Au PDCI-RDA les héritiers de Bédié entre lobbying et discrétion

 

Le plus ancien des partis politiques de Côte d’Ivoire, le PDCI, semble de plus en plus convaincu du soutien de son allié, le RDR, pour 2020. Une assurance qui aiguise les appétits de certains cadres, qui jouent soit la carte de la discrétion soit celle du lobbying.

Il est presque impossible d’aborder ouvertement la question de l’après Bédié lors d’une réunion du bureau politique ou au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

À 83 ans, l’ex chef d’État pèse encore de tout son poids sur un parti qui a régné durant 40 ans, jusqu’en 1999, et dont les yeux sont rivés sur l’horizon 2020. Lire la suite.

Tenue camouflée Personne ne veut offenser celui qui tient en main les cartes de la course au pouvoir de 2020 au sein du PDCI. Les ambitions ne manquent pas pour autant, « mais il serait suicidaire de se lancer dans la course maintenant, car si Bédié ménage tout le monde, il observe les actions des différents cadres du parti », croit savoir un habitué des diners de la résidence abidjanaise du Sphinx de Daoukro. Cela n’empêche pas pour autant chacun des candidats putatifs de dérouler sa stratégie sur le terrain, afin d’avoir des arguments de poids à l’heure fatidique du choix. Entre audiences privées accordées aux élus et cadres du Grand Centre, visites assidues au Président Henri Konan Bédié, alliances avec des cadres influents du parti ou encore actions discrètes de séduction des militants, chacun joue sa carte à fond. Trois noms se dégagent de plus en plus parmi lesquels ceux du Vice-président Daniel Kablan Duncan, de l’ex Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio ou encore du Président du Conseil économique et social, Charles Koffi Diby. En attendant la mi-2018, date prévue pour la désignation du candidat PDCI, aucune surprise n’est à écarter, d’autant que Bédié « n’a pas encore retiré sa confiance à Gnamien Ngoran, malgré sa descente aux enfers depuis sa défaite aux législatives de décembre 2016 et son dégommage du poste d’Inspecteur général en juin », avertit une autre source au sein du PDCI. Le choix ne devrait pas être facile dans un contexte de retour à la maison des « ex irréductibles » que sont Bertin Konan Kouadio et Charles Konan Banny. Ils n’ont pas encore enterré leurs ambitions de briguer la magistrature suprême et ne comptent pas jouer les seconds rôles dans le choix à venir.

Ouakaltio OUATTARA

Fratmat.info avec Journal d’Abidjan

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2 réflexions au sujet de “Au PDCI-RDA les héritiers de Bédié entre lobbying et discrétion”

  1. Ça promet donc… Gnamien Ngoran peut-être en embuscade ! La pilule Ngoran sera difficile à avaler. Il est vrai que le président Bédié est le chef « suprême » de cette formation mais Ngoran a-t-il l’assise, le soutien et le charisme nécessaire pour diriger ce parti ? Lui-même Bédié doit être conscient de la réalité au sein de son parti ? Fera-t-il comme Ouattara en désignant l’équivalent de Diabaté au sein du PDCI qui ne serait ni plus ni moins que Duncan ? Mais bon… C’est un autre débat… Duncan paraitrait comme le moindre mal ou le plus grand bien pour ce parti…

    On verra donc bien à la mi-2018 …

    Nous, on observe so-le-ment…

  2. vivement Kablan Duncan 2020 !
    qu’on installe qui que ce soit comme president
    ou secrétaire, tout ça doit conduire à l’investiture
    de Kablan Duncan pour 2020.
    c’est tout ce que moi je souhaite.
    le VP est est respecté et apprécié partout où il va
    à gauche ou à droite en Côte-d’Ivoire. c’est quelqu’un
    qui saura fédérer les intelligences autour de lui et
    assurer un après Ouattara paisible et pacifique.

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