Côte d’Ivoire – Les politicards et la souveraineté nationale

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Par Dr Serge-Nicolas NZI, Chercheur en communication | Connectionivoirienne.net 15.02.2013

Les politicards ivoiriens et la souveraineté nationale

I –
Les politicards sont des individus sans scrupules, qui n’ont que leur bien être personnel et leur promotion individuelle comme but de vie. Ils s’installent en politique avec opportunisme, non pas pour œuvrer à l’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens, mais pour profiter des avantages que procure le pouvoir politique et son exercice dans nos malheureux pays africains.

Dans le cas de la Côte d’ivoire, c’est bien en jouant avec le feu et en remettant en cause l’équilibre fragile de la nation, que la classe politique ivoirienne à contribuer à installer ce pays dans une instabilité qui risque de durer plusieurs décennies. C’est dans cet immense marécage de mauvaise foi et de mépris pour la vie des ivoiriens que le pays a perdu son âme et sa tranquillité.

Le résultat de cet immense gâchis est sous nos yeux. L’indépendance nationale de la Côte d’ivoire est mise en hypothèque, faisant de la souveraineté nationale une immense fiction qui suspend le pays dans le vide au dessus du précipice. Quelle est cette indépendance qui nous fait mourir de faim et qui ne sécurise plus personne?

Un pays piétine sa propre souveraineté et son indépendance nationale, quand il y a des perquisitions nocturnes par des hommes en armes non autorisées par le juge d’instruction dans des domiciles privés, sans que cela ne préoccupe le gouvernement et les institutions qui se disent républicains.

Cela nous rappelle la France sous le régime de Vichy, elle avait elle-même mise sa souveraineté et son indépendance en lambeau. Avec ses lois anti juives: les juifs français ne pouvaient plus exercer dans l’armée et la fonction publique. Les professeurs, architectes, médecins et avocats juifs ne pouvaient plus exercer leur métier.

Les parents et les enfants juifs étaient dénoncés et déportés dans les camps de la mort par les voisins qui s’appropriaient de leurs biens. Tout cela au nez et à la barbe d’un gouvernement à plat ventre devant la puissance occupante qu’était l’Allemagne nazie. Pourquoi aucune voix ne s’était élevée pour dénoncer cette indignité qui hante aujourd’hui encore la bonne conscience de la France qui prétend être la patrie des droits de l’homme ?

Dans le cas de la Côte d’ivoire actuelle, quand il y a des enlèvements, des exécutions sommaires, des occupations illégales de domiciles, de plantations et surtout quand la police et la gendarmerie n’ont aucun moyen pour protéger les citoyens, l’on peut se demander dans de telles conditions si le ministère ivoirien de la justice et des droits de l’homme sert vraiment à quelque chose ?
Quelle est cette souveraineté dans laquelle les dozos et les zozos ont plus de pouvoir que la police et la gendarmerie réunies ? Tel est le marécage, le visage minable, larmoyant de souffrances et d’incertitudes dans lequel la Côte d’Ivoire et les ivoiriens sont embourbés depuis plus de dix ans.

Comment se sentiront les français s’ils apprenaient un jour que le président de leur pays est un agent américain ? Ou alors qu’il y a un tunnel secret entre la résidence de leur président et l’Ambassade des USA. Ils se sentiront humiliés et trahis, ils auront le sentiment que les combats pour fonder un Etat à leur service, ont été piétinés par le chef de l’Etat et le mode de gouvernance de leur pays.

Cette idée leur donnera même froid dans le dos. Les ivoiriens eux l’on vécu en grandeur nature. Voilà pourquoi ils sont méfiants et plus exigeants que les autres sur les questions liées à l’indépendance et à la souveraineté nationale.

II – De la souveraineté de l’Etat en Algérie

Depuis la nationalisation du canal de Suez le 26 juillet 1956, par notre frère le colonel Gamal Abdel Nasser, les hommes et les femmes de notre génération portaient au fond d’eux le rêve de voir l’Etat simplement porteur de notre espérance s’affirmer pour que notre quête de dignité soit à la hauteur du respect et de la considération que nous donnons aux autres. Même ce rêve ne fut pas possible en Afrique. Nous eûmes droit un peu partout à des dictatures et à des gouvernements de démission nationale.

