Côte-d’Ivoire Affi à Abobo «Si Ouattara décide de nous imposer une Constitution, nous voterons non»

Affi

Par Connectionivoirienne.net

Projet de nouvelle Constitution

Invité d’un groupe de femmes qui voulaient se faire expliquer la crise interne au Fpi, Affi N’guessan Pascal du Fpi s’est, une fois de plus, prononcé sur le projet de nouvelle constitution acté par Alassane Ouattara. C’était le samedi 11 juin 2016 à l’espace de la paix d’Abobo Akéikoi.

L’orateur a d’abord expliqué à son auditoire ce que renferme la notion de « mise en place d’une nouvelle constitution » avant de se livrer à une analyse critique de la démarche du chef de l’Etat Alassane Ouattara. « Nous lui avons dit (au Palais présidentiel) que s’il veut une nouvelle constitution, la voie qu’il a empruntée n’est pas bonne », a déclaré Affi N’guessan. Puis de poursuivre sur sa lancée : « Pour écrire une nouvelle constitution, nous sommes tous égaux. Il n’y a pas de président à part, de partis politiques à part. Toutes les couches sociales y compris les jeunes, les femmes doivent avoir leurs représentants. C’est ce qu’on appelle une assemblée constituante. On peut donner le nom qu’on veut à cette assemblée. C’est ce que Guéi a fait après le coup d’état de 1999. Donc s’il ne change pas, il se peut qu’il y ait palabres sur son projet. (…) Si on ne discute pas et qu’on décide de nous imposer une constitution on dira ‘’non’’ et on viendra vous expliquer pourquoi on dit ‘’non’’. »
Affi N’guessan s’est également insurgé contre le projet d’Alassane Ouattara de créer un sénat dans la nouvelle constitution. « Ce n’est pas le sénat qui fait le développement. Ça existe ailleurs mais ici on n’en a pas besoin », a-t-il fait savoir, expliquant que les ressources de l’Etat à y consacrer devraient servir à régler les problèmes des universités, des emplois ou ceux des paysans. Un sénat en Côte d’Ivoire, selon Affi N’guessan, est un gaspillage de plus. Il a même suggéré la réduction du nombre de députés parce que l’Etat n’arrive pas, selon lui, à honorer ses charges vis-à-vis de l’institution parlementaire.

En ce qui concerne la crise au Fpi, il s’est dit encore ouvert à la discussion en vue de l’unité de la famille. Il s’est aussi dit réconforté en cela par la position du président Laurent Gbagbo qui prônerait, selon Affi N’guessan, la réconciliation des deux factions du parti. Ainsi une redistribution des cartes entre les deux groupes n’est pas à exclure, selon M. Affi, lors des prochaines législatives. Il a dit être prêt à soutenir des candidats de la ‘’fronde’’ dans les zones où ils ont plus de chance de l’emporter.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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