Côte-d’Ivoire: Les microbes d’Abidjan passés au crible, comment les politiciens les manipulent…et utilisent (Études)

L’étude complète à consulter sur ce lieu – The microbes of Abidjan
By Sébastien Hervieu

Résumé
Nés durant les jours chaotiques après l’élection contestée de 2010, des gangs de jeunes violents, surnommés microbes par la population locale, ont terrorisé les rues des quartiers les plus pauvres de la Côte d’Ivoire.
Capitale. Marginalisés et privés d’espoir, ces microbes sont des proies faciles pour «les vié» pères
qui dirigent l’économie criminelle de la ville, en particulier ses marchés de la drogue. Ils sont également utilisés par les politiciens pour intimider les partisans de l’opposition. Les tentatives de réinsertion dans la société ont
été peu nombreuses et largement infructueuses. Bien que le phénomène microbien semble diminuer,
son ampleur reste préoccupante et contribue à façonner les marchés clandestins urbains d’Abidjan.

Principales conclusions

• Les gangs de microbes ont émergé à Abobo et Attécoubé, deux des quartiers les plus défavorisés d’Abidjan, suite à l’investiture d’Alassane Ouattara en avril 2011 et sont caractérisée par une extrême violence.
• Leur émergence est liée à des établissements informels appauvris et à des communautés fracturées
résultant d’une expansion urbaine incontrôlée.
• Les gangs de jeunes ont un impact significatif sur les marchés illicites locaux et la politique. Ils sont utilisés
par des groupes mafieux locaux, notamment en tant que trafiquants de drogue et hommes de main contre des rivaux, et par des
chiffres pour perturber les événements des opposants et attaquer les rivaux pendant les campagnes électorales.
• D’anciens membres de gangs seraient en train d’acquérir de l’ancienneté au sein des réseaux criminels.

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