Le Maroc annonce vouloir adhérer à la future monnaie unique de la Cedeao

Le Maroc adoptera la monnaie unique de la Cedeao

(Agence Ecofin) – Le Maroc est disposé à adopter la future monnaie unique de la Cedeao, a annoncé, ce mardi, le président de la Commission de la Cedeao, Marcel De Souza (photo), en visite dans la capitale du royaume chérifien. Le responsable de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine citait, à l’occasion, une lettre du roi Mohammed VI : « le Maroc s’engage à l’adhésion à une monnaie unique le jour où elle sera adoptée par la Cedeao».

Alors que, plus tôt ce mois-ci, Marcel de Souza déclarait que la mise en place de cette monnaie unique devrait prendre encore une dizaine d’années.

Le 4 juin dernier, à Monrovia, dans la capitale libérienne, le conseil des chefs d’Etat de la Cedeao a validé l’accord de principe pour l’adhésion du Maroc. La visite de Marcel de Souza s’inscrit, comme l’indique le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans le cadre des préparatifs pour la validation définitive de cette décision qui devrait avoir lieu, le 16 décembre prochain à Lomé.

De façon détaillée, les dirigeants de la zone d’intégration et ceux du royaume chérifien devront s’accorder sur quelques «dispositions diplomatiques et surtout juridiques pour conclure le traité additionnel qui conférera au Maroc le droit de devenir adhérent à part entière de la Cedeao », a expliqué à la presse, Marcel de Souza.

Rappelant le caractère historique des relations entre le Maroc et la sous-région, le président de la commission de la Cedeao a mis l’accent sur les intérêts marocains en Afrique de l’Ouest. Le groupe financier marocain Attijariwafa bank est présent dans presque la moitié des pays de l’organisation. La BMCE, propriétaire du groupe Bank of Africa (BOA), une banque présente dans les 8 pays de l’UEMOA, ainsi que d’autres entreprises opèrent dans plusieurs secteurs, notamment la santé, l’agro-alimentaire, etc.

Toutefois, un grand défi reste à relever aussi bien sur le court que le long terme. Comme le souligne le dirigeant béninois : « C’est un mariage sans Brexit, sans divorce, il doit être bien préparé ». «Le Maroc va adhérer à un marché de 340 millions de consommateurs et à un schéma de libération des échanges ainsi qu’un tarif extérieur commun. La Cedeao dispose de 6 000 lignes tarifaires et le Maroc en a 17800, il faudra harmoniser tout cela dans la durée », conclut l’ancien ministre béninois.

Tous les yeux sont à présent rivés sur Lomé.

Fiacre E. Kakpo

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2 réflexions au sujet de “Le Maroc annonce vouloir adhérer à la future monnaie unique de la Cedeao”

  1. Quand je vois ces nègres, pardon ces bhétéfricanistes, en train de se s’égosiller ici sur des petits sentiers non-battus de campement alors que nous pouvons poursuivre des autoroutes multiniveaux, je ne cesse de m’esclaffer.

    Comme nous l’avons signifié ici à plus d’un titre, poursuivons la monnaie unique ECO avec nos frères du Nigeria (première économie d’Afrique), le Ghana (et plus tard avec un pays à la pointe de l’innovation comme le Maroc). Voilà, les vrais enjeux, voilà les vraies ambitions, pas ces gueulards qui ne s’y connaissent rien du tout qui chantent et dansent au gré de leurs émotions.

    Voici, la réalité. Même si une décision est prise à cet instant précis pour avoir une nouvelle monnaie, cela prendra au bas mot, je dis au bas mot, sans accrocs aucuns avec tous les opérateurs économiques bien éduqués, sensibilisés et formés sur ce changement avec les systèmes qui devraient être changés etc…etc…etc…, cela prendra 3 à 4 ans avant le lancement. Et après cela, il y’aura un « fine tuning process » qui durera aussi 2 à 3 ans. Même si nous le faisions, pourquoi changer de monnaie (avec nos petites économies) pour ensuite changer de monnaie encore une fois juste quelques années après. Il faut un vrai nègre pour réfléchir ainsi.

    Pourquoi ne pas poursuivre l’autoroute avec l’ECO ? Pourquoi ne pas conjuguer tous nos efforts pour voir la réalisation de l’ECO qui offrira des opportunités inouïes pour notre développement et que bien d’autres pays Africains voudraient rejoindre à terme ? Et puis, avec l’ECO, les bhétéfricanistes auront leur cauchemar de CFA réglé pour de bon, n’est-ce-pas ?

    Sortons des petits sentiers non battus ! Visons, et voyons balaise !

  2. voilà un article comme ont aurait toujours souhaité en avoir pour nous africains . frère Peace011 je valide votre perception de la chose. en Chine, il n’y a pas la démocratie et là-bas, les jeunes ont compris que la course à la démocratie était la meilleure voie vers le sous développement infini comme en Afrique. en se consacrant à autre chose, le résultat est là. la Chine est aujourd’hui développée. qui sait lire comprendra ce que je veut dire.

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