En Côte-d’Ivoire “l’épée” de Ouattara toujours sur la tête de la presse libre

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Après seulement trois années de gestion du pouvoir, le régime Ouattara a presque battu le record cumulé “d’atteinte à la liberté de la presse” de tous les présidents qui se sont succédés à la tête du pays, de feu Félix Houphouët Boigny à Laurent Gbagbo, en passant par Henri Konan Bédié et feu le Général Robert Guéi. Le Président du Conseil National de la Presse (CNP) nommé dès son arrivée au pouvoir à travers un décret pris en Conseil de Ministres pour un mandat de six (6) ans, M. Raphael Oré Lapké, n’est en fait que le “chien de garde” d’un pouvoir inutilement fébrile qui muselle la libre expression conquise de haute lutte depuis la chute du mur de Berlin et les vagues de contestations qui ont suivi cet événement dans la plupart des pays africains en 1990. En effet, après avoir suspendu plusieurs journaux (de gauche comme de droite) à des peines allant parfois jusqu’à trois mois d’interdiction de parution, du jamais vu du reste dans l’histoire de la liberté de la presse dans le monde, Raphael Lakpé vient de remettre le couvert. Et cette fois ce sont deux journalistes qui sont ciblés par l’arme fatale du pouvoir ce mercredi 10 septembre. Il s’agit notamment de Rodolf Flaha de l’organe le “Quotidien d’Abidjan” , auteur de l’article ” Pour faire passer sa candidature unique, Ouattara promet 10 millions à chaque cadre du PDCI”, article paru dans l’édition du vendredi 29 août dernier. Selon le CNP, le journaliste a été suspendu pour un mois pour des écris “dénués de tout fondement, outre l’irrévérence” envers le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Le second à faire les frais de et acharnement sur la presse libre est Valence Kouamé Sibahi alias “Shadé Adédé” du quotidien officiel du FPI “Notre Voie”, dont la sanction est suivie d’un “retrait subséquent de sa carte d’identité de journaliste professionnel”, selon le CNP. En effet, il est reproché à ce dernier de s’être “livré à une pure invention des faits” dans un article justement écris pour dénoncer la suspension d’un autre hebdomadaire, “Liberté” de trois d’interdiction de parution. Le titre de l’article incriminé et jugé imaginatif est ” Liberté de presse en danger, 3 mois de suspension pour l’hebdomadaire Liberté”. Il faut rappeler à toutes fins utiles que l’actuel Président du CNP Raphael Lapké a dirigé les premiers supports d’informations édités par la gauche ivoirienne et particulièrement le FPI dans les années 1990, au moment de la conquête des libertés publiques en Cote d’Ivoire. L’Hebdomadaire “le nouvel Horizon” et le quotidien “La voie” remplacé par l’actuel “Notre Voie” ont presque conquis le peuple ivoirien sous sa férule. Bien étonnant aujourd’hui qu’il soit celui qui est mandaté pour détruire ce qu’il a presque construit de ses mains.

Source: lebandama.com

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