Duékoué/Côte-d’Ivoire: « Cette affaire doit être portée à la racine dans ses tenants et aboutissants », selon la Défense

Donald NGORAN

Me Roselyne Aka Sérikpa, avocate de la défense dans l’Affaire de l’ex-chef milicien burkinabè Amadé Ouérémi, présumé coupable des tueries de mars 2011 à Duekoué (Ouest ivoirien) pendant la crise postélectorale, a affirmé mercredi à Abidjan que l’affaire de son client « doit être portée à la racine dans ces tenants et aboutissants », après la réquisition du procureur lui donnant « la prison à vie ».

Au cours de l’avant dernier jour du procès au tribunal criminel du Plateau (Abidjan), le magistrat du ministère public Ernest Kouassi a requis « la prison à vie sans possibilité de remise de peine » contre l’ex-chef milicien burkinabè Amade Ouéremi, accusé de « crimes contre l’humanité et viol » etc, lors des événements de la crise post-électorale dans la ville de Duekoué. .

Me Roselyne Aka Sérikpa dans sa plaidoirie a mentionné que son client au cours de son procès n’a eu de cesse de citer nommément des autorités militaires notamment Karamoko Ouattara alias Coulibaly ou Coul de Kouibly (ex commandant zone) et Losseni Fofana dit Loss (ex com zone), disant avoir « agi sous leurs ordres » au moment des événements.

C’est pourquoi Me Sérikpa qui avait souhaité en vain la comparution des deux personnalités susmentionnées, a estimé que, le président du tribunal Charles Bini « doit porter l’affaire à la racine dans ces tenants et aboutissants » car son client n’avait pas « agi seul » et qu’il était sous « les ordres des ses supérieurs », aujourdhui devenus des hauts gradés dans l’Armée ivoiriennes.

« Ou Amadé Ouérémi a-t-il eu ses armes, les tenues militaires estampillées FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire) quand les autorités militaires prétendent ne pas le reconnaitre? » A-t-elle interrogé dans sa plaidoirie, avant de demander « des circonstances atténuantes » pour son client qui a été « naïvement abusé et piégé ».

Après la plaidoirie du conseil de la défense, le président du tribunal Charles bini a renvoyé l’audience au lendemain pour délibérer.

Soupçonné de crimes commis durant la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait 3.000 morts en Côte d’Ivoire, dont 817 en une journée à Duekoué, Amadé Ouérémi qui régnait en maître dans la région a été interpellé le 18 mai 2013 par des éléments des Forces républicaines. Son procès à débuté le 24 mars 2021 au tribunal criminel de première instance d’Abidjan Plateau.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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