Situation explosive à la mairie de Cocody – KKB échappe à un lynchage – Comment il a été exfiltré par la police nationale

L’Inter

Le président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (JPDCI), Kouadio Konan Bertin alias KKB a échappé à un lynchage, hier jeudi 3 février 2011, dans les locaux de la mairie de Cocody. Selon des informations recueillies sur place, KKB s’est rendu dans la matinée d’hier à la mairie pour se faire établir un document administratif, précisément une autorisation parentale. Cette procuration devrait lui être établie, selon un agent de mairie, pour permettre à un mineur de voyager, à l’extérieur. L’annonce de l’établissement d’un tel papier pour KKB a vite fait de soulever le courroux de certains agents de la mairie et des jeunes venus également se faire établir des papiers administratifs. La tension est aussitôt montée. Et on a frôlé le pire. KKB n’a eu son salut qu’à l’intervention prompte de la police nationale qui, informée, a envoyé un détachement impressionnant de policiers pour exfiltrer le président de la JPDCI. Les éléments du 8ème arrondissement de Cocody, aidés par deux cargos de la première Compagnie républicaine de sécurité (CRS 1) de Williamsville et des éléments de la Brigade anti-émeute (BAE) ont réussi à sortir KKB de ce pétrin, allant même jusqu’à s’opposer à des jeunes patriotes membres du Conseil de sécurité des Ebrié Atchans Goto. Des échauffourées ont éclaté entre la police et ces jeunes qui voulaient en découdre avec KKB. Ces jeunes lui reprochent le fait qu’il vienne faire établir une procuration pour faire partir un mineur notamment son enfant selon des sources à l’étranger, alors même qu’il appelle depuis l’hôtel du Golf à des manifestations violentes et demande l’ECOMOG pour déstabiliser le régime en place. La police qui avait investi la mairie était finalement obligée d’habiller le leader des jeunes du PDCI en treillis militaire pour faciliter son exfiltration. Et c’est par une fenêtre que ce membre du RHDP est sorti, longeant le mur du bureau des impôts de ce quartier de Cocody pour enfin échapper au lynchage. En clair, si la police nationale n’était pas intervenue à temps, KKB serait peut-être aujourd’hui méconnaissable. «C’est un affront. Vous ne pouvez pas demander qu’on obéisse à un mot d’ordre de désobéissance civile et venir vous faire établir un papier dans une mairie contrôlée par l’Etat, pour faire voyager votre enfant. On voulait simplement l’amener à reconnaître que Laurent Gbagbo est le président de la République», a indiqué un témoin de la scène, entouré de ses collègues. «On ne peut pas brûler le pays et faire partir ses enfants hors du pays», ont-ils regretté. Accusant KKB d’avoir voulu «soudoyer» un agent de mairie pour qu’il lui fasse «rapidement» ce document administratif. «C’est le maire qui a ordonné de l’exfiltrer. Il a envoyé son secrétaire général et un de ses conseillers. La police l’a emmené à la Préfecture de police au Plateau», a révélé un autre agent de mairie, très remonté. Les agents de la mairie de Cocody ont cependant assuré n’avoir pas pris l’argent de KKB mais que les documents qui devaient servir à l’établissement de la procuration ont été confisqués.
Hervé KPODION

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