Il a fallu que le président Nelson Mandela, sorte de prison et se rende en Libye sous embargo le 23 octobre 1997, pour visiter son ami le colonel Kadhafi. Certains occidentaux veulent lui reprocher cette visite. Mandela rentre en colère pour dire au monde entier que personne ne doit choisir à sa place qui il doit fréquenter. Mieux encore il ajoute :<< les racistes blancs de l’apartheid étaient protégés par ceux qui veulent aujourd’hui choisir nos amitiés. Ils veulent que nous soyons ingrats envers ceux qui nous ont aidé au moment où dans leur confort et leur bonne conscience, ils nous traitaient de terroristes communistes. >> Voilà un chef d’Etat qui sait faire respecter ses propres décisions.

Lors de la récente crise au Mali, les français furent surpris d’apprendre qu’il fallait une autorisation aux avions français pour survoler l’Algérie. Comment, il y a encore un pays en Afrique un pays qu’on survole avec autorisation ? Et oui, l’Algérie n’a pas mené une guerre de libération de huit ans pour garder une monnaie coloniale, pour voter à l’ONU dans le sciage de la France ou permettre l’Etablissement d’une base française sur son territoire.

Mais mieux encore, ce n’est pas à Paris que les dirigeants politiques de ce pays iront tous les matins pour régler leurs problèmes de cohabitation. Le président Algérien Abdel Aziz Bouteflika, ne se précipite pas à Paris tous les matins, dans la cour du palais de l’Elysée, pour se rouler par terre comme un chien content de revoir son maître. Son prédécesseur le Colonel Houari Boumediene n’avait pas effectué de visite officielle en France de 1965 jusqu’à sa Mort en 1978.

Oui il y a des pays que les occidentaux sont obligés de respecter parce qu’ils ont refusé l’aplatissement inutile, les présidents de l’Afrique du Sud, du Nigeria ou de la Tanzanie, peuvent faire des années sans mettre les pieds à Londres, parce que l’indépendance et la souveraineté de l’Etat sont des mots qui ont un sens chez eux.

Les problèmes de leur pays se règlent chez eux et nulle part ailleurs. Regarder les présidents des pays francophones d’Afrique, ils se comportent tous comme des laquais. C’est à peine s’ils ne vont pas se coiffer à Paris. Ils ont même besoin de l’onction de la France pour aller aux toilettes, l’indépendance chez eux est inatteignable et ils ont fait de la souveraineté de leur pays une immense plaisanterie.

Leurs comportements nous rappellent cet esclave du XIXème siècle qui libéré de la servitude, marche jusqu’à la porte d’entré de la cour de son maître et se retourne pour aller s’asseoir au pied de celui-ci comme un chien, car de la liberté il n’en sait que faire, parce qu’il a gardé durant toute sa vie ses reflexes de minable esclave au service du confort des autres et n’a jamais appris à penser pour son propre bien être.

C’est cela qui nous fait apprécier la promptitude, la liberté de penser et d’agir des dirigeants politiques algériens. L’armée algérienne n’attend pas des ordres de Paris. Elle est intervenue avec force et fermeté pour que les preneurs d’otages avec lesquels d’autres ont l’habitude de négocier n’utilisent pas l’Algérie comme un terrain d’expérimentation de leurs basses œuvres. L’Algérie à apporter sa propre réponse à un problème qui se pose sur son territoire sans en référer à qui que ce soit. Voilà ce que c’est qu’être un pays souverain et libre qui sait prendre ses responsabilités.

III – La souveraineté des Etats

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La souveraineté se définit, en droit, comme la détention de l’autorité suprême, C’est-à-dire d’un pouvoir absolu et inconditionné. Dans les régimes despotiques, la souveraineté est le plus souvent détenue par un seul homme. Exemples : dans le Zaïre de Mobutu, dans le Togo de la compagnie Eyadema et fils, dans le Gabon des Bongo et fils, dans la Guinée de Sékou Touré et dans la Côte d’ivoire de Félix Houphouët-Boigny, au temps de la splendeur du PDCI-RDA.

