L’entraîneur danois de l’Asante Kotoko prié de rester à Abidjan pour sa sécurité après la défaite contre San Pedro

Connectionivoirienne

L’entraîneur du Kotoko de Koumassi, Kjetil Zachariassen, a reçu l’ordre de rester en Côte d’Ivoire et de ne pas retourner à Koumassi car la direction de son club estime ne pas pouvoir garantir sa sécurité après la défaite en coupe de la CAF contre le FC San-Pedro.

L’information est de son agent Charles Kouadio.

«La direction m’a appelé après le match pour me demander de parler à Zachariassen, qu’ils ne pouvaient garantir sa sécurité à Koumassi pour l’instant. Et je suis d’accord avec eux parce que nous avons tous vu les réactions des fans après le match, et ils ont raison de réagir de la sorte parce que tout le monde voulait que l’équipe se qualifie. Au moment où je tiens ces propos, le coach se trouve chez lui à Abidjan où il possède une maison», a indiqué Charles Kouadio à Oyerepa FM, une radio basée à Koumassi au Ghana.

Charles Kuoadio a également révélé lors de l’entretien que la direction de Kotoko souhaitait la démission du coach danois, une demande refusée par l’ancien entraîneur d’Ashantigold.

Liman Serge

San Pedro, espoir continental du football ivoirien

Le FC San Pedro en phase de groupe de la Coupe de la Confédération 2020. Ils n’étaient pas nombreux à y mettre un copeck. Dimanche, au stade Félix Houphouët-Boigny, les Pétrussiens ont mis fin aux doutes. Pour redonner à San Pedro, son statut d’espoir du football ivoirien.

Apprendre de ses erreurs, pour rectifier le tir. Le FC San Pedro n’a pas pris longtemps à comprendre. Si proches du but la saison dernière, les Pétrussiens se sont heurtés à l’expérience du FC Nkana de la Zambie (3-0, 0-0). De quoi se retrousser les manches, pour repartir à l’assaut de ce qui semblait une montagne pour les novices. Le deuxième essai sera le bon. Et pas face à n’importe quelle écurie : L’Asante Kotoko. Peu nombreux étaient ceux qui auraient parié sur un tel dénouement. Surtout après le match aller perdu 1-0, dans des conditions que Jani Tarek, le coach tunisien de club ivoirien, n’ose toujours pas évoquer. Ravaler sa frustration pour planter le drapeau ivoirien en phases finales d’une coupe africaine. Mission accomplie à la suite du deuxième but signé Diomandé Amède (2-0). Au terme d’un match du 3 novembre 2019, à géométries variables. Une bouffée d’air frais, pourtant, pour le football ivoirien qui respirera l’Afrique, cette fois encore, à travers San Pedro.

Le FC San Pedro à la suite du Séwé

Lors de la saison 2013-2014, le Séwé, la plus célèbre des écuries de la ville du sud-ouest ivoirien, permettait à la Côte d’Ivoire d’exister sur le continent. Avec une finale de Coupe de Confédération perdue face au Al Ahly (2-1, 1-0). Là où l’ASEC, club ivoirien le plus titré, avait fini lanterne rouge du groupe A. Un parcours exceptionnel pour un club de l’intérieur. Une partie du pays, qui n’a pas tant brillé que cela, à l’épreuve internationale. Cette saison encore, San Pedro dame le pion à Abidjan pour être le seul rescapé des deux clubs locaux engagés en compétition africaine. La SOA, étant éliminée dans les préliminaires de la CAF Ligue des Champions. Cette fois avec l’ambitieuse formation du FC San Pedro. Tout un espoir de voir la Côte d’Ivoire retrouver son statut, et ses places sur le continent. Ce qui passe par une prestation symétrique à celle de son prédécesseur en 2014. Pour repositionner la ville au centre des attentions. De toutes les attentions, espère-t-on.

L’occasion de faire revenir San Pedro à San Pedro

Un vœu pieux, tant la ville est demeurée loin des succès de son équipe. Même à l’époque du Séwé Sports. « Le club était installé à San Pedro et nous avons essayé de promouvoir les joueurs du cru. Mais nous avons rencontré des obstacles qui nous ont obligé à délocaliser le club tout en gardant le cadre du stade Auguste Denise pour nos matches à domicile (…) », nous confiait Eugène Diomandé, président du club séwéké. Aujourd’hui, le refrain est le même au FC San Pedro, délocalisé et installé à Brofodoumé, dans le sud de la Côte d’Ivoire. Une posture contre-nature, qui rime pourtant avec celle de la quasi-totalité des clubs de l’intérieurs recroquevillés à Abidjan, par manque d’infrastructure. La ville de San Pedro, avec la complicité du ministère et des sports et de la FIF, devrait saisir cette nouvelle promotion internationale, pour redonner son lustre à cette cité balnéaire. San Pedro, première localité la plus titrée de l’intérieur (3 titres de Champions). La plus exposée sur le continent. Même si tout ceci se passe loin du capital sympathie de ses populations.

Patrick GUITEY
sport-ivoire.ci

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