Un universitaire qualifie des leaders africains de « vampires »

Leadership en Afrique

La faculté de théologie évangélique de l’alliance chrétienne (Fateac) a lancé, le dimanche 6 mai 2012, son programme de doctorat en leadership transformationnel. La cérémonie de lancement qui a eu pour cadre le siège de la faculté situé à la Riviera Golf a été une occasion pour Daniel Bourdanié, le directeur départemental holistique de se pencher sur «Le défi du leadership transformationnel en Afrique». Un thème qui a permis à l’universitaire de mettre à nu les calculs des leaders africains dont les conséquences ne sont autres que de tirer le continent vers le bas. En tout cas, l’homme n’a pas manqué de dire haut ce que les autres pensent bas. Un véritable procès des leaders africains qui a captivé l’assemblée composée en majorité d’universitaires et de religieux. « Nos leaders se préoccupent plus de leur titre que d’être des esclavages au service de leurs communautés. Regardez l’image qu’offre certains dirigeants et leaders politiques africains. Ce sont des vampires qui peuplent nos rivières et fleuves de morts », a indiqué l’orateur. Il a en outre fait comprendre que ceux-ci manquent de créativité et sont incapables de transformer leur rêve en réalité. Comme c’est le cas en Occident. « L’impossible aujourd’hui peut devenir la norme de demain », a-t-il soutenu pour inviter les leaders à la créativité plutôt qu’à penser à s’enrichir sur le dos des populations. Les religieux n’ont pas échappé aux critiques acerbes de l’universitaire. Il les a invités à revoir leur copie en éloignant del’Eglise les conflits, les divisions et autres différends qui font peser des conséquences désastreuses sur les communautés. Pour répartir de bon pied et surtout utiliser à bon escient la religion, Daniel Bourdanié propose la transformation des leaders. A l’image du président Nelson Mandela qui demeure, selon lui, le seul Africain ayant tiré son épingle du jeu. L’orateur a, par ailleurs, invité les Africains à sortir des clichés qui ont tendance à faire croire que les crises africaines sont fondamentalement causées par l’Occident. « Loin de moi l’idée de dédouaner les Blancs. Mais, il faut avoir le courage de reconnaître que les crises qui surgissent au sein de nos sociétés et dans nos églises sont en générales des crises de leadership », a fait observer l’universitaire avant d’exhorter les leaders africains à s’appro- prier désormais la méthodologie du roi David. David qui a défait le géant Goliath en optant pour un combat stratégique.

EY

Lu dans Soir Info

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