Dans une vraie démocratie, la souveraineté est détenue par le peuple, constitué en un corps politique, la nation : on parle alors de souveraineté nationale. Ce qui implique l’existence d’un régime représentatif. C’est-à-dire d’un système politique dans lequel le pouvoir législatif est détenu par des assemblées parlementaires élues par le peuple.

La souveraineté dans ce sens est une et indivisible. Elle est inaliénable. Si un politicard se comporte en propriétaire de l’Etat, il est complètement en porte-à-faux avec la démocratie. C’est le peuple qui est le détenteur de la souveraineté, point barre.

Si un pays n’arrive pas à payer les fonctionnaires qu’il a lui-même engagé, ce pays piétine son indépendance et sa dignité. Si le président de la république fait de son groupe ethnique la cause la plus importante de sa gouvernance, il bafoue sans le savoir la souveraineté de son pays qui fait de tous les citoyens des hommes et des femmes libres et égaux en droit.

IV – Dans le cas précis de la Côte d’ivoire

Il faut relever qu’il y a un malentendu historique et politique entre l’indépendance et la souveraineté que certains veulent opposer. Le dictionnaire Robert qui renvoie à l’autonomie, nous dit que l’indépendance : »c’est la situation d’un organe, d’une collectivité ou d’un peuple libre qui n’est pas soumis à l’assujettissement d’un autre »

Pour ce qui est de la souveraineté le Robert, nous dit sans ambigüité que :« ’est l’autonomie politique qui fonde la souveraineté nationale qui est le pouvoir suprême reconnu à l’Etat, qui implique l’exclusivité de sa compétence sur le territoire nationale et son indépendance dans l’ordre international, ou il n’est limité que par ses propres engagements. »

Si certaines incohérences ont été possibles en Côte d’ivoire et non ailleurs, c’est l’interprétation de la souveraineté par les politicards ivoiriens qui ont conduit la Côte d’ivoire à une république fantôme qui tient à peine debout malgré les béquilles et qui pensent que c’est adossé à la France qu’elle pourra se construire un destin national.

Nous renvoyons nos contradicteurs au référendum sur la communauté franco africaine du 28 septembre 1958. Immense duperie qui est la source de tous nos malheurs. La question soumise aux référendaires était : « Acceptez vous que votre pays forme avec la France, une communauté de peuples dont le fonctionnement est défini par le texte soumis à votre appréciation ? « 

En claire la France proposait aux africains en 1958, un mariage du cheval et du cavalier qui de fait donnera à ses anciennes colonies des indépendances octroyées pour mieux organiser leurs dépendances vis-à-vis de l’ancienne métropole.

La réponse de la Guinée et de son leader, Hamed Sékou Touré, fut plus que claire. « Il n’y a pas de dignité sans liberté, car tout assujettissement, toute contrainte imposée et subie dégradent celui sur qui elle pèse, et lui retire une part de sa qualité d’homme et en fait arbitrairement un être inférieur. Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage. »

La Guinée a certes subit les foudres de la France et du général De Gaulle, mais la Guinée malgré toutes les souffrances à sa monnaie, son peuple ne travaille pas pour placer la moitié de ses gains dans le trésor d’un autre pays. Ses dirigeants politiques ne sont pas des gens qui sont à plat ventre devant l’ancienne métropole.

La Guinée ne réservera jamais un accueille royale à un petit secrétaire d’Etat français de passage à Conakry. Quand un dirigeant français veut parler de la Guinée, il réfléchit trente six fois avant d’ouvrir la bouche, car il sait que la moindre insolence de sa part trouvera une réponse appropriée auprès de la classe politique guinéenne opposition y compris.

