Parlement Voici les 3 favoris pour succéder à Koulibaly -Tractations souterraines entre Bédié et Ouattara

Qui va succéder à Mamadou Koulibaly à la tête de l`Assemblée nationale ? Les paris sont ouverts, laissant libre cours aux appétits des potentiels aspirants au trône en déshérence. Le pari est d`autant moins aisé à relever que Guillaume Soro est désormais hors course. De bonne source, l`actuel Premier ministre, qui était jusque-là pressenti pour succéder à Mamadou Koulibaly après avoir quitté la Primature, n`occupera plus la présidence de l`Assemblée nationale.

Il sera reconduit au poste de Premier ministre après les législatives. Pour seize ou dix-huit mois. Soro out, le Rdr songe à installer dans ce douillet fauteuil une personnalité issue de ses rangs. Avec plus de 127 députés sur 255, le parti au pouvoir se croit fondé à lorgner le perchoir. On avance le nom de l`actuel ministre des Mines et Energies, Adama Toungara, fraîchement élu député d`Abobo. Selon nos sources, le maire d`Abobo pourrait prendre la tête du nouveau parlement. Adama Toungara devrait pour cela céder son juteux portefeuille des Mines et Energies à l`actuel maire du Plateau et nouveau Pca de la Sir, Akossi Bendjo.

Anciennement Dg de la Sir durant plusieurs années, ce connaisseur du monde pétrolier est donc annoncé pour occuper le département des Mines et Energies dans le prochain gouvernement Soro. En contrepartie, il lui a été demandé de peser de tout son poids pour d`abord obtenir le désistement du candidat Pdci, et ensuite s`engager aux côtés du candidat du Rdr dans sa commune afin de le faire élire. Ce qui a été fait, puisque le candidat Pdci a jeté l`éponge en cours de route et au cours de la campagne; on a vu Akossi Bendjo s`afficher sur les pancartes de Zoumana Bakayoko, le candidat du Rdr. Un soutien qui aura payé, puisque « Zoumbak » a fini par être élu. Bien qu`il ait perdu des plumes au sortir de ces législatives, le Pdci, au dire des mêmes sources, n`a pas renoncé à son intention de placer un de ses cadres à la tête de l`Assemblée nationale.

Même si ce parti ne dispose pas de la majorité pouvant lui assurer la présidence du parlement, il s`estime légitimement fondé à placer l`un des siens au perchoir, le poste de Premier ministre qui devait lui échoir étant remis à plus tard. Et Bédié hésite entre Djédjé Mady et Charles Koffi Diby, l`actuel ministre de l`Economie et des Finances. Pour avoir des chances de présider l`Assemblée nationale, il a été demandé à ces deux personnalités d`aller d`abord se faire élire député. Aussi se sont-elles présentées à ces législatives, avec succès du reste. Reste à choisir le moment venu, entre le politique Djédjé Mady et le technocrate Diby. Bédié aurait aimé récompenser le travail abattu durant ces mois de braise par le secrétaire général du Pdci et son directeur de campagne à la présidentielle de 2010, en le positionnant à la tête du parlement.

Surtout que jusque-là, Mady est l`un des rares proches du président du Pdci à n`avoir pas eu droit à sa part du « gâteau ». Pressenti pour remplacer Fologo au Conseil économique et social (Ces), on lui a finalement préféré le patron du groupe Cei-Sodeci, Zady Kessy, qui aurait décliné la proposition qui lui avait été préalablement faite de diriger la Commission dialogue, vérité et réconciliation.

Assane NIADA
L’Inter

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