Après le divorce civil la rupture politique semble consommée entre Laurent Gbagbo et Simone Ehivet Gbagbo

Ce que Gbagbo pense des Stéphane Kipré, Kahé Eric, David Mebra and Co

Laurent Gbagbo a rencontré samedi le comité préparatoire du congrès du futur parti projeté. Le Qg a fait salle comble lors de cette revue des troupes. Il avait un message à passer au moment où des bruits de couloir symptomatiques de difficultés à venir se font entendre.

Simone Gbagbo qui cristallise ces jours-ci les regards attentionnés des observateurs de la scène politique n’est pas venue. Elle a brillé par son absence comme elle l’a fait lors de la première réunion du groupe de réflexion élargi auquel elle appartient.
Laurent Gbagbo n’en est pas surpris encore moins ébranlé à en croire des participants à cette réunion. Il considère d’ailleurs, comme bien des membres du comité, que la rupture est consommée.

Laurent Gbagbo, rapportent nos sources, a profité de cette tribune pour faire un éclairage qui a valeur de recadrage en même temps. Il a a affirmé avec force que c’est un nouvel instrument politique dénué de tout complexe et de toute intrigue qu’il veut bâtir. Il a demandé que ceux qui épousent sa vision des choses se déterminent ici et maintenant et viennent avec lui et que ceux qui veulent rester en dehors aussi s’affirment. Il ne veut obliger quelqu’un à faire un choix contre nature et venir jouer au frustré après. C’est le temps de la clarification, selon lui. Il ne veut pas d’un parti sur le modèle du Rhdp où il était dit au départ que chaque entité garde son autonomie au sein du grand groupe. Gbagbo souhaite clairement que ces partis qui veulent l’accompagner soient entièrement dissous avant leur entrée dans le nouveau parti. Il ne veut pas de chantages et autres vents contraires, source de désordre, dans sa nouvelle formation. C’est un parti de clarification qu’il entend mettre sur les fonts baptismaux. Ou bien tu es avec nous ou bien tu n’es pas avec nous. C’est ce message qu’il aurait passé à ses fidèles.

C’est justement la raison pour laquelle, les chefs des partis encore constitués ne figurent pas dans le comité mis en place. Ce sont Devid Mebra du R2p, Stéphane Kipré de l’Ung qui attend un congrès avant de se prononcer, de Danielle Boni Claverie qui a clairement fait entendre que Gbagbo n’est pas son référent politique. C’est également le cas de Kahé Eric de l’Aird. Tous seront sans doute intégré dans les instances du futur parti quand ils auront rempli cette condition sine quand non sur laquelle Gbagbo ne veut point transiger : la dissolution absorption.

Pour le moment les travaux de préparation du congrès se poursuivent. Les différentes commissions tiennent leurs réunions tous les deux jours et cette semaine, elles atteindront la vitesse de croisière.

La ligne de conduite est claire, pas de chantage. Et le Woody de Mama avait prévenu quand il rencontrait les membres fondateurs de Eds. « On ne fait pas de chantage sinon on vous fait ce qu’on a fait à Affi ».

Et le message a été entendu et le travail préparatoire se poursuit tout le long de cette semaine qui débute demain lundi.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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