Depuis trois jours les populations de la commune d’Attécoubé parcourent des kilomètres pour s’approvisionner en eau potable et pour cause, une coupure d’eau liée aux pillages des installations de l’agence SODECI (Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire) durant les troubles post-électoraux.
« J’habite à plus de deux kilomètres d’ici et cela fait trois jours que je suis obligée de réveiller mes filles tôt le matin pour avoir un peu d’eau, car ici, le débit est très faible et on oblige chacune à ne pas dépasser 50 litres par bassine », nous explique dame Ouattara Korotoum, assise à même le sol, car épuisée par la longue attente pour avoir juste de quoi boire et se laver
A l’instar de cette femme, plusieurs dizaines de femmes parcourent la commune d’Adjamé toute proche et quelques secteurs d’Attécoubé à la recherche de cette denrée devenue très rare pour une population évaluée à plus de 500 000 âmes.
Au dire de M. Zoo, agent à la base de la Sodeci, des appels ont été lancés afin que les pilleurs puissent restituer le matériel volé. Si certains se sont exécutés, d’autres gardent encore du matériel très important. « On a retrouvé certains appareils endommagés et d’autres sur le marché. Sans un équipement conséquent, nous ne pourrons pas garantir un approvisionnement illimité à cette population », explique t-il.
Ouattara ouakaltio
fratmat.info
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