Côte-d’Ivoire: Banny pour un candidat PDCI en 2020 et pour la liberté provisoire pour Gbagbo (interview)

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Dans une récente interview accordée à Jeune-Afrique, l’ancien patron de la CDVR, l’ex Premier Ministre Charles Konan Banny se prononce sur plusieurs d’actualité en Côte-d’Ivoire. Nous vous proposons de larges extraits de ses réponses sur la candidature éventuelle d’un cadre de son parti le PDCI en 2020, et sur la question de la réconciliation qu’il estime liée en partie à la remise en liberté de l’ex Chef de l’État Laurent Gbagbo. Pour lire l’intégralité de l’interview cliquez sur ce lien vers le site de Jeune-Afrique. (Sylvie Kouamé)

Sur la candidature PDCI en 2020:
« Pourquoi voudriez-vous qu’un parti négocie avec un autre son intention de présenter ou non un candidat ? Le PDCI demeure la première formation politique de Côte d’Ivoire, c’est en tout cas ma conviction – nonobstant ce que l’on peut en dire dans les salons abidjanais. Ce que je souhaite, c’est qu’il renoue avec ses valeurs fondatrices, et qu’à partir de là il puisse recruter de nouveaux militants, car nos sympathisants sont nombreux. Donc on ne négocie pas ! On discute au sein des instances du parti avant de décider, de manière indépendante, s’il est opportun que nous présentions notre propre candidat. Ce choix doit être arbitré en interne. »

« À mes yeux, le PDCI doit avoir son candidat en 2020. C’est d’ailleurs la position qui s’est dégagée lors du dernier séminaire du parti [qui s’est tenu à Bingerville du 6 au 8 avril]. Ces recommandations proviennent de la base, il faut désormais les faire remonter aux instances dirigeantes. »

Sur le cas Laurent Gbagbo:
« Si Laurent Gbagbo bénéficiait d’une remise en liberté provisoire, cela ferait bouger les lignes »

«  » Je souhaiterais qu’il [Ouattara] use de son droit de grâce, car nous avons besoin de ce geste. Par ailleurs, pour solder les comptes, il serait bon de réfléchir à une loi d’amnistie dès lors que toutes les vérités auront été dites sur les cas les plus graves et que la justice aura examiné ces différents dossiers. Qu’on l’admette ou non, tout cela nous pèse. »

« Je ne suis pas chef d’État, mais je me réjouis que certains d’entre eux se soient emparés du dossier. Selon moi, tant que Laurent Gbagbo sera détenu à La Haye dans ces conditions, nous aurons beaucoup de mal à faire avancer la réconciliation en Côte d’Ivoire. Si Laurent Gbagbo bénéficiait d’une remise en liberté provisoire, cela ferait bouger les lignes. À chaque fois que je regarde la retransmission de son procès, je ne peux m’enlever de l’esprit que c’est mon pays qui est jugé. J’aurais souhaité ne jamais voir ça. »

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