvetage pour le pont Henry Konan Bédié qui devrait connaître ainsi un regain d’activités.
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