L’OMS confirme le mauvais diagnostic sur la jeune Guinéenne supposée malade d’ébola

(Agence Ecofin) – Le 14 août, les autorités ivoiriennes ont confirmé l’apparition du premier cas d’Ebola dans le pays depuis 1994, et ont mis en place un système de réponse rapide. A la suite d’une contre-analyse menée en France, l’OMS a indiqué mardi dernier que la patiente n’est finalement pas atteinte par le virus.

La Côte d’Ivoire n’a finalement enregistré aucun cas récent d’Ebola sur son territoire. Dans un communiqué publié ce mardi 31 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé qu’aucune preuve de la présence du virus n’a été décelée chez la jeune Guinéenne de 18 ans qui avait été initialement déclarée infectée par la maladie.

Selon l’institution, de nouvelles analyses ont été effectuées par l’Institut Pasteur de Lyon, en France, après les précédentes conduites par l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Elles ont démontré que « la patiente n’a pas eu la maladie à virus Ebola et de plus amples analyses sur la cause de sa maladie sont en cours ».

Il faut rappeler que la Côte d’Ivoire avait déclaré son premier cas confirmé du virus Ebola depuis 1994, le samedi 14 août, à Abidjan, après que des tests sur un cas suspect en provenance de la ville guinéenne de Labé située dans le nord du pays ont révélé une présence de la maladie. Compte tenu des dangers d’une éventuelle flambée de cette nouvelle épidémie en pleine pandémie de covid-19, les autorités nationales en collaboration avec l’OMS ont immédiatement activé une opération de traçage des cas contacts, et une campagne de vaccination a permis d’immuniser une centaine de personnes contre la fièvre hémorragique. A terme, les autorités espéraient vacciner 2000 personnes au cours des prochaines semaines, et ont obtenu 5000 doses de vaccins pour mener la campagne à bien.

Très tôt cependant, la Guinée, pays d’origine de la malade, a émis des doutes sur la fiabilité du diagnostic et demandé de nouveaux tests, tout en continuant sa coopération avec Abidjan pour organiser la riposte. D’après l’OMS, « depuis que la Côte d’Ivoire a annoncé la détection du cas, plus de 140 contacts ont été listés dans les deux pays, mais aucune autre personne n’a présenté des symptômes de la maladie ni n’a été testée positive à Ebola ». Une déclaration qui vient conforter les autorités guinéennes qui avaient dû faire face jusqu’en juin à une flambée de la maladie sur leur territoire.

« La politique de non-regret encourage l’adoption de mesures immédiates avant que toutes les dimensions et conséquences d’une urgence ou d’une flambée épidémique ne soient connues, avec l’objectif de sauver autant de vies que possible », rappelle l’OMS dans son communiqué. Et d’ajouter qu’elle « rétrograde désormais ses interventions en Côte d’Ivoire du niveau de riposte à celui d’état d’alerte ».

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