Dans un communiqué reçu de Dagbolo Kagassan Oko, porte-parole de Sa Majesté, en période de recueillement depuis 4 mois de deuil, à la suite du décès de la Reine-Mère Kossia Kra,Sa Majesté DAGBOLO Saye 1er, Chef Suprême du peuple Koulango de la Région du Gontougo, informe le peuple Koulango, les peuples Bron, Nafana, Malinké, Degha, Lobi, Agni et l’ensemble des peuples amis au peuple Koulango,de l’organisation des obsèques de la Reine-Mère Kossia Kra qui se dérouleront à Laoudi-Ba, Département de Bondoukou, le Samedi 13 août 2022.
A circonstance exceptionnelle, mesure exceptionnelle : il prendra personnellement la parole, à l’issue de la cérémonie pour lever le deuil, et surtout pour adresser message d’expression de gratitude aux peuples amis et de cohésion à son peuple : le peuple Koulango ainsi qu’à tous les locuteurs de la langue Koulango, en somme à tout le Gontougo. Bien entendu,il compatira à la douleur d’une partie de son peuple désabusé le 30 Août 2022 à Dinaoudi, prise dans un tourbillon d’humiliation qu’elle ne méritait pas du tout. Il remerciera les cadres Koulango qui demeurent engagés dans la recherche des voies et moyens de renforcement de l’unité du peuple Koulango.
Il les encouragera à venir au secours de nos parents de la Zone de Dinaoudi, que des mains non concernées en principe par les rififi entre les membres inséparables du peuple Koulango, en ont profité pour les berner et humilier, allant même jusqu’à les reléguer au rang de figurants dociles…
A cet effet, les journalistes culturels et touristiques de la presse régionale, nationale et internationale sont invités et les bienvenus.
Chef Suprême du Peuple Koulango intronisé dans ses attributs par tout le peuple Koulango depuis le 05 octobre 1998, rassure l’opinion nationale et internationale, qu’il est toujours en vie, et par conséquent, en fonction dans ses charges traditionnelles, pour le rayonnement de son peuple, conformément à la tradition Koulango. « Un Chef ne peut être remplacé qu’après son décès».
Et au cas où des esprits malicieux voudraient confondre l’exile à la mort, sachant pourtant que cet exil douloureux était un cas de force majeur, indépendant de sa volonté, Sa Majesté DAGBOLO Saye 1er Chef Suprême du Peuple Koulango, tient à rappeler que ce n’est pas la première fois, dans le Gontougo qu’un roi retrouve son trône après être contraint à l’exile.
Ce fut le cas de feu Nanan Kouadio Adjoumani, à la fois initiateur et seul signataire du Traité de Protectorat France-Abron,datant du 16 novembre 1888,avec l’Explorateur Treich-Laplène, point de départ de la colonisation, par les blancs, de la région de Bondoukou,5 ans avant même la décision officielle de création de la colonie de Côte d’Ivoire. ( Cf la jubilation de son ami Treich Laplène « Adjimaï (Adjimani) désire placer son pays sous le protectorat de la France et nous avons intérêt à ce qu’il en soit ainsi »Extrait du livre d’histoire : « Treich-Laplène et la naissance de la Côte d’Ivoire française, publié par J.Chaput).
En récompense de ce cadeau inespéré fait au Gouvernement français, Kouadio Adjoumani, jouissait de ce fait et par la volonté de ses alliés français (les Commandants de Cercles successifs de 1893 à 1954 date de sa mort), d’un statut de privilégié et de seul interlocuteur du Commandant de Cercle partant de Bondoukou à Bouna.
Cependant, l’occupation de la France par l’Allemagne synonyme de la fin du régime de la 4ème République et fin des privilèges de Kouadio Adjoumani, auxiliaire accommodant de la colonisation française, va placer la royauté Bron dans une traversée de désert. Le nouveau commandant de cercle refusera à Adjimani tous le passe-droit et les prélèvements sous forme d’amende intempestives opérés sur les Koulango, les Dyula, les Nafana, les Agni Bona, les Dègha, les ligbi, les noumou… Le nouveau régime se montra austère et intraitable vis-à-vis d’Adjimani et de ses chefs de provinces, allant même ordonner la restitution sans délai de ces amendes jugées abusives.
Face à cette situation inattendue et non favorable à « l’impérialisme » du royaume Abron sur les peuples précurseurs du cadre spatio temporel, à cause du refus du régime de Vichy de se rendre complice des relents hégémoniques des Abron, Kouadio Adjimani a été contraint à l’exile en 1940 au Ghana ainsi que l’ensemble des Chefs de Provinces (Fumasa,Akidom,Ankobia,Pinango) sans oublier son fils Prince Kouamé Adingra. Ce n’est qu’après le renversement du régime de Vichy par le Général Degaulles, que le Roi Kouadio Adjoumani et son fils Kouamé Adingra, tous deux amis du régime de Degaulles, ont pu regagner la région pour récupérer le trône alors occupé par Koffi Yéboua.
