Grâce présidentielle de 3000 prisonniers, plus de 76 délinquants libérés hier

yacou

La liste des 76 premiers prisonniers bénéficiant de la mesure de la grâce présidentielle été arrêtée lundi dernier par les juges d’application des peines. Selon des sources carcérales, ces juges conduits par Allah Kouamé du tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau ont travaillé toute la journée de lundi sur la base du décret présidentiel signé le 20 septembre dernier. Certes, ce décret n’est pas suivi du mode d’application spécifiant la qualité des magistrats qui doivent exécuter, mais les procureurs ont comparé les registres d’écrou, les comptesrendus d’audience et les procès-verbaux de verdicts en fonction des délits devant bénéficier de la grâce présidentielle.

Les premiers bénéficiaires de cette libération, des détenus de droits communs, de vol simple, de consommation de drogue, d’escroquerie, d’abus de confiance et de coups et blessures volontaires condamnés à des peines de prison légères sont sortis dans l’après-midi d’hier de la Maca. A en croire les sources carcérales, ce sont 1500 détenus sur 4735 de la Maca qui sont visés par la mesure de grâce présidentielle. Les prisonniers politiques et militaires sont écartés d’office car étant en cabinets d’instruction. Les autres détenus en attente de jugement ou ayant fait appel de leurs peines de condamnation ne sont pas concernés par cette mesure. «Mais le gros problème se situe au niveau des repris de justice qui se sont évadés après l’attaque de la Maca en pleine crise postélectorale par les forces pro-Ouattara. En réalité, nous les gardes avons déserté nos postes pour ne pas nous faire tuer. Faut-il garder en détention ces «riz couchés» ou les élargir ? Si on les garde, il faut aussi poursuivre les gardes pour désertion et les incarcérer. Mais cette mesure risque de provoquer des mutineries dans les prisons. Et des évasions massives. Or la grâce présidentielle a pour but de décongestionner les prisons surpeuplées du pays et d’apaiser le climat», a commenté un garde sous le couvert de l’anonymat. Les autres maisons d’arrêt n’ont pas encore commencé à libérer les détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle, selon les mêmes sources, à cause des difficultés d’application spécifiques de la grâce présidentielle.

Didier Kéi
Notre Voie
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