Par RFI
Le fils de l’ancien président ivoirien a été arrêté vendredi soir 14 février à l’aéroport d’Abidjan alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol pour Paris. Un déplacement afin de répondre à une convocation de la justice française dans une procédure contre le président de l’assemblée ivoirienne Guillaume Soro et d’anciens chefs rebelles pour traitement dégradant et inhumain. Depuis son interpellation, les avocats de Michel Gbagbo n’ont pas pu le voir. Ils ne savent pas où il se trouve et s’inquiètent de son sort.
Michel Gbagbo est détenu à la Direction de la surveillance du territoire (DST). En tout cas, selon ses avocats, c’est ce que le commissaire de l’aéroport leur aurait dit vendredi soir, lors de son arrestation. Mais hier, samedi, Maître Rodrigue Dadjé n’a pas pu avoir de nouvelles de son client.
« Aucune nouvelle »
« Je me suis rendu à deux reprises à la DST, et [celle-ci] ne m’a donné aucune nouvelle de Michel, affirme l’avocat. Aujourd’hui, je le considère comme disparu et à tout le moins, il fait l’objet d’une détention arbitraire de la part du ministère de l’Intérieur. En violation complète du code de procédure pénale. »
L’homme de loi craint pour l’intégrité physique de Michel Gbagbo, après des menaces reçues vendredi avant d’aller à l’aéroport. Le ministre de la Justice ne précise pas où il se trouve. Mais Gnénéma Coulibaly réfute tout emprisonnement : « Il a donc été interpellé par la police, pour un débriefing, mais à ma connaissance, il n’est pas aux arrêts. Il a été empêché de sortie du territoire, ce n’est pas une arrestation. Il ne m’a pas été rapporté qu’il était en prison. »
Détention provisoire
Le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, tente de rassurer. Il parle d’une détention provisoire, ajoutant qu’il est bien traité et en lieu sûr.
Joint dans la soirée, le ministre de l’Intérieur Ahmed Bakayoko a confirmé qu’il était à la disposition de la police, et qu’il serait présenté au procureur lundi, pour décider des suites de cette affaire. Jusqu’à son arrestation, Michel Gbagbo était en liberté provisoire. Il est toujours accusé de crimes durant la crise postélectorale.
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