Par LIDER | 16 septembre 2013
La presse rapporte des conflits internes aux partis du Rhdp. LIDER n’aurait accordé aucun intérêt à ce type de débats, si les propos tenus de part et d’autre ne révélaient pas le malaise général de la démocratie dans notre pays. Les partis politiques qui ont gouverné l’Etat de Côte d’Ivoire non seulement ne respectent pas leurs propres constitutions, c’est-à-dire leurs statuts et leurs règlements intérieurs, mais une fois au pouvoir, sont incapables d’assurer le respect de la Constitution et la construction de la Nation, comme le dispose l’article 34 de la loi fondamentale : «Le Président de la République est le Chef de l’Etat. Il incarne l’unité nationale. Il veille au respect de la Constitution. Il assure la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des engagements internationaux.»
Pour preuve, Alassane Dramane Ouattara, qui a prêté serment le 6 mai 2011, reste encore aujourd’hui, 2 ans et demi après, président du Rdr, cumulativement à ses fonctions de président de la République. La loi n° 2000-513 du 1er août 2000 portant Constitution de la Côte d’Ivoire, dispose pourtant en son article 54 que les fonctions de président de la République sont incompatibles avec celle de président d’une formation politique : «Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de tout emploi public, de toute activité professionnelle et de toute fonction de dirigeant de Parti Politique.»
LIDER n’a de cesse de dénoncer les violations du droit et de la Constitution par Alassane Dramane Ouattara depuis son accession à la présidence de la République. Comment peut-il être capable de construire la nation ivoirienne, si lui-même viole le serment qu’il a prêté sur la Constitution, dont le contenu, selon l’article 39, est le suivant : «Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement et sur l’honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, de protéger les Droits et Libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans l’intérêt supérieur de la Nation. Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur des lois, si je trahis mon serment.»
Au vu de ce qui précède, LIDER constate la haute trahison de son serment par Alassane Dramane Ouattara depuis 864 jours et, conformément à l’article 109 de la Constitution ivoirienne qui dispose que «le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions et traduit devant la Haute Cour de Justice qu’en cas de haute trahison», souhaite la mise en place urgente de la Haute Cour de Justice, et la comparution devant elle de M. Ouattara.
LIDER rappelle par ailleurs au peuple souverain de Côte d’Ivoire qu’il est en droit d’utiliser tous les moyens constitutionnels pour retirer sa confiance au Dr. Ouattara.
LIDER reste à la disposition des populations, de la société civile et des politiques pour mener ce combat pour la bonne gouvernance.
Ensemble, nous réussirons.
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