Comment capitaliser les infrastructures de la CAN pour la relance du football en Côte-d’Ivoire ?

À Barthelemy Zouzoua Inabo: Une question à la FIF : comment capitaliser l’engouement populaire créé par la coupe d’Afrique des nations pour la relance du football en Côte d’Ivoire ? Une question au gouvernement et au ministère des Sports, quel modèle de gestion des infrastructures sportives héritées de la CAN ? Ton Camarade a donné des instructions fermes et encouragé la réflexion pour relever le défi du futur.

« Dans le but de consolider les acquis de cette CAN, je demande à Monsieur le Premier Ministre de faire en sorte que l’entretien, la maintenance et l’exploitation optimale des infrastructures de grande qualité dont nous disposons désormais soient une priorité immédiate ». Ton Camarade ne pouvait pas dire moins. La Côte d’Ivoire doit tirer les leçons des expériences des autres pays africains pour la gestion, l’utilisation et l’entretien des six stades de compétitions et des vingt-quatre stades d’entrainement construits et/ou réhabilités à l’occasion de la CAN2023. Pareil pour les cités-CAN, dans les villes de Bouaké, Korhogo et San-Pedro.

Le COCAN, six mois avant l’ouverture de la CAN2023, avait initié une rencontre d’échanges avec les acteurs du sport en Côte d’Ivoire et les experts français, marocains et camerounais sur l’héritage de la CAN. Des résolutions fortes avaient été arrêtées à l’occasion. Malheureusement, dans le champ des querelles ivoiro-ivoiriennes, le ministère des Sports, à l’époque, avait boudé cette rencontre de haut niveau.

Sincèrement, ton Camarade et le gouvernement ont fait sa part. Depuis 1960, la Côte d’Ivoire comptait dix-neuf stades de compétition. Tous construits sous le règne du Père fondateur. Toutes ces infrastructures étaient mal entretenues et/ou abandonnées. L’Office national des sports a fait la preuve de son incapacité à tenir le pari. Faute de moyens suffisants et de ressources humaines qualifiées.

En 2007, la fédération ivoirienne de football a pris ses responsabilités pour réhabiliter les pelouses des stades Robert Champroux de Marcory et du Parc des Sports de Treichville, avec les fonds engrangés après la coupe du monde 2006.

En 2015, c’est encore la Fédération ivoirienne de football qui a financé l’éclairage des deux stades suscités pour permettre la pratique du jeu la nuit. La FIF, grâce à deux projets FIFA, a construit les stades synthétiques de Yopougon et d’Abobo. La faillite du ministère des Sports dans la dynamique de la construction, la réhabilitation et l’entretien des stades est évidente.

Le monde entier salue la qualité des infrastructures acquises pour la CAN. Le monde entier observe la Côte d’Ivoire. La réflexion a commencé avec le COCAN. Selon mes informations, le ministère des Sports mène des réflexions de son côté. Le président de la Fédération ivoirienne de football a mis le pied dans le plat. Il a fait trois propositions à haute voix :

1 – La création d’une entité spécialisée pour l’entretien et l’exploitation des infrastructures
2 – La transformation des Cités CAN en Pôle de Développement Sportif Régional.
3 – La mise en place d’un fonds spécial pour le développement du football pour les jeunes.

Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. Le ministère des Sports, la FIF et le COCAN doivent se retrouver rapidement pour adopter les principes et modalités de gestion de l’héritage de la CAN et les soumettre au gouvernement. Il faut en finir avec la gestion patrimoniale et les réactions d’orgueil sur ce chapitre. En finir aussi avec les polémiques qui ne servent pas le sport.

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