Carrefour indénié, 4è pont etc…Ces ouvrages qui redessinent le visage de Yopougon, Attécoubé, Adjamé et le Plateau

Aménagement du carrefour de l’indénié entre Adjamé et le Plateau, 4ème pont reliant Yopougon au Plateau en passant Attécoubé. Ce sont là des ouvrages qui changer le visage des communes traversées. Ces travaux fluidifieront la circulation des populations en ces points névralgiques du réseau de circulation du district d’Abidjan. Ces ouvrages également contribueront fortement à l’amélioration du cadre de vie des populations ivoiriennes. Du point de vue esthétiques, ces réalisations vont redessiner l’image de ces communes.

Au niveau, du Carrefour de l’Indénié à Adjamé, l’amenagement concerne entre autres, l’élargissement du pont autoroutier existant d’une longueur de 64 mètres et d’une largeur de 605 mètres, construction du pont Fraternité Matin, la création de nouvelles voies bitumées, la construction d’un pont routier en hauteur carrefour au carrefour Reboul.

A Yopougon et Attécoubé, le pont reliant la commune de Plateau est presqu’achevé. Il est d’une longueur totale de 7,2 km avec trois échangeurs sur les voies principales franchies par le projet à Yopougon, une plateforme de péage sur une longueur de 0,850 km à Attécoubé, un pont sur la Baie du Banco d’une longueur de 1.4 km, trois échangeurs ou bretelles à la traversée du boulevard de la paix.

TK

Les travaux du 4è pont devant relier la commune de Yopougon à celle d’Attecoubé et de Plateau à Abidjan vont bon train

Les travaux du 4è pont devant relier la commune de Yopougon à celle d’Attecoubé et de Plateau à Abidjan vont bon train. Le mercredi 10 novembre 2021, il est 10heures, une visite sur le chantier d’Attécoubé à Youpougon nous permet de voir de plus près une infrastructure qui sort peu à peu de terre. Sur le long de la lagune Ebrié (Yopougon-Attécoubé), le 4è pont a pris forme. Les piliers pour supporter cette infrastructure d’envergure sont déjà réalisés. Les grues et toute sorte d’équipements installés pour la mise en œuvre du projet sont toujours en place. Les travailleurs s’activent et s’occupent dorénavant à la pose des différents tabliers encore restant pour couvrir toute la partie supérieure, au niveau de la lagune.

Du côté de Locodjoro à Attécoubé, un tunnel est fin prêt. Par ce tunnel, les automobilistes circulent librement pour rallier Abobodoumé, à partir de Mossikro, dans la même commune. De cette partie de l’ouvrage, le pont doit traverser normalement le quartier de Locodjoro pour atteindre Nouveau-Bureau, un autre quartier de Yopougon.

Pourtant, aucun déguerpissement n’est visiblement encore fait pour que les travaux soient lancés. Bref, le passage du pont au niveau de Locodjoro reste pour l’heure occupé par des personnes impactées. Cet aspect donne l’impression que l’ouvrage doit s’achever à cet endroit. Que nenni. Le chargé des ouvrages d’art, sur le projet, Aboubacar Dosso sur le Projet de transport urbain d’Abidjan (Ptua) qui comprend le pont indiqe que « les emprises restent encore occupées à 95 % »

En attendant que ces emprises soient libérées, les travailleurs sont à l’œuvre. Les travaux se poursuivent au Nouveau-Bureau puis au Quartier Doukouré, opposé au premier cité, où d’ors et déjà les résidents dans cette zone du pont ont plié bagages. Dans ces quartiers précaires, les entreprises en charge des travaux y ont aisément installé tout leur arsenal de travail. Ils ont même réalisé quelques piliers qui doivent servir à la construction d’échangeurs, a confié un des employés, Michel Djê, en charge du contrôle.

L’ouvrage réalisé à 54%

Le chargé des ouvrages d’art, sur le projet, Aboubacar Dosso, précise que le taux de réalisation du pont est de « 54 % à fin octobre 2021 ». Une situation qui pourrait certainement mettre en mal l’avancée des travaux où impacter négativement le respect des délais. Alors que d’un côté, certains Abidjanais ont hâte de voir leur infrastructure sortir totalement de terre afin qu’ils puissent finir avec les gros bouchons auxquels ils font face au quotidien. C’est le cas de Dabré Adamo, ouvrier dans une entreprise, qui souhaite « une accélération des travaux afin que le pont soit praticable, de sorte qu’il n’y ait plus d’embouteillages à Yopougon ».