Enfin ce n’est pas en France que les partis politiques de la Guinée se transporteront comme des gamins après toute honte bue, pour aller régler leurs problèmes de cohabitation et de vie commune dans leur propre pays. La Guinée n’est certes pas un paradis, mais a posé des actes de souveraineté et d’indépendance qui ont éloigné durablement ce pays de l’exemple minable de pays à plat-ventre sans vergogne des politicards ivoiriens aux accords de Linas Marcoussis du 15 au 26 janvier 2003, à l’initiative de la France.

Il va falloir faire dans un proche avenir, le bilan de la coopération franco-africaine et nous serions en bonne place parmi ceux qui oseront le faire sans complaisance. Dans le simple but de mettre fin aux temps des vieilleries repeintes qu’on nous a refilé au prix du neuf. Faut-il vraiment continuer cette coopération dans laquelle certains chefs d’Etats sont des otages de la France ? Une coopération qui profite exclusivement à la France et nous laisse des pacotilles et des babioles comme avenir.

Si la coopération chinoise a aujourd’hui les faveurs de plusieurs gouvernements africains c’est justement parce qu’elle prend en compte cette exigence de ne pas nous dénuder en utilisant le mépris comme son fond de commerce.

V – Il faut que cela change pour le bien de tous

Observez aujourd’hui la pénétration chinoise en Afrique et vous comprendrez que c’est sur la base de l’amitié du travail bien fait dans la confiance, sans volonté de dominer l’autre, qui fait que les pays africains se tournent vers la Chine pour construire des infrastructures que les français auraient facturé au triple du coût normal.

La position française est telle qu’aujourd’hui dès qu’un groupe français obtient un marché en Afrique, le citoyen africain pense au trafic d’influence, à la corruption, aux pressions à ne plus en finir sur le gouvernement de son pays et se trouve envahit par un sentiment de honte et de trahison.

Il ne s’agit pas ici d’un sentiment antifrançais, les ivoiriens ont le droit de vivre libre chez eux. Les intérêts d’un autre pays ne sauraient être au-dessus de la vie des ivoiriens. Ce serait aberrant, absurde, inacceptable et pire que l’époque coloniale. Autant se suicider pendant qu’on y est.

– Il s’agit ici d’affirmer la souveraineté et l’indépendance d’un pays comme la Côte d’ivoire au cœur d’un projet global de société qui prend en compte le bien être de tous les ivoiriens. Tous ceux qui veulent faire de la politique en tournant le dos à cette alternative d’émancipation trahissent les luttent qui ont couté la vie à nos pères.

– Les ivoiriens veulent voir clair dans les choix qui concernent la vie de la nation. Les contrats liés aux télécommunications, à l’armement, au pétrole, aux ressources minières, à la cession des terres agricoles, à la privatisation des banques, de l’eau potable, de l’électricité etc. Ne doivent pas faire l’objet d’une opacité puisse que ce ne sont pas des affaires privées mais faisant partie du patrimoine national ivoirien.

– Défendre la souveraineté de la Côte d’ivoire c’est sortir de l’ethnisme et du tribalisme, du rattrapage clanique et religieux, pour aller vers un ensemble national solidaire et libre du diktat de l’étranger.

– C’est aussi sortir le pays des éléphants du paradigme d’une amitié trompeuse avec la France. Une amitié qui symbolise la servitude et l’esclavage de tout un peuple.

– C’est redéfinir un projet de société libre et libérateur des ivoiriens au plan économique, social, culturel et politique.

– La Côte d’ivoire doit se reconstruire autour de la défense d’une société équitable et progressiste qui œuvre pour l’épanouissement d’une communauté nationale souveraine et démocratique.

– Notre conviction est que la rencontre entre la souveraineté et l’indépendance sera un gain du point de vue de la dignité humaine et de la justice au pays de nos pères.

– Articuler donc l’indépendance et la souveraineté ivoirienne comme projet social, c’est chercher à lier les luttes démocratiques, pour la réappropriation des leviers économiques à l’exigence de la réduction des écarts entre les citoyens ivoiriens entre les différentes régions et surtout dans le partage de la richesse nationale qui ne doit pas être au bénéfice de l’immédiateté de quelques uns.

