La Chine insiste encore sur une meilleure représentation de l’Afrique dans les organes internationaux, Conseil de sécurité etc.

Le chef de la diplomatie chinoise est en visite durant une semaine sur le continent. Après l’Ethiopie, il doit se rendre au Gabon, en Angola, au Bénin et en Egypte.

Le Monde avec AFP

Le ministre chinois des affaires étrangères Qin Gang a déclaré, mercredi 11 janvier, que l’Afrique devrait être mieux représentée au Conseil de sécurité de l’ONU et dans d’autres organisations internationales, après avoir rencontré le président de la Commission de l’Union africaine (UA).

« Nous devrions renforcer la représentation et la voix des pays en développement, notamment ceux d’Afrique, au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres organisations internationales », a déclaré le ministre lors de l’inauguration du nouveau siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), financé par Pékin, à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie et également siège de l’UA.

Qin Gang a appelé à « un système de gouvernance mondiale plus juste et équitable », estimant que « l’Afrique devrait être un carrefour pour la coopération internationale, et pas le terrain d’une concurrence entre grandes puissances ».

« Le continent africain est exclu de la gouvernance internationale, et ça, c’est injuste », a abondé le président de la Commission de l’UA, Moussa Mahamat Faki. « Depuis plusieurs décennies maintenant, nous nous battons pour une réforme du système international dans son ensemble et particulièrement au nom du Conseil de sécurité des Nations unies. L’Afrique refuse d’être considérée comme une arène des luttes d’influences. »

Siège permanent pour l’Union africaine
Le Conseil de sécurité de l’ONU est formé par quinze membres, dont cinq permanents au droit de veto : les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne. Dix autres pays occupent les autres sièges pour des périodes de deux ans.

Le ministre chinois effectue un déplacement d’une semaine sur le continent, qui doit le mener, après l’Ethiopie, au Gabon, en Angola, au Bénin et en Egypte. Il a également rencontré mardi, à Addis-Abeba, le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.

Il s’exprimait à la veille de l’arrivée de ses homologues français et allemands dans la capitale éthiopienne dans le cadre d’une mission de soutien à l’accord de paix signé le 2 novembre 2022 pour mettre fin à une guerre fratricide de deux ans.

En septembre, le président américain Joe Biden avait déclaré que son pays soutiendrait l’attribution de sièges permanents à l’Afrique et à l’Amérique latine, en plus de son soutien antérieur à l’inclusion du Japon et de l’Inde.

M. Biden a également soutenu un rôle permanent de l’UA au sein du G20 et prévoit une visite en Afrique subsaharienne, la première d’un président américain depuis 2015.

Le Monde avec AFP

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