Même s’il y a encore quelques obstacles, la construction de cet ouvrage est perçue par les populations et notamment les automobilistes comme une bouffée d’oxygène. Il permettra à ceux qui quittent Yopougon de rallier directement la commune d’Attécoubé et Adjamé puis continuer au Plateau, sans user d’une autre voie de contournement.

Danho Gnaba Constant, agent au service informatique de la mairie d’Attécoubé comme de nombreux Ivoiriens dit sa joie quant à la réalisation de ce méga ouvrage. « Cette construction est une aubaine en ce sens qu’il facilitera le trafic routier et c’est une opportunité pour les habitants de la commune de Yopougon », affirme-t-il.

Toutefois, ils souhaitent que si la circulation doit être à péage que le coût soit à la bourse de tous. Ainsi pour permettre aux moins nantis d’atteindre leurs destinations via ce passage. Ceci réduira l’encombrement de l’autoroute.

C’est également le vœu de Danho Gnaba Constant : « On s’attend aux péages au regard des investissements qui ont été fait. Mais il va falloir revoir le coût et nous demandons par conséquent à l’Etat de se pencher sur cette question, surtout que le prix du carburant est déjà élevé ».

Le 4è pont est l’un des grosses œuvres qui sont en cours de réalisation pour une fluidité routière entre certaines communes dans le District d’Abidjan. En dépit de quelques obstacles liés à la libération des emprises, les travaux avancent et avancent bien.

Edouard Koudou

Les populations impactées, indemnisées à près de 90%
Autant l’on ne peut faire des omelettes sans casser les œufs, autant les projets d’exécution du 4ème pont et de l’échangeur de l’Indenié ont fait des victimes. Mais l’indemnisation des populations impactées avance bien tout comme les travaux de ce 4ème pont. Toutefois, si l’ouvrage est réalisé à plus de 54 % depuis octobre dernier selon le chef d’ouvrage d’art au Projet de transport urbain d’Abidjan (Ptua), Aboubacar Dosso, son emprise reste occupé à 95 %.

Selon l’Ong « Mouvement Colonne Ivoire » (Mci), 6200 personnes impactées sont issues des communes de Yopougon, Attécoubé, et Adjamé. Ces victimes n’ont pas été oubliées par l’État ivoirien. Elles ont été prises en compte dans le cadre du programme d’indemnisation des victimes. Les rencontres se multiplient entre propriétaires terriens, locataires de maisons, autorités gouvernementales et Ongs pour satisfaire les populations impactées.

Pour l’heure, les choses vont bon train selon Sylla Sékou, responsable de la structure MCI qui s’est donnée pour mission de défendre les intérêts des personnes impactées. Il soutient que près de 90% des populations ont été indemnisées dans les communes de Yopougon et Attécoubé. Le processus est transparent et efficace, rassure-t-il. Sauf que, des populations, en l’occurrence, des locataires des communes précitées ont été déguerpies sans être rentrées en possession de leurs droits.

Concernant la commune d’Adjamé, les négociations sont toujours en cours. Aux dires du sous-directeur des services techniques de la mairie d’Adjamé, Touré Youssouf, 1624 personnes sont touchées par ce projet d’utilité publique.

Fractionnée en quatre zones, les impactés sont en négociation avec le gouvernement. A ce jour, 923 personnes de cette commune ont adhéré aux négociations, soit une estimation de 50%.

A propos de la zone d’Adjamé-Bracodi sur 223 personnes impactées, 207 personnes ont trouvé satisfaction auprès des organes de l’Etat en charge dudit projet. La partie Adjamé-Mairie 1 totalise 636 négociants sur 663. Quant à Adjamé-village, c’est seulement 75 personnes sur 364 personnes impactées et à Nangui-Abrogoua 5 personnes sur 64 personnes qui ont pu trouver un terrain d’entente avec les autorités compétentes.

En revanche, la situation reste très tendue dans cette commune où le tracé des travaux du 4ème pont touche un village entier, notamment, Adjamé-village et des quartiers qui existent depuis l’époque coloniale.

