La Côte d’Ivoire veut fabriquer son propre chocolat

cacao

Mobiliser les investissements dans l’agriculture, accroître la transformation des produits tropicaux, c’est l’objectif de la Côte d’Ivoire, qui a fait son « show » au Salon de l’agriculture à Paris, avec la promotion du premier chocolat fabriqué en Côte d’Ivoire.

Du chocolat fabriqué en Côte d’Ivoire pour les Ivoiriens. C’est une première : des tablettes de chocolat noir, des barres de chocolat au lait, des sachets individuels de chocolat en poudre. Tous ces produits élaborés pour être moins sensibles aux températures élevées, testés pendant plusieurs mois auprès des consommateurs à Abidjan, étaient présentés au Salon de l’agriculture à Paris. C’est la première fois que la filière cacao ivoirienne va au-delà du broyage des fèves – la première transformation du cacao.
Et c’est un industriel français, le chocolatier Cémoi, implanté depuis près de vingt ans en Côte d’Ivoire, qui investit quatre milliards de FCFA, soit six millions d’euros, dans une nouvelle usine. Les produits seront destinés à régaler tous les Africains de l’Ouest. « En Afrique comme partout ailleurs dans le monde, la consommation de chocolat progresse avec la croissance du produit intérieur brut, il faut changer notre logiciel », résume le président de Cémoi.

Attirer toujours plus d’investisseurs dans les produits tropicaux et leur transformation, c’est l’objectif de la Côte d’Ivoire, qui a vu grand pour le Salon de l’agriculture : elle s’est offert les plus grandes agences de communication françaises pour mettre en musique la conférence du ministre ivoirien de l’Agriculture. Mamadou Sangafowa Coulibaly a rassuré les investisseurs potentiels sur le contexte foncier : la loi de 1998 qui donnait dix ans aux usagers des terres pour clarifier leur situation est prorogée de dix ans, un impératif après la guerre civile. Par ailleurs, il reste beaucoup de terres d’Etat disponibles pour offrir aux investisseurs des baux de plusieurs décennies.
Mais ce n’est pas la priorité du ministre, il souhaite plutôt que les investisseurs aident la Côte d’Ivoire à intensifier la production sur les mêmes surfaces : produire plus de cacao, de coton, de noix de cajou à l’hectare ; produire aussi plus de riz, de sorgho, de manioc… Des productions vivrières pour lesquelles la Côte d’Ivoire veut lancer dès que possible une bourse des matières premières pour relier les régions excédentaires aux régions déficitaires d’Afrique de l’Ouest.

RFI

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