Côte-d’Ivoire: Bédié, 86 ans, veut l’impunité pour ses « militants », avant de poursuivre le dialogue politique

Edwige FIENDE

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié, chef de file de l’opposition a affirmé vendredi qu’ »Il n’est pas possible de continuer » le dialogue politique avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara « sans la libération des militants incarcérés », lors d’une rencontre.

« Il n’est pas possible de continuer ce dialogue sans la libération de tous nos militants et cadres incarcérés, la levée du blocus » autour des résidences « de certains comme Hubert Oulaye », a indiqué M. Bédié lors d’une rencontre avec des cadres et chefs Atchans PDCI.

« J’ai suspendu le dialogue jusqu’à ce que ceux qui ont été forcés de fuir à l’étranger opèrent un retour sécurisé, ce sont des préalables non-négociables », a-t-il expliqué.

Le président du PDCI espère que « dans quelques jours ces différentes libérations seront faites pour » une reprise du « dialogue qui a été rompu ».

Pour tenter de décrisper l’environnement socio-politique, marqué par des affrontements meurtriers entre partisans du pouvoir et de l’opposition dans plusieurs localités du pays depuis août, M.Ouattara a rencontré le 11 novembre M. Bédié.

Au terme de la rencontre, les deux personnalités avaient convenu de poursuivre le dialogue dans les prochains jours.

Alerte info/Connectionivoirienne.net


SUR SA PAGE FACEBOOK BÉDIÉ ANNONCE LA SUSPENSION DU DIALOGUE AVEC OUATTARA JUSQU’À LA LIBÉRATION DES PERSONNES ARRÊTÉES

« Nous avons engagé le combat, à la demande de toutes les forces vives de l’opposition et de la société́ civile. Nous déplorons les morts, les blessés qui ont subi la répression brutale du régime au pouvoir.

Demain, le 21, nous organisons dans toute la Côte d’Ivoire des cérémonies pour l’enterrement de nos martyrs. A cette occasion, j’ai demandé que tout le pays, à partir de midi, observe une minute de silence à la mémoire de ceux qui sont tombés.

La lutte continue et continuera grâce à vos soutiens.

Le dialogue qui s’était amorcé à l’Hôtel du Golf, vous en avez entendu parler. Depuis quelques jours vous n’entendez plus rien, pour des raisons précises.

Il n’est en effet pas possible de continuer ce dialogue sans la libération de tous nos militants, tous nos cadres incarcérés.

Il n’est pas possible de continuer ce dialogue sans la levée du blocus qui assiège encore quelques uns d’entre eux comme Hubert Oulaye.

J’ai donc suspendu ce dialogue, jusqu’à ce que nos frères soient libérés. J’ai suspendu également ce dialogue jusqu’à ce que ceux qui ont été forcés de fuir à l’étranger opèrent un retour sécurisé chez nous.

Ce sont là des préalables non négociables et je pense bien que, dans quelques jours, ces différentes libérations seront faites pour que nous puissions reprendre le dialogue pour la parole qui a été rendue entre Alassane Ouattara et moi-même ».

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