Côte d’Ivoire crime rituel: le corps mutilé d’une femme retrouvé à Foungbesso (Touba)

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Plus inquiétant, à en croire le chef Koné Tchèkoumba, deux femmes ont échappé de justesse, le 12 novembre, aux tueurs.

Touré Djénéba, commerçante de poisson frais, la trentaine révolue, comme à son habitude, a quitté, le mardi 27 octobre, son village de Winyangoro dans la sous-préfecture de Foungbesso, pour se rendre à Massasso au bord du fleuve avec pour s’approvisionner en poissons. Qu’elle devrait écouler sur les différents marchés de la sous-préfecture. Elle ne retournera plus jamais au village.

Sur le chemin du retour, elle a été enlevée puis assassinée par des quidams. Après deux jours de recherches infructueuses, sa bassine et les poissons sont découverts, le jeudi 28 octobre, entre Boutisso et Winyangoro par un ressortissant du premier village cité. Non loin de là, sur un sentier, le corps inerte de Touré Djénéba est retrouvé, la face contre le sol.

Tel est le témoignage recueilli auprès de Koné Tchèkoumba, le chef de village de Winyangoro. Informé par ses soins, le sous-préfet alerte la brigade de gendarmerie de Touba. Les gendarmes accompagnés du médecin de Foungbesso se rendent sur le site en vue de procéder au constat d’usage avant l’enlèvement du corps. Ils y découvrent un mort mutilé portant des scarifications à plusieurs endroits: la langue de la victime tranchée et son cou fortement serré dans l’écharpe qu’elle portait sur la tête au moment de sa capture. Elle aurait été étranglée et violée (ses dessous ayant été déchirés).

Plus inquiétant, à en croire le chef Koné Tchèkoumba, deux femmes ont échappé de justesse, le 12 novembre, à ces tueurs. Elles doivent leur salut à l’agilité de leurs jambes. Très inquiet, il en appelle au secours des autorités car, les populations de la sous-préfecture vivent actuellement dans une totale anxiété.

Pour mémoire, au mois de juin déjà, trois femmes avaient perdu la vie dans les mêmes circonstances à Ouaninou. Les autorités chargées de la sécurité des populations sont donc interpellées par ce énième assassinat de femmes dans la région du Bafing. Qui, sans nul doute, serait du fait des mêmes individus si l’on s’en tient au mode opératoire des assassins.

YAHAYA KARAMOKO
Fraternité Matin

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