Les péripéties étaient plus graves que la crise présente et méritent que l’on s’y réfère en vue d’un règlement acceptable, préservant la cohésion sociale.
En 1943, Kouadio Adjoumane voulut revenir en Côte d’Ivoire. Mais entretemps, le pouvoir de Vichy l’avait déclaré déchu et condamné à mort et avait dévolu le trône Abron à Koffi Yeboua.
Finalement, les droits du vieux roi Kouadio Adjoumane sont reconnus par l’administration française qui le replace sur le trône.
Mais Koffi Yeboua entend bien garder lui aussi le pouvoir.
Au milieu de l’année 1949, grâce à l’intermédiation de la communauté musulmane de Bondoukou et se basant sur le fondement d’un principe immuable régentant la succession au niveau des chefferies dans la cosmogonie locale: « Tant que le chef n’est pas décédé, point de remplacement ». Kouadio Adjoumani et Koffi Yeboua font la paix sur cette base.
Adjoumane homonyme de l’actuel ministre Adjoumani a vécu exactement ce qu’a vécu le Chef Suprême Sa Majesté Dagbolo Saye 1er.
En tout état de cause, le peuple Koulango, qui, dans sa grande majorité est fier du rayonnement moral et du saut qualitatif de l’estime de soi du peuple Koulango en Côte d’Ivoire et dans la diaspora ivoirienne, durant le magistère de Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, n’entend pas se laisser distraire par la volonté de monsieur Yoboua cévérin et Kouassi Adjoumani qui avouent être en quête de chefs traditionnels malléables et manipulables à souhait, comme ils le clament par le vocable « chef docile », qualificatif par lequel ils désignent le bénéficiaire de leur tentative de putsch manqué….
A la bienveillante attention du Président de la République Son Excellence Alassane Ouattara, Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, qu’il a fait rentrer d’exile le 30 décembre 2015, ne saurait être son ennemi, d’autant plus que toutes les nombreuses demandes d’audiences exprimées depuis cette date, par Sa Majesté, à l’effet de le rencontrer pour exprimer de vive voix sa gratitude, ont été mystérieusement écartées par une main à chercher dans son entourage, pour ne pas en dire plus.
Monsieur Souleymane Toué (pas Toué Gouverneur du District du Zanzan), Conseiller Technique à la Primature de bonne foi avait été pris à témoin en 2019, face aux obstacles sur le chemin de Sa Majesté Dagbolo Saye pour s’acquitter de ce devoir de gratitude. Il se souvient très certainement encore de ce que ce jour-là, votre serviteur, a de façon prémonitoire prédit ceci :
«Tandis que des mains continuent de creuser expressément un faussé entre le Président de la République et Sa Majesté Dagbolo à l’effet de pouvoir continuer de l’indexer comme un ingrat, souvenez-vous alors de toute la bonne foi dont fait preuve le Chef Suprême des Koulango aujourd’hui, quand le Président Laurent Gbagbo ouvrira largement ses bras à Dagbolo Saye, son ami, à son retour ».
Mieux, lorsque la prophétie s’est accomplie le 17 juin 2017, deux jours après, votre serviteur a pris soin de rappeler au téléphone au Conseiller Technique concerné s’il se souvient, de la scène passée à l’aéroport selon la prédiction, deux ans avant.
Notre culture Koulango a un dicton : « On ne peut mentir que sur un mort ». Je laisse le soin au témoin encore vivant de témoigner favorablement à Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, à la grande honte de ceux qui, sans argument justificatif acceptable et sérieux de leur tentative de putsch manqué de destitution, prétendent que le Chef Suprême des Koulango n’aurait jamais eu l’intention de s’acquitter d’une audience de courtoisie au Président de la République.
Prenant à témoin, la presse nationale et internationale, Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, renouvelle sa demande d’audience à Son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, au cas où il n’en savait rien des précédentes exprimées au travers du Ministre Adjoumani demeurées sans suite.
Le vrai motif de la tentative de déstabilisation, le candidat Adjoumani à la énième élection au Conseil Régionale redoute la personnalité de Sa Majesté Dagbolo Saye 1er fidèle à la consigne de son peuple : pas d’immixtion de leur Chef Suprême dans des élections.
Que le parti s’appelle RHDP ou PPA-CI, la consigne du peuple Koulango de non immixtion est un ordre impératif que devra obéir leur Chef Suprême.
