Deux casques bleus tchadiens tués dans un attentat au Mali

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Reuters

Deux soldats tchadiens de la force internationale de l’Onu au Mali, la Minusma, ont été tués et six autres blessés mercredi dans un attentat suicide à Tessalit, dans le nord du pays, où des coups de feu ont été tirés.

Selon un porte-parole de l’Onu, le kamikaze a fait exploser son véhicule à un barrage routier à l’entrée de la ville. “Le bilan provisoire est de deux morts et six blessés”, a ajouté Olivier Salgado. D’après le préfet local, Cheick Fantamady Bouaré, quatre personnes en tout ont été tuées, dont un enfant.

Quelques heures après l’attentat, qui s’est produit en fin de matinée, des coups de feu ont éclaté dans Tessalit, en plein désert, où des soldats tchadiens et maliens recherchaient des assaillants qui seraient infiltrés dans la ville avant l’explosion.

Selon Ibrahim Ag Mohamed, un habitant de Tessalit en déplacement à Bamako mais qui est en contact avec des sources sur le terrain, ces tirs auraient fait de nombreux blessés.

“La traque menée par des soldats maliens, tchadiens et français se poursuit”, a-t-il dit.

Un porte-parole de l’opération Serval, la mission militaire française déployée en janvier au Mali pour stopper l’avancée d’islamistes armés vers Bamako, a déclaré que l’armée française avait envoyé un avion d’évacuation sanitaire et que des soldats français se trouvaient au sol comme officiers de liaison avec les troupes tchadiennes.

Aucun militaire français n’a été blessé, a-t-il ajouté.

L’attentat n’a pas été revendiqué, mais des groupes islamistes liés à Al Qaïda ont commis plusieurs attaques suicide dans le nord du Mali depuis qu’ils ont été repoussés par les forces françaises de l’opération Serval.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), opérationnelle depuis le 1er juillet, doit prendre le relais des troupes françaises et africaines. Elle n’opère qu’avec la moitié des 12.600 soldats initialement prévus et manque de moyens, notamment des hélicoptères.

Bert Koenders, qui dirige la Minusma, a réclamé la semaine dernière des renforts humains et logistiques.

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