– C’est dans une telle démarche que les ivoiriens pourront construire selon nous, la souveraineté et une indépendance par le bas en s’appuyant d’abord et avant tout sur la force de leurs mouvements sociaux et leur propre société civile.

VI – Postulat de conclusion générale

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La fusion de la souveraineté avec l’indépendance nationale, offre aux ivoiriens toutes tendances confondus un cadre approprié de dialogue et de luttes pour faire face à la déconstruction de l’Etat et à l’approfondissement du déficit démocratique. Ce cadre donne une cohérence à l’alternative sociale nationale vers laquelle doit se diriger la vie politique ivoirienne.

La souveraineté à l’ombre d’un prédateur n’a jamais fait le bonheur d’un peuple. Les ivoiriens ont dans leur grande majorité l’impression que leur pays est une sous-préfecture de la France. Plus de cinquante ans d’indépendance, sans armée, sans un grand tissu de transformation industrielle, sans une monnaie nationale ivoirienne, on privatise nos banques pour faire le bonheur de leurs concurrents français. Quelle est cette souveraineté et cette indépendance de pacotille dans lesquelles les ivoiriens ont perdu durablement leur âme ? Quelle est cette coopération qui fait de nous des éternels perdants ?

Et si jamais vous évoquez cette gène, les partisans et les forces de l’aplatissement s’en prendront vivement à vous car pour eux toute indépendance d’esprit est suspecte. Voilà l’une des causes profondes qui ont empêchés durablement l’alternance politique pacifique en Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi nous disons sans aucune crainte que la souveraineté-association comme à l’époque de la loi cadre du 23 juin 1956, n’est pas l’indépendance c’est une tutelle de laquelle il faut s’en dégager et cela est parfaitement faisable, maintenant et tout de suite.

Les politicards ivoiriens doivent comprendre que travailler pour la réalisation d’une vraie indépendance, c’est s’approprier collectivement et démocratiquement du pouvoir politique nécessaire à l’amélioration des conditions d’existence de tous les ivoiriens.

Réaliser l’indépendance véritable c’est refuser la domination étrangère. C’est imposer le contrôle populaire sur les ressources naturelles de la côte d’ivoire.
Nous souhaitons pour l’intégration de la Côte d’ivoire dans une sous région de paix et de prospérité, une coopération internationale rompant avec les alliances militaires impérialistes et rejetant toutes subordinations au mercantilisme néocolonial français, avec ses barbouzes, ses réseaux mafieux et occultes de mercenaires habillés en rebelles, ses combines et autres instruments d’intimidations, de pressions et de morts.

Dans un contexte international aujourd’hui difficile, l’indépendance ne fournit pas l’assurance que la souveraineté ne sera pas l’enjeu de combat et de mobilisation. Les ivoiriens doivent se mettre en tête qu’il va falloir défendre ce qui reste de la souveraineté politique dans le système mondial qui se développe contre elle. Nous pensons aux pays dominateurs, à leurs multinationales et aux institutions financières internationales qui n’ont d’autres buts que de dicter notre destin.

Le but de ce combat est de briser notre dépendance, c’est aussi une occasion de construire une solidarité agissante à l’intérieur de nos frontières et de nous situer dans le camp des actifs de la promotion de la paix et de la solidarité entre les peuples.

Notre frère le défunt Capitaine de commando parachutiste, Isidore Noël Thomas Sankara, résumait hier encore avec volontarisme notre propos :

« L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur sont sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère. »

Les politicards ivoiriens ont donc le choix entre sortir de l’ombre des prédateurs pour affronter l’épanouissement collectif des ivoiriens dans un dialogue national utile et propice à la reconstruction, ou rester à plat ventre aux pieds du maître en allant tous les matins à paris pour prendre des ordres de l’ogre français qui prétend construire notre bonheur à notre place.

Tel est le message dont nous sommes porteurs vers nos lecteurs.
Merci de votre aimable attention.

Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Lugano (Suisse)

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