Et comme la charité bien ordonnée commence par soi-même, le PPA-CI que nous dirigeons est solidement implanté dans tous les villages du Gontougo,à l’exception du village natal et de résidence de Sa Majesté Dagbolo Saye 1er. Preuve de son respect strict de la consigne de son peuple. Ya-t-il une meilleure preuve qu’une vérification dans son village ?
Au lieu de cela, est-il moralement et logiquement concevable que le Ministre d’Etat,Monsieur Adjoumani aille troubler le repos de son propre chef de village à Amanvi ( diffèrent du Roi Nanan Kouassi Adingra) en faisant de lui l’intronisation du Chef Suprême des Koulango ? N’est-ce pas son chef de village qui tenait le bras droit du « chef docile » (termes de M.Adjoumani), quand l’autre acteur, en provenance de Bouna, tenait la main gauche ? Les acteurs qui le regrettent déjà auraient dû nous écouter et nous épargner ce simulacre d’intronisation à la grande honte de ceux constituait l’assistance spectatrice en l’absence heureusement des 98% des cadres Koulango.
De toute évidence, c’est par méconnaissance des facteurs ayant concouru à certaines distorsions sociales apparues depuis le 16 novembre 1888, que la presse culturelle et touristiques invitées devrait pouvoir éclairer la lanterne de tous ceux qui ont la propension d’agir en goujats ou en gougnafiers perdant de vue l’empilement de frustrations sur frustrations et de prétentions sur prétentions indigestes.
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Lorsque la plus part d’entre nous aurons lu les articles 1 et 2 du contrat passé entre Kouadio Adjoumani et Treich Laplène, ratifié par le gouvernement français en 1889, nous redeviendront modestes de l’apport déterminant du colon à alimenter et entretenir l’hégémonie de certains sur les autres durant tout le temps de règne de Kouadio Adjoumane élevé au rang de Français de la légion d’honneur en 1950 par le Gouverneur de la Colonie de Côte d’Ivoire, instruit depuis la métropole par le Général Degaulles himself, vous saurez que de 1888 à 1960, la dynastie Kouadio Adjoumani et fils Kouamé Adingra était simplement noire de peau mais des colons des partenaires inséparables et formant une seule âme avec le colonisateur.https://www.persee.fr/doc/outre_0399-1385_1949_num_36_126_1127
Demandez enfin aux chefs de provinces qui ont eu le malheur de contrarier l’amitié Adjoumane-France en 1898 en osant prendre quelques libertés de flirter avec les anglais. Un détachement militaire venu de Bassam sur ordre du Gouverneur de la Colonie avec la complicité d’Adjoumane les a purement fusillés et massacrés, au motif qu’ils auraient désobéi à l’ami de la France. https://dyabukam.com/index.php/fr/savoir/histoire/item/183-aux-origines-de-la-domination-francaise-en-cote-d-ivoire-les-traites-de-protectorat.
Héritier jouisseur de la position privilégiée de son père dans le cœur des colons et du Gouvernement français Prince Kouamé Adingra, a mis au pas aussi bien les Abron que tous les peuples du Gontougo, et pouvait narguer un Félix Houphouet Boigny impuissant face à lui.
Si donc, aucun Brong ne pouvait contester Kouamé Adingra parce que défendant les intérêts français, pouvait-on raisonnablement reproché aux Koulango et autres peuples de n’avoir pas pu contester de 1888 à 1960 et même après, le même système qui n’a point changé, car simplement passé de l’Administration coloniale et légué à l’Administration préfectorale ? F
Un peu de discernement ,frères et sœurs nôtres, du Gontougo.
Fraternellement. Tous autour de Sa Majesté Dagbolo Saye, Chef Suprême qui n’a pas été investi d’une mission de docilité ni de violence. Il a été investi pour affranchir son peuple des reliques du système colonial et nouer des relations entre tous les peuples voisins ou lointains fondées sur le respect mutuel.
Et c’est en cela nous encourageons le processus de jumelage entre peuple Koulango et peuple Atchan (fondateurs d’Abidjan), jumelage dont toute la région du Gontougo bénéficiera .
Vive la fraternité entre les peuples, seul gage pour cimenter une Côte d’Ivoire trop lézardée, parce qu’on n’avait pas appris à voir plus loin que notre nez. Colons la paix aux rois et chefs traditionnels pour rêver grand au bénéfice de leur vrais patrons qu’ils ont en retour le devoir de respecter comme tels : ceux qu’ils appellent abusivement leurs sujets.
DAPA Donacien
Cadre du Gontougo
Email :dapadonacien@gmail.com
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