CAN 2012: Vers la fin des “sorciers blancs” ?

Par par Nicholas Mc Anally | Source: Afrik.com

Le football africain aux Africains ! Outre une hiérarchie bousculée, ces éliminatoires de la CAN 2012 ont semblé marquer un tournant : désormais, les techniciens africains ont leur chance. Et ils savent la saisir, à l’image de sept coaches issus du continent qualifiés pour le Gabon et la Guinée équatoriale.
Dans le sillage d’Hassan Shehata, triple champion d’Afrique en titre avec l’Egypte, l’Afrique est-elle en train de mettre un terme à la légende du “sorcier blanc” ? La CAN 2012 a livré son verdict : sur les seize nations qualifiées, sept sont dirigées par un entraîneur africain.

Amara Traoré (Sénégal), François Zahoui (Côte d’Ivoire), Mohamed Abdulla “Mazda” (Soudan), Sami Trabelsi (Tunisie), Harouna Doulla (Niger), Lito Vidigal (Angola) et Stan Tshosane (Botswana) auront ainsi la lourde tache de démontrer à ceux qui douteraient encore que les fédérations africaines ont eu raison de leur confier leurs rênes du pouvoir.

Spécificités locales

AP Photo Mondial Afsud

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils s’en sont tirés haut la main. Le Botswana, première nation qualifiée, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, invaincus dans ses éliminatoires, le Soudan et la Tunisie, meilleurs deuxièmes, ou le Niger, qui a battu l’Afrique du Sud ou l’Egypte, ont mis à l’honneur le talent des entraîneurs locaux.

En face, cinq Français (Alain Giresse au Mali, Michel Dussuyer en Guinée, Gernot Rohr au Gabon, Henri Michel en Guinée équatoriale et Paulo Duarte au Burkina Faso, un Serbe (Goran Stevanovic au Ghana), un Brésilien (Marcos Paquetá en Libye) et un Belge (Eric Gerets au Maroc) ont déjà perdu l’Italien Dario Bonetti, viré au soir de la qualification de la Zambie.

Adaptation

A l’opposé, Samson Siasia, ancien légende des Super Eagles, a trébuché dans la dernière ligne droite avec le Nigeria. Car comprendre les spécificités africaines quand on n’est pas prévenu peut se révéler être un sacré challenge. Une défi que n’a pas su relever Javier Clemente à la tête des Lions Indomptables. Le technicien, qui ne venait à Yaoundé que pour les matches de la sélection, n’a jamais convaincu. Et n’a pas plus semblé adapté à la situation malgré un staff technique 100% camerounais.

Alors, les “Sorciers Blancs” bouffés tout crus ? “Après l’échec des expatriés, nous avons tenté d’essayer les locaux”, expliquait à l’APS l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma. Zahoui, sans se démonter malgré la crise socio-politique qui aurait pu avoir une incidence grave sur l’équipe nationale, a dirigé sa barque sans problème faisant un carton plein avec six victoires en six matches. Avec lui, les Eléphants sont les favoris de la CAN 2012 et les supporters ivoiriens rêvent d’une seconde couronne continentale après celle de 1992 au Sénégal. L’entraîneur de l’époque était un technicien local, Yéo Martial.

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