Côte-d’Ivoire: L’opposant Affi dément son «assassinat», rumeur propagée par ses partisans

Manuella YAPI

Arrêté dans la nuit de vendredi à samedi pour “attentat et complot contre l’autorité de l’Etat”, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et porte-parole de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan, a démenti dimanche des rumeurs persistantes annonçant son décès consécutif à des actes de torture sur la toile, dans une vidéo.

“Je suis en bonne santé, c’est de l’intoxication. Je ne suis pas décédé”, a lâché entre deux sourires M. Affi N’Guessan dans une pièce semblable à un bureau, avant de donner la date du jour comme pour authentifier la vidéo.

Interrogé sur ses conditions de détention, il a également démenti avoir été “torturé” et a assuré qu’il se “porte bien”, ajoutant à l’endroit de ses proches: “j’ai le moral”.

Son porte-parole Jean Bonin, a fait savoir dans une note qu’il n’était “pas en mesure de confirmer ou d’infirmer” les “rumeurs récurrentes relatives (à son) décès, des suites d’actes de tortures, notamment par électrocution”, étant donné que les avocats du président du FPI ne l’ont pas encore rencontré.

“Le ministre de la Sécurité, le Général Vagondo, a annoncé hier, lors d’une interview sur RFI, que le président Affi était détenu à la DST. (…) Ses avocats s’y sont déférés en vue de le rencontrer”, mais “il leur a été déclaré sur place que leur client n’y était pas”, a déploré M. Bonin, appelant “les organisations des droits de l’homme” à “se joindre à toutes les voix autorisées en vue d’interpeller l’Etat de Côte d’Ivoire sur ses obligations en matière de respect de la dignité humaine”.

La police a pour sa part confirmé que l’ex-Premier ministre “se porte bien et n’a fait l’objet d’aucun acte de torture”, tout en avertissant que “les auteurs de ces fausses informations qui n’ont d’autres objectifs que de semer l’émoi au sein de la population, sont passibles de poursuites judiciaires”.

Saisi par le gouvernement suite à “l’acte de sédition” de l’opposition, après la mise en place un “conseil national de transition devant se substituer aux institutions républicaines légalement établies”, le procureur de la République d’Abidjan Richard Adou, a annoncé vendredi après-midi que Pascal Affi N’Guessan et Albert Mabri Touakeusse de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ivoire (UDPCI) étaient “activement recherchés” pour avoir “participé à cette conjuration”.

Les partis de l’opposition ivoirienne, qui “ne reconnaissent pas l’élection” présidentielle tenue le 31 octobre, ont annoncé à travers leur porte-parole “la création du Conseil national de transition” présidé par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié, chargé entre autres de former un gouvernement de transition et organiser des élections “justes, transparentes et inclusives”.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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