Des soulèvements populaires ont été constatés à ces endroits. Ce qui bloquait le processus. «Il n’est pas facile de délocaliser un quartier encore moins un village», reconnaît Touré Youssouf. Des négociations sont en cours en vue de dénouer la situation. Sur ce fait, le représentant du maire Farikou Soumahoro rassure que les choses sont en train de se régler. «La sensibilisation se poursuit et des avantages sont proposés aux habitants de ce village», soutient-il.

Dans cette dynamique, les représentants des familles impactées à Adjamé-village ont récemment effectué une visite terrain à Songon, sur la route de Dabou. Ils se sont imprégnés des maisons octroyées par le gouvernement en compensation de leurs habitations qui seront démolies. Sans oublier les terrains nus proposés également à Ebimpé dans la commune d’Anyama.

Outre, ces biens immobiliers, Adjamé-village a également bénéficié des travaux de voiries et de l’assainissement des sites du quartier II-Plateaux à Cocody, un quartier appartenant à cette population villageoise.

Le hic est que, la valeur des biens proposés est en deçà de la valeur des biens d’origines, selon des villageois. De quoi, faire à nouveau grincer les dents des populations qui pour la plupart sont désemparées.

MÉLÈDJE TRÉSORE

L’échangeur du carrefour de l’indénié, avance bien…
Carrefour de l’indénié ce mercredi 10 novembre 2021. Coups de klaxons, dépassements inopinés, injures… C’est dans ce brouhaha que les usagers de la route tentent de se frayer un chemin, parce que circuler dans cette zone devient de plus en plus problématique du fait de la fréquence des embouteillages au quotidien. Point névralgique de la circulation routière dans cette partie d’Abidjan, par où transitent entre 150 et 200 mille véhicules par jour, ce carrefour relie le centre des affaires, le Plateau, aux communes de Cocody et d’Adjamé. Les énormes bouchons qui paralysent ce carrefour sont liés aux travaux de passage à niveau qui s’y déroulent depuis 2019. Un véritable chef-d’œuvre est en cours de téléchargement. Lancés en juin 2020 et prévu pour durer 14 mois, les travaux ont connu des moments de ralentissement du fait de la pandémie à coronavirus.

Sous un soleil de plomb, ouvriers et contremaîtres s’affairent à mettre les garde-fous sur le tablier du pont. D’une longueur de 45 mètres et d’une largeur de 8 mètres, un pont est déjà visible. Il va porter fièrement le nom de Fraternité matin, du nom du quotidien gouvernemental à proximité. Il permettra de relier le sous-quartier d’Adjamé-Fraternité au Plateau. Les travaux de cet ouvrage futuriste avancent bien. Le gros œuvre est quasiment terminé et les équipent s’affairent aux travaux de finition.

Après les travaux lourds de construction de tablier et de pilier, le remblayage des deux côtés du pont est en cours, afin de le mettre au niveau du sol. Sur le tablier, les ouvriers travaillent à la réalisation des canaux d’évacuation des eaux pluviales.

Outre ces travaux, la construction de deux autres ouvrages de 55 mètres de long et de 12 mètres de large chacun ( des ponts) au nord et au sud du bassin du gourou pour mettre fin à la stagnation des eaux de pluie qui rendent impossible le franchissement de la baie. Dans sa partie sud, le tablier est achevé. Quant à la partie nord, l’on est à la construction de l’ossature du tablier et des piliers.

Les ouvriers s’attèlent également à la construction d’un canal à béton à ciel ouvert de 9 mètres de largeur et d’environ 200 mètres de long. Les travaux vont bon train. Sur ce pan du projet, les ouvriers sont également en train de monter la structure de l’ouvrage.

Le pont inter routier existant a été élargi d’une voie longue de 64 mètres et large de 6,5 mètres. Ce nouveau pont appelé la bretelle 10 est achevé.

Au niveau du carrefour Reboul, il est aussi prévu la construction d’un fly-over (viaduc ou un pont routier en hauteur) de 154m de long et 17,5m. Mais également la création de 13 nouvelles voies latérales d’une longueur totale de 2440 m et de largeurs variant entre 7m et 21.5m.

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